L'histoire
du BAP Jules Verne
1996
Le capitaine de vaisseau Emmanuel Desclèves. |
La
période de soutien se poursuit à Dubaï
à partir du 12 février. Depuis le décembre
1995, les bâtiments suivant auront été entretenus
: Somme, Montcalm,
QM Anquetil,
EDIC 9052,
La Motte-Picquet,
EV Jacoubet.
Quittant
Dubaï le 29 février, le Jules
Verne relâche à Doha (Qatar - 1er
au 14 mars) dans un contexte tendu, peu après une tentative
de destabilisation du pouvoir. Poursuivant son périple,
une mission de présence en océan Indien l'entraîne
avec le Floréal
à Mombasa (Kenya - 15 au 22 avril) puis à
Cochin (Inde - 30 avril au 4 mai). Le BAP est de retour
à Dubaï (9 mai au 15 juin), poursuivant le
soutien apporté aux bâtiments de zone (Somme,
Commandant Bory) et de renfort (La
Motte-Picquet, EV
Jacoubet).
Une
escale à Karachi (Pakistan - 18 au 24 juin) avec
l'EV Jacoubet,
a lieu sur le chemin vers Djibouti qu'il touche le 28 juin. A
Djibouti, sont effectuées des réparations sur le
Chamois avant qu'il ne reprenne son transit vers Madagascar, le
Commandant Bory, l'EV
Jacoubet, La Grandière, la Somme,
le Floréal
et l'EDIC 9052.
Le
4 août, lecapitaine
de vaisseau Emmanuel Desclèves prend le commandement du
bâtiment. Les activités des ateliers se poursuivent
(soutien EDIC 9052,
Somme, EV
Jacoubet).
Embarquement de 500 tonnes de farine à
Al Mukala pour l'île de Socotra (Yémen), dans
le cadre d'une mission humanitaire (1996). |
La
qualité des travaux effectuée par les ateliers du
Jules Verne est
récompensée : Le 7 août, l'Association Française
pour l'Assurance Qualité (AFAQ) attribue la certification
ISO 9002 au service soutien.
A
partir du 21 août, le Jules
Verne va, une fois de plus, montrer que son activité
opérationnelle ne se limite pas au soutien des navires
de guerre, en participant aux missions Condor de surveillance
des îles Hanish (6 missions pour un total de 56 jours).
Un Puma du déctachement de l'ALAT (Aviation Légère
de l'Armée de Terre) est embarqué pendant chacune
de ces missions opérationnelles. Plus de 400 appontages
de nuit seront réalisés au cours de l'année
1996-97.
Le
19 août, il est au mouillage à Dubaï avec la
Somme, puis à
Abu Dhabi (21 au 23 et 27 au 28 octobre), Dubaï
(30 octobre au 1er novembre), Doha (3 au 7 novembre) et
Ash Shuwaik (Koweit - 9 au 15 novembre).
Du
5 au 12 décembre, et de même que l'année dernière,
une mission d'assistance humanitaire (Farinex) consiste à
délivrer 500 tonnes de farine, don de la France, à
l'île yéménite de Socotra avec le concours
de l'EDIC 9052
et d'une demi-escouade du Commando
Trepel.
1997
Le Jules Verne a obtenu la certification
qualité ISO 9002, et le fait savoir (1999). |
Les
activités des ateliers se poursuivent, et tour à
tour, les PM L'Her,
Cassard,
La Fayette et
Cdt Blaison
(en IPER) vont être réparés grâce au
BAP. Le temps fort des activités de soutien est toutefois
sans conteste l'IPER de la Somme
de janvier à avril qui est effectué en partie à
Dubaï. Une
courte escale à Aden (15 au 17 février) vient couper
la monotonie de ce premier trimestre à Djibouti, puis le
Jules Verne part
à Dubaï (26 février au 2 avril).
Quelques
escales ont lieu en milieu d'année : Mina Saqr (5
au 8 avril), Dubaï (15 mai au 11 juin) en soutien
du Georges Leygues
et Vendémiaire,
Karachi (18 au 21 juin), Massawa (Erythrée
- 30 juin au 3 juillet) avec Alindien. De
retour à Djibouti, la certification qualité, obtenue
en août 1996, est confirmée sans difficulté
lors du premier audit en juin 1997, avec extension aux services
"Energie/propulsion" et "Santé" à
bord.
