Histoire
du remorqueur ravitailleur Rari

Le CC Vingrief présente son bâtiment à
l'arrivée à Papeete (1985). |
1984,
la naissance du Rari
Le
2 janvier 1984, les chantiers Bréhéret de Coueron remettent officiellement
le Rari à la
Marine Nationale. Le capitaine de corvette
Jacques Vingrief en prend alors le commandement et réalise
jusqu'au 24 juin les premiers essais à la mer suivis du transit
vers Brest.
Le
21 février 1985 le Rari
est admis au service actif. Il quitte Brest et rejoint le Centre
d'Expérimentation du Pacifique (CEP). Du 21 février au 17 avril,
le Rari transit
vers son futur lieu de travail. Après 40 jours de mer et des escales
à Funchal (Madère), à Fort-de-France , Balboa au Panama, Guayaquil
en Equateur et à Baltra au Galapagos, le Rari
arrive en Polynésie.
Les
premières années en Polynésie.
Le
Rari effectue
des missions diverses et variées, comme le transport de pèlerins
entre Oa, Ua Poo et Nuku Hiva du 8 au 20 août 1985 pour l'ordination
de l'évêque monseigneur Chevalier. Le 2 décembre 1985, le lieutenant
de vaisseau
Hervé
Vautier prend le commandement. Au cours de l'année 1986, le
Rari effectue
de nombreuses missions tel que le remorquage de plate-formes et
de barges pour le compte du CEA (Commissariat à l'Energie Atomique),
notamment les barges Mésange, Manuea et BFM (Barge
de Forage et de Maintenance). Le Rari
effectue également le ravitaillement des îles Tematangui et Tureia,
des évacuations sanitaires des îles australes Rimatara, du soutien
à Fangataufa, ainsi que des missions météorologiques. Un des temps
fort de cette période demeure l'escale à Rarotonga dans l'archipel
Cook pour l'installation d'un concentrateur à poissons.
Le
3 novembre 1986 le Rari
entre en IPER (Indisponibilité Pour Entretien et Réparation).
Le lieutenant de vaisseau
Alain
Berger prend le commandement le 2 décembre 1986, et le 2 janvier
1987 le Rari
sort d'IPER et reprend son activité. Le 1er juillet 1987 le Rari
change de commandement organique : après avoir été sous les ordres
du Commandant du Centre d'Expérimentation du Pacifique (CEP) de
Papeete, le Rari
dépend désormais du Commandant de la Marine à Mururoa (Comar Mururoa).
Il participe aux tours d'alerte pour la surveillance du site,
les alertes incendie et les alertes opérationnelles. Il effectue
de nombreux travaux de mouillage, de relevage et de test de ligne
de mouillage, et le transport de barges entre Mururoa et Fangataufa.
Il remorque le CRA Tupa de Tematangi à Mururoa pour la relève
du BDC Trieux.

