Histoire et actualité de la Carangue 27
juin 2009
: La
Carangue quitte Toulon
C'est vers midi, par un soleil radieux, que la Carangue a apareillé pour la dernière fois de Toulon, destination : Marseille dans un 1er temps. Ce bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) sera vendu à une compagnie étrangère. Après 15 ans de missions de secours et d'assistance en tout genre pour la Marine nationale, cet affrété tire sa révérence. A son palmarès, il peut compter le remorquage de l'ex-Clemenceau, le déséchouement du cargo Gunay II ou encore sa dernière mission le traitement d'une pollution par hydrocarbures au large de la Corse. Pour armer ce navire de 65 mètres de long, deux équipages se relaient. En effet, les BSAD sont des bâtiments qui sont d'alerte 365/365 jours. Ainsi, la Carangue a deux équipages de 8 personnes et donc deux commandants. Si la Carangue quitte Toulon, l'équipage quant à lui reste. Le nouveau navire affrété par la marine sera aussi un BSAD, appartenant au groupe Les Abeilles, qui sera armé par l'équipage expérimenté de la Carangue. 20
juin 2009
: Dernière
mission de crise de la Carangue, le traitement
d'une pollution éparse aux hydrocarbures par un brassage mécanique, au Cap
Corse.
21
janvier 2009
: Vers
2h30, le cargo turc Gunay 2 s'est échoué sur la pointe sud de l'îlot
du Planier à proximité de Marseille. Ce cargo de 84 mètres avait appareillé
de Fos en direction de Livourne avec une cargaison de 3000 tonnes de blé.
Lors de l'échouement la partie avant tribord du cargo a été enfoncée provoquant
l'inondation d'un local isolé du reste du navire. L'intégrité du bâtiment
n'est actuellement pas remise en cause et aucun blessé n'est à déplorer parmi
les 10 membres d'équipage. Aucune pollution n'est pour l'instant constatée.
Au lever du jour, une équipe d'évaluation (un médecin du bataillon des marins
pompiers de Marseille, un représentant du centre de sécurité des navires,
le commandant des remorqueurs de Marseille, deux pilotes) sera hélitreuillée
par l'hélicoptère Panther
de la marine nationale à bord du cargo. La préfecture maritime a dépêché sur
zone le remorqueur Carangue et le bâtiment
de soutien, d'assistance et de dépollution Ailette,
une vedette des marins-pompiers, une vedette de la SNSM, une équipe du Groupement
de Plongeurs Démineurs de la Méditerranée qui procédera à une inspection de
coque. Ces moyens sont coordonnés par le CROSS
Med. Le cargo s'est déséchoué le 22 janvier au matin.
7
août 2008 :
Vers 15h00, un
avion des douanes effectuant un vol POLMAR a détecté une pollution aux hydrocarbures
de 40 Km de long sur une largeur de 100 m au Sud-Est de Solenzara (Corse).
Le point le plus proche de cette nappe est éloigné de huit kilomètres des
côtes corses ; le vent orienté au Nord-Ouest pour 25 noeuds a tendance à écarter
la pollution du littoral corse. Sous la coordination du Cross Corse et sur
ordre de la Préfecture maritime de la Méditerranée, le bâtiment de soutien,
d'assistance et de dépollution (BSAD) la Carangue
se rend sur la zone concernée afin de procéder à un brassage mécanique.
3 août 2008 : Une légère pollution a été détectée au large du golfe de Galéria (Haute-Corse). Cette nappe, de très faible épaisseur, est mêlée à des algues et de détritus divers qui indiquerait une origine ancienne de la pollution.La préfecture maritime a dépêché sur zone le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Carangue qui procède, depuis le 4 août à 8h00, à un brassage mécanique pour aider à la dispersion naturelle. Vers 09h30, un avion N262 de la Marine Nationale en provenance de Nîmes-Garons, effectuant une mission de surveillance dans la zone de responsabilité du Préfet maritime, a procédé à un vol d'évaluation de la pollution. Il a observé une nappe de 100 mètres sur 3 mètres à un kilomètre au large de la pointe de Ciuttone, en cours de dissolution sous l'effet du brassage.
