Les
navires de la marine française
En 1688, un constructeur du nom de Normand était établi à Honfleur. Il eut pour successeur son fils François (1716-1765), puis André-François Normand, auquel succéda Joseph-Augustin Normand (1753-1808). Sous l'impulsion d'Augustin Normand (1792-1871), fils de Joseph-Augustin, les chantiers vont encore s'agrandir et se développer. En 1816, ils s'implantent au quartier du Perrey au Havre, et sont alors pionniers dans de nombreux domaines de la construction navale. En 1837, la construction de navires avec une coque en fer est entreprise. C'est une véritable révolution. Augustin Normand est ainsi l'initiateur, en France, des navires à vapeur. En 1841, il construit le premier navire à hélices : le Napoléon. D'abord spécialisés dans les navires marchands, les chantiers se renforcent sur le créneau des navires militaires à partir de 1858. Douze navires de guerre sont lancés jusqu'en 1870 pour les marines française, brésilienne et russe. De 1871 à 1906 plus de 80 navires, torpilleurs et contre-torpilleurs sont construits pour la marine française mais aussi pour des marines de guerre étrangères sous la direction de Jacques-Augustin Normand. A partir de 1906, Marie-Augustin Normand prend la direction du chantier et le modernise considérablement. En vertu d'un décret du 12 juin 1911, le nom de la branche issue de Jacques-Augustin Normand devient Augustin-Normand, les chantiers Normand prennent alors le nom de chantiers Augustin-Normand. La Marine nationale est à cette période, et jusqu'à la fermeture du chantier en 1963, l'un des principaux clients du chantier. Les
bâtiments du chantier étaient à l'origine en
bois à cause des contraintes militaires, les cales de lancement
donnaient sur le rivage. Des agrandissements ont lieu en 1904 et
1910. La création du boulevard Clemenceau en 1931 obligea
à construire trois ponts mobiles, pour permettre le lancement
des navires. Les chantiers ont été fortement endommagés
en 1944 puis reconstruits.
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