Le 22 mars 1990, l'équipage du Rari
porte assistance aux naufragés de la goélette Vaihere. |
Pleine
activité au Centre d'Expérimentation du Pacifique
Le
12 décembre 1987 le capitaine de corvette
Alain
Van Vooren prend le commandement, puis le Rari
change à nouveau de commandement organique pour dépendre désormais
de la Direction des Centres d'Expérimentation Nucléaire (DIRCEN).
Pendant cette période, les sollicitations pour des remorquages
et des travaux d'ancrages sont quotidiennes. Il effectue entre
autre un exercice de remorquage avec le Revi,
mais également une escale aux Marquises du 15 au 28 février 1988.
Le
lieutenant de vaisseau
Philipe
Marasse prend le commandement le 10 décembre 1988. Durant
l'année 1989, suite à une avarie sur le moteur bâbord, le Rari
travaille sur un seul moteur avant d'être arrêté pour réparer.
Outre les remorquages de barges, les travaux d'ancrages et les
tours d'alerte, il effectue le remorquage du RR Chamois.
Le
lieutenant
de vaisseau René Cariou prend le commandement le 4 décembre
1989.
Dans
la nuit du 21 au 22 mars 1990, la goëlette Vaihere,
qui assure le traffic interinsulaire aux Tuamotu, chavire brutalement
sous l'effet d'une forte houle. A son bord 41 passagers et hommes
d'équipage et plusieurs billes de bois qui, une fois désemparées
sur le pont, seront la cause principale du désastre, entraînant
le navire à la renverse. La Vaihere coule par 4000
mètres de fond.
Le Rari, alors dans la
zone par un heureux hasard, arrive le premier sur les lieux du
naufrage et récupère 39 rescapés. Un Gardian
de la 12S décolle
pour se rendre sur les lieux du drame à la recherche des
deux derniers disparus, un enfant de 3 ans et le commandant en
second. Ils ne seront pas hélas retrouvés.
Les naufragés seront ramenés à Papeete par
le remorqueur de la Marine nationale. Ils seront attendus à
Tahiti par un millier de personnes et les principales personnalités
de l'île, en proie à une intense émotion.
Le
15 janvier 1991 le lieutenant de vaisseau
Jean
Claude Prigent prend le commandement. Le Rari
est en IPER du 16 septembre au 27 novembre à Papeete.

Déséchouage du thonier Tehoro (1993). |
Le
15 janvier 1992 le lieutenant de vaisseau
Patrick
Yven prend le commandement. Le bâtiment est utilisé
comme transporteur de troupes au profit du 5ème Régiment Etranger,
de Reao vers Mururoa. Il assure une mission météo pour observer
la dépression tropicale Hettie, une mission d'assistance médicale
sur l'atoll de Tueria et une évacuation sanitaire de Rapa aux
australs vers Tubaî. Le Rari
prend en charge le transport d'urnes et de matériel électoral
à Hereheretue et à Tematangii. Enfin il réalise plusieurs remorquages
remarquables : les EDIC 9051 et 9074, mais aussi le pétrolier
Papenoo en avarie
de propulsion au large de Tahiti Cette année encore, le Rari
fait escale aux Marquises à Ua Pou et à Huahine dans l'archipel
des Iles Sous Le Vent.
Le
capitaine de corvette
René
Floch prend le commandement le 25 janvier 1993. Le Rari
participe à l'exercice Rikitea avec le 5ème Régiment Etranger,
puis conduit les légionnaires aux îles Gambiers. Il remorque les
barges Tama et BFM, accompagne le Maroa vers Papeete. Il assure
le déséchouage du thonier Tehoro et le repêchage de la cargaison
du Roatauru au large de Tuereia.
Le
lieutenant de vaisseau
Loïc
Penven prend le commandement le 14 janvier 1994, le Rari
met en place un écarteur sur le quai Louarn, il étalonne les réseaux
Trident de Mururoa et de Fangataufa, il accompagne l'aviso escorteur
Balny et le Manini.
Il repêche des débris du caboteur Rahuatu, dérivant entre
Tuereia et Mua, il porte assistance au voilier Alley Cat
et réalise une évacuation sanitaire à Tematangi, puis rentre en
IPER le 10 octobre 1994.
1995,
la reprise des essais nucléaire dans les atolls
Le
capitaine de corvette
Dominique
Le Lay prend le commandement le 19 janvier 1995. Le 3 février
le Rari sort
d'IPER. Alors que les essais nucléaires reprennent, le Rari
est de nouveau au travail : Transport du 5ème RE entre Tueria
et Tematangi, puis du 26 mai au 8 décembre 1995 la monté en puissance
du CEA entraîne de nouveaux travaux.