11 mai 2008 :Une
pollution constituée de boulettes d'hydrocarbures s'étendant sur 300 mètres
de long et 30 mètres de large, a été détectée à 400 mètres des côtes de Beaulieu
sur Mer. Le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution
Carangue de la Marine nationale a été dépêché sur zone afin de
procéder à des opérations de chalutage et de récupération des boulettes. Dépêchés
également sur zone, la vedette des douanes DF83, l'hélicoptère Dragon 06 de
la sécurité civile, ainsi que la vedette Commandant Croize des sapeurs pompiers
de Nice ont permis une surveillance régulière du plan d'eau. Le survol d'une
large zone par l'avion POLMAR des douanes n'a pas révélé d'autre trace de
pollution.
16 novembre 2007 : Vers 12h00 le CROSSMED est alerté par le sémaphore de Porquerolles que le porte conteneurs Reco star en avarie totale, dérive à 1 Nd vers l'île de Porquerolles. Le Bâtiment de Soutien d'Assistance et de Dépollution (BSAD) Carangue est dépêché sur zone et prend le Reco star en remorque à 16h30. Vers 20h30, le navire est en rade d'Hyères pour y effectuer les réparations nécessaires. 9
août 2007 : Victime
dans la nuit d'un incendie confiné à l'un de ses compartiments machines, le
ferry Sardinia Express a été remorqué vers Bastia. Des
équipes de marins-pompiers de Toulon, de sapeurs-pompiers de Haute-Corse ainsi
qu'une équipe médicale ont été hélitreuillées à bord. Vers 3h du matin le
sémaphore d'Alistro (Corse) signale que le ferry Sardinia Express est
à la dérive, à 10 Nq au sud-est d'Alistro, victime d'un incendie au sein de
l'un de ses compartiments machines. Le préfet maritime de la Méditerranée
mobilise aussitôt les hélicoptères Super-Frelon,
Dauphin et Lynx
de la BAN Hyères ainsi que celui de la sécurité civile d'Ajaccio. Le bâtiment
de soutien Carangue est également dirigé vers
le Sardinia Express. Vers 5h, après fonctionnement du système d'extinction
du navire, l'incendie est confiné à un compartiment machine et aucun des 229
passagers et membres d'équipages n'est blessé. Dans l'impossibilité de manoeuvrer,
le Sardinia Express est stabilisé par une remorque passée par le ferry
Mega Express III, également présent dans la zone au moment des faits.
Vers 7h, l'hélicoptère de la sécurité civile d'Ajaccio dépose à bord du Sardinia
Express une équipe de 4 sapeurs-pompiers (CODIS 2A) rejoints par l'équipe
d'évaluation et d'intervention (EEI) de la préfecture maritime de la Méditerranée
composée de 9 personnes (dont 8 marins-pompiers de Toulon) hélitreuillées
par le Super-Frelon. 4 autres
sapeurs-pompiers d'Ajaccio seront également hélitreuillés à bord. Le Dauphin
de la Marine et son équipe médicale du SAMU 2B évacuent un passager, victime
d'un malaise cardiaque. Le remorqueur Rable prend en remorque le Sardinia
Express en fin de matinée. La Carangue
et les vedettes italiennes CP 313 et 901, envoyées par le centre
de secours maritime (MRCC) de Rome, accompagnent le convoi. 14 personnes (dont
4 membres d'équipage), légèrement intoxiquées, ont été prises en charge par
l'équipe médicale présente à bord et seront accueillies à Bastia par le CODIS.
(Communiqué Prémar Toulon, photo JL Ventura)
24
au 27 juillet 2007 : La
Carangue assure la coordination des services
de sécurité autour de l'USS Enterprise qui mouille en
baie de Cannes.
