Successeur de l'Atlantic (ATL1), l'Atlantique 2 (ATL2) est un avion de patrouille maritime à long rayon d'action. Initialement « Atlantic de Nouvelle Génération » (ANG) devenu Atlantique 2, des évolutions significatives lui ont été apportées. Pourquoi « Atlantique 2 » et non « Atlantic 2 » ? L'histoire raconte que sur un document citant l'avion, le président de la République François Mitterand corrigea « Atlantic » en « Atlantique », croyant à une faute d'orthographe ! Comme l'avion n'était commandé que par la France l'on conserva cette orthographe. Deux Atlantic (dont le 69) servirent de prototypes. Le premier ATL2, d'une série de 28 avions, a été livré à la Marine française en octobre 1989, la livraison du dernier intervenant en 1997. Les flottilles 21F, de Nîmes-Garons et la 23F, de Lann-Bihoué, ont organisé, le 24 mai 2006, une cérémonie pour fêter les 15 ans de l’Atlantique 2 et ses 100 000 heures de vol. En 2010, dix-huit Atlantique étaient en service dans les flottilles. Avion de 46 tonnes (masse maxi), propulsé par 2 moteurs Rolls Royce de 5 000 chevaux et servi par treize hommes d'équipage, l'appareil a une autonomie de 12 heures et peut franchir 4 300 miles. Il peut assurer des missions de lutte anti-sous-marine (ASM), de lutte anti-surface, de surveillance maritime voire terrestre (Côte d'Ivoire, Tchad), ainsi que des missions de recherche et secours en mer. Véritable système d'armes volant, l'Atlantique 2, il emporte dans ses soutes des missiles antinavires Exocet AM39, des torpilles Mu 90, ou des bombes guidées laser GBU-12. Ses capteurs actifs (radars) et passifs (infrarouge notamment) lui permettent de mettre en œuvre aussi bien ses propres armes que de guider un dispositif d'assaut à la mer. De plus, des moyens d'interception des communications radio en font aussi un acteur privilégié de la chaîne du renseignement. Saint Bernard des mers, l'Atlantique II est aussi à même de remplir de nombreuses missions de service public. Equipé de six chaînes de survie largables, il est efficace pour la recherche en mer des bâtiments en détresse, le secours aux naufragés ou aux victimes d'accidents aériens. L'appareil peut être aussi engagé dans des opérations de police des pêches, de détection et de lutte contre les pollutions par hydrocarbures.
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