Travaux portuaires à Mayotte (2004). |
Le
capitaine de corvette Jean Pierre Cuny prend le commandement le
12 janvier1996. En plus des missions habituelles, l'année est
marquée par le déséchouage réussi de la goélette Manava 3 sur
l'atoll de Nukutepipi.
Le
capitaine de corvette
Georges
Bourquin prend le commandement le 23 janvier 1997. Après la
fin des essais nucléaires, le Rari
participe au démantèlement des sites de Mururoa et de Fangataufa,
mais aussi au transfert du 5éme RE de Mururoa vers Hao. Le ravitaillement
de la citerne de Nuku-Hiva avec une escale aux Marquises et les
habituelles missions de remorquages ponctuent cette année 1997
et le début de 1998.
1998,
le retour en métropole
Le
capitaine de corvette
Jean
Pierre Vieuxbled prend le commandement le 26 février 1998,
le Rari poursuit
ses missions de démantèlement et de remorquage.
Il
participe aussi à l'exercice interallié Marara, qui
se déroule aux Marquises du 6 au 12 juin 1998. Durant l'exercice.
Il visite pas moins de onze baies dans les îles de Eiao, Nuku-Hiva,
Ua-Huka, Hiva-Oa, Tahuata et Oapu, ravitaille La
Tapageuse (40 tonnes de gazole), le Prairial
(40 tonnes d'eau) et la vedette des Douanes (Arafenua ?),
convoie un bateau de passagers, habrite un état-major de crise
et réalise un exercice de visite. Le tout se terminant par une
escale à Huku-Hiva en compagnie des autres bâtiments. Cet exercice
démontre une fois de plus la grande polyvalente du bâtiment.

Le capitaine de corvette Jean Pierre Vieuxbled, commandant
le remorqueur Rari entouré
d'un groupe de danseurs lors de la cérémonie
de départ définitif du remorqueur, de Papeete
vers la Métropole (5 août 1998). |
La
première phase de la fin du séjour polynésien du Rari
est marqué par le passage sous commandement organique de COMAR
Polynésie le 1er juin 1998, suivi le 1er juillet par le
transfert de la DIRCEN à la Marine nationale. Le 13 juillet, le
Rari quitte
définitivement le site de Moruroa pour rejoindre Papeete avec
en remorque la dernière barge des sites. Une page est tournée...
Le 23 juillet, la DIRCEN organise sur l'atoll de HAO une grande
cérémonie commémorant cette fin.
Pour
préparer son retour en métropole, le Rari
effectue un dernier entretien majeur durant lequel un certain
nombre d'équipements sont mis en place (radio, météo, santé).
Une montée en puissance de l'équipage aura également lieu
afin de passer de 18 à 33 (avec même un médecin). Ce dernier chiffre
correspondant à l'équipage d'un RHM que le Rari
devait remplacer (RHM Centaure).
Le
5 août 1998, le Rari
quitte définitivement, en grande pompe, la Polynésie Française
pour la métropole. Une grande cérémonie est organisée pour ce
départ.
Sur
le chemin du retour, le remorqueur effectue des travaux portuaires
à Nouméa et des travaux d'ancrage en océan Indien, il fait escale
à Port-Moresby (Nouvelle-Guinée), à Bali (Indonésie), à Galle
(Sri Lanka), à Djibouti, à Alexandrie (Egypte) puis à Carthagène
(Espagne).
Le
15 novembre 1998 le capitaine de corvette
Ghislain
Douville de Franssu prend le commandement du Rari
qui arrive à Brest le 15 décembre.
Il remplace dans ses missions de service public le RHM Centaure
désarmé à la mi-janvier. En juillet/août 1999, le Rari
est en mission Germon, pour surveiller les heurts entre pêcheurs
français et espagnols. En décembre le Rari
réalise le remorquage de la plate-forme SFF, puis intervient dans
le cadre du plan Polmar sur le naufrage de l'Erika.