19
mai 2007 : Vers 13
h 00, le yacht Lady Moura (105 m de long), s'est échoué à 60 mètres
sud-ouest de la digue de Port Canto, en face de la Croisette, lors d'une manœuvre
d'embarquement et de débarquement de passagers. Aucun blessé n'est à déplorer
et le matériel de navigation n'a subit aucun dégât. Doté d'un tirant d'eau
de 5,50 mètres, le yacht s'est mis à sec sur une ligne de fond comprise entre
4,50 m et 5,60 m. Le navire s'est posé par l'avant sur le sable et les plongeurs
du bord ont constaté un enfoncement au niveau de la soute à gazole. Aucune
irisation n'était visible à la surface de l'eau. La préfecture maritime de
la Méditerranée a déployé sur zone la vedette DF 17 des Douanes ainsi que
la vedette Vesubie de la gendarmerie maritime de Nice, afin d'assurer la surveillance
et la sécurité de la zone. Les vedettes de la police municipale et du port
de Cannes étaient également présentes. Vers 19 h 15, une manœuvre de déséchouage
du navire conduite par le remorqueur privé Tamaroo 2 avec l'aide du pilote
de la station de pilotage de Cannes a permis au yacht de se mettre au mouillage
dans la baie afin de mener des investigations complémentaires sur d'éventuels
dégâts. Le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution de la marine
nationale Carangue a été déployé sur zone avec
à son bord du matériel de lutte contre la pollution. Il devrait rallier Cannes
dans la nuit afin de prévenir d'éventuelles difficultés
Décembre
2006 : La
Préfecture Maritime de Méditerranée a effectué le 12 décembre un exercice
grandeur nature antipollution. A 13h50, l’alerte est donnée. Suite à un incendie
en machine, un porte-conteneurs est en avarie machine et à la dérive à 4 nautiques
du Cap Sicié. Le courant pousse vers la côte ce mastodonte de 398 mètres de
long et ses 17 mètres de tirant d’eau. Sa cargaison, du marbre, n’est pas
dangereuse en elle-même, mais le combustible de soute peut présenter un risque
pour le littoral. Le porte-conteneurs en question est joué par le bâtiment
de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Carangue,
remorqueur affrété par la Marine, et ses moteurs sont en parfait état de marche.
Mais dans cette « mer entre les Terres » qui concentre 25% du trafic maritime
mondial, dont 30% du trafic pétrolier, un incident de ce type pourrait survenir
et la Préfecture Maritime doit être à même de réagir à une avarie de l’un
des 2000 bateaux qui y transitent chaque jour. Dès l’alerte donnée par le
centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée
(CROSS MED), l’ensemble du personnel de
la Préfecture Maritime et de l’équipe d’évaluation et d’intervention (EEI)
se prête au jeu et se mobilise pour envoyer au plus tôt une équipe sur le
bateau sinistré. La cellule aéronautique du centre d’opérations maritimes
(COM) se charge de faire décoller un Super Frelon de la base de Hyères, les
différents suppléants rallient le COM pour conseiller l’officier de permanence
(OPEM) dans ses décisions, l’Abeille Flandre
appareille en moins de 40 minutes et les modules commandement et manœuvre
de l’EEI se préparent : on va remorquer le porte-conteneurs. A peine deux
heures après l’alerte, l’EEI, hélitreuillée sur la Carangue,
se met en place. Premier objectif : rassurer l’équipage du navire sinistré.
Ensuite seulement, on peut lancer les premières investigations et préparer
les équipes de remorquage. L’exercice s’arrêtera là, couronné d’un franc succès.
La préservation du littoral et la sécurité des bâtiments en détresse nécessitent
cette bonne réactivité de l’ensemble du personnel du COM Toulon, de l’action
de l’État en mer et de leurs partenaires.
Avril
2006 : Assistance à un cargo en Corse.
Vendredi 24 mars 2006, le cargo Geornik, battant pavillon Saint-Vincent et Grenadines, signale au sémaphore de l'Ile Rousse son incapacité totale de manœuvre suite à une avarie sur son moteur principal. Le cargo se trouve alors à une vingtaine de nautiques au nord de l'Ile Rousse, en dehors des eaux territoriales. La préfecture maritime de Méditerranée a dépêché sur zone le bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution Carangue qui était prépositionné au sud de Bonifacio afin de sécuriser la zone en cas de difficulté. Venant d'Arzeu (Algérie), le cargo, comptant huit membres d'équipage, tente actuellement de réparer sa machine afin de reprendre sa route. Le navire, sans cargaison à son bord, dérive à deux nœuds vers le nord en s'écartant des côtes de la Corse, sous la surveillance du sémaphore de l'Ile Rousse et de la Carangue. [Sommaire Carangue]. [Sommaire Net Marine] |