Le remorqueur-ravitailleur Rari
à quai en Penfeld à Brest (avril 2002). |
Le
capitaine de corvette
Stéphane
Doll prend le commandement du bâtiment le 4 novembre 2000.
Les premières missions de son commandement en septembre 2000
ont été des missions de direction des opérations de lutte contre
la pollution sur la zone du naufrage
du pétrolier Erika. Le Rari
a notamment été le navire de la Marine le plus présent sur la
zone Erika, et a cloturé les travaux de dépollution de l'épave.
A
l'issue de la dernière mission, le préfet maritime de l'Atlantique
a transmis à l'équipage du bâtiment un témoignage de satisfaction
pour le motif suivant :
« Engagé dès le début des opérations liées au naufrage
du pétrolier Erika le 17 décembre 1999, l'équipage du remorqueur
ravitailleur Rari a fait preuve d'une disponibilité et d'une
endurance exceptionnelle. Effectuant plus de 1500 heures de
mer l'équipage du Rari, soumis à des contraintes exceptionnelles,
a montré dans l'éxécution d'une mission ingrate et difficile
son professionnalisme et son efficacité faisant ainsi honneur
à la Marine Nationale et aux valeurs qui lui sont attachées ».
Le
22 novembre, le cargo turc Deniz Kizi chargé de
2500 t de sucre a signalé un problème de ballast
et une gîte de 6° sur tribord. L'Abeille-Flandre
l'a escorté jusqu'à Camaret. Le cargo menacait
de couler à son arrivée sur rade de Camaret et le Rari
l'a assisté en assurant notamment le pompage des soutes et ballasts
envahis, remettant également en fonction le guindeau après un
démontage complet suivi d'un séchage de son moteur électrique
au sèche-cheveux (!), permettant après 48 heures, son inspection
par le centre de sécurité des navires de Brest, puis son entrée
sous escorte du Rari, en
rade de Brest.
Cette fin d'année est aussi marquée par le remorquage de la barge
Dino II de la DCN, des travaux d'ancrages, des opérations
de police et une intervention d'assistance sur le porte-conteneur
Melbridge Bilbao qui s'était échoué sur l'île de Molène,
le désembossage de la coque de l'ex-Espérance.
Le
capitaine de corvette
Claude
Martin prend le commandement le 18 juillet 2002. Le Rari
est en cours de réparation en Penfeld.
2003
- Mission en océan indien
Le
5 août le Rari
part pour 7 mois de travaux d'ancrages en océan Indien (mission
ZMOI). Le Rari
relâchera dans de nombreux ports, successivement : Héraklion,
Port-Said, Djibouti, Mayotte (archipel des Comores), l'île de
la Réunion, Port victoria (Seychelles), Antsiranana (Madagascar),
les îles Glorieuses. Les services rendus sont nombreux et appréciés,
en France comme à l'étranger.

L'équipage du Rari
à Brest (17 février 2005). |
Début
octobre, il remorque la coque de l’ex bâtiment de soutien mobile
Garonne
au large de la Réunion, avant que celle-ci ne serve lors
d'un exercice de tir de missile MM38,
puis soit achevée et coulée par le GPD (Groupe des Plongeurs
Démineurs) de Cherbourg.
Le
lieutenant de vaisseau
Didier
Gourtay prend le commandement du bâtiment le 23 juin
2004.
Le
25 janvier 2005, le Rari
a rejoint le bassin nº7 pour un arrêt technique, où les
travaux sur les moteurs de propulsion vont bon train, malgré des
soucis d'approvisionnement en pièces de rechange. L'informatique
de la passerelle est modernisée. Autre amélioration : la mise
en place du système SMDSM qui permet de recevoir les signaux d'un
navire en détresse et de le localiser. Le Rari
étant également appelé à intervenir sur des problèmes de pollution,
des rampes d'épandage sont mises en place.
Le
11 septembre le Rari quitte Brest, en direction de la Louisiane,
sinistrée après le passage de l'ouragan Katrina. Une équipe
de plongeurs-démineurs de la Marine est également
envoyée sur place.
Le
10 octobre 2005, une embarcation rapide transportant des stupéfiants
est interceptée entre la Barbade et Saint Vincent par un dispositif
aéromaritime composé de la frégate Ventôse,
du patrouilleur La
Fougueuse, du remorqueur-ravitailleur Rari
et d'un avion de surveillance basé à la Barbade. Ayant refusé
de stopper, puis jeté des ballots par-dessus bord, l’embarcation
a été stoppée par un tir de neutralisation
depuis l’hélicoptère Panther/36F
du Ventôse.
Huit ballots, contenant environ 160 kg d’herbe de cannabis, sont
récupérés dans l’eau. L’équipage, originaire du sud de la Caraïbe,
a été ramené à Fort-de-France.

Le Master Endeavour à son arrivée à
Fort-de-France le 18 mars (photo Yvon Perchoc). |
2006
- Lutte contre le narcotrafic
Le
27 février 2006, une saisie de cocaïne est réalisée à 1300
km à l'ouest de Dakar sur un caboteur de 97 mètres le Master
Endeavour, battant pavillon panaméen avec 14 hommes à
bord.
Le
TCD
Foudre
(qui sert de base à l'opération), les remorqueurs Rari
et Tenace,
un Atlantique
II, une Alouette
III, des commandos
marine et des agents
des Douanes françaises participent
à cette opération.
Le navire suspect qui transportait des blocs de marbre fait l'objet
d'une inspection à bord par des équipes de visite, ce qui conduit
à la découverte d'environ 1,5 tonnes de cocaïne
dissimulée dans les structures du navire.
Le
Master Endeavour, escorté par le Rari
et le Tenace
est dérouté vers Fort-de-France .
Le
10 avril, le Rari
arrive à Concarneau pour une période d'entretien
en cale sèche à FCRN (société Piriou). Il
y reste deux semaines. Au programme : le remplacement de l'étanchéité
de la ligne d'arbre, travaux conduits conjointement par la FCRN
et la Société concarnoise d'ateliers mécaniques (SCAM).
Le
lieutenant de vaisseau
François
Gillet prend le commandement du bâtiment le 4 août 2006.
L'activité depuis cette date est une mission pol-pêche dans le
golfe de Gascogne, des missions Vigimer, de l'alerte remorqueur
service public, et une participation à l'opération DAMIER qui
vient de se terminer.

La dernière cérémonie des couleurs a eu lieu sur le Rari
le vendredi 20 juin 2008, en présence de l'équipage, d'anciens
commandants et de madame Véronique Bour-Mas, de la ville
marraine de Saint-Avold. |
2007
Activités..
?
2008
: Retrait du service actif
Le 7 février, BPC Tonnerre,
renforcé par une équipe de commandos
marine, intercepte à 300 km au sud-ouest de Conakry,
le Junior, un cargo battant pavillon panaméen,
avec à son bord 3,2 tonnes de cocaïne.
En
route vers Brest, il est escorté dans un premier temps par le
BPC, jusqu'à ce qu'il soit pris en charge par le Rari.
Ce dernier, de retour d'une mission aux Antilles, prend en charge
le Junior ses 9 hommes d'équipage et sa cargaison,
jusqu'à son arrivée à la base navale de Brest le 25 février.
Mis
en complément le 31 mars 2008, le Rari
voit sa dernière cérémonie des couleurs et
son retrait définitif du service intervenir le 12 septembre
2008, date à laquelle la coque est placée sous la
responsabilité de la base navale de Brest.
2009
: Condamnation
Le
Rari est condamné
le 18 juin 2009 (*) à Brest, sous le numéro
de condamnation Q 830. Sa coque est destinée à
la démolition.
Net-Marine © 2008.Copie et usage :
cf. droits d'utilisation.
Remerciements CV (R) Jean-Pierre Vieuxbled, CF Didier Gourtay,
LV François Gillet, Asp Malingue et Schlinger.