Le
27 juillet, lecapitaine
de vaisseau Robert Gaspard prend le commandement du bâtiment.
Le séjour à Djibouti (soutien Cdt
Bouan, Somme,
Jean de Vienne)
est entrecoupé par des missions Condor aux Hanish, une
période de soutien à Dubaï (22 septembre
au 18 octobre), des escales à Doha (20 au 24 octobre)
et Mascatte (28 au 31 octobre).
Quittant
Djibouti le 30 novembre, le Jules
Verne relâche à Eilat (Israël
- 5 au 9 décembre) puis Barcelone (22 au 25 janvier)
et rallie Toulon, son nouveau port base, le 17 décembre.
Il intégre la Force
d'Action Navale.
Var-Matin (29/1/1998) |
1998
Le
28 janvier le Var
et le Jules Verne
sont au sud de Toulon. Il est 20h45, et les deux navires font
un exercice de ravitaillement à la mer, opération
toujours délicate, particulièrement de nuit. Une
fausse manoeuvre a alors lieu, et c'est l'abordage. L'étrave
du Jules Verne
vient enfoncer le Var
par son tribord avant. Les dégats matériel sont
importants, mais les deux navires peuvent revenir au port par
leur propres moyens.
L'étrave est sérieusement touchée. |
Par
miracle il n'y a aucun blessé grave. Cinq blessés
légers (le plus gravement touché souffre d'une fracture
au tibia) sont admis à l'hôpital des Armées
à Toulon, où deux d'entre eux sont évacués
par hélicoptère. Trois d'entre eux pourront regagner
leur domicile le lendemain.
L'accident
a pour conséquence une indisponibilité accidentelle
qui prive le bâtiment d'activité nautique pendant
9 mois. Conséquence inattendue de cet accident, le choix
alors inhabituel d'un chantier privé (CMR Marseille), par
le ministère de la défense, pour réparer
le Var, déclenche
une grave crise sociale à Toulon.
Quand
au Jules Verne,
la réparation de l'étrave et du brion est réalisée
au bassin à Toulon, en partie par CMR, du 25 juin au 30
octobre. Ce long séjour à quai est l'occasion d'affirmer
le rôle du Jules
Verne comme organisme de soutien de la région maritime
Méditerranée. Nombreux sont les bâtiments
basés à Toulon a bénéficier de ses
bons soins : Jean
de Vienne, Marne,
La Motte-Picquet,
Grèbe,
Aigle, Poseïdon,
Foch, Champlain,
Rapière,
Cassard,
Foudre,...
A
l'occasion du stage de remise en condition, un exercice d'assistance
technique, après avaries de combat, est effectué
avec le Jean Bart
en plastron. Le Jules
Verne est déclaré disponible au matériel
le 30 octobre, et apte à servir à la mer le 11 décembre.
Le capitaine de vaisseau Jean-Luc Rouzeau. |
1999
Le
5 février, lecapitaine
de vaisseau Jean-Luc Rouzeau prend le commandement du bâtiment.
De
février à avril, intégré à
la TF 470, le Jules Verne
participe au soutien opérationnel de la force navale (7
bâtiments dont un britannique) dans le cadre de l'opération
Trident. Il relâche à Brindisi (24
février), Trieste (2 au 7 mars) et Bari (11
mars).
D'avril
à juillet, il est déployé en océan
Indien, et fait escale à Port Saïd (9 avril),
Djibouti (14 au 16 avril), Dubaï (22 avril
au 10 mai, où il soutient la Somme
en PEI), Karachi (13 au 16 mai), Djibouti (22 mai
au 10 juillet, en soutien de la Dague
et de la vedette P11 des forces djiboutiennes), Suez (14
juillet).
Il
rentre à Toulon le 21 juillet. Un audit de (re)certification
ISO est effectué par la société ASCI/Qualited
; un autre audit aura lieu en juin 2000.
A
quai à Toulon, dans la soirée du 24 août,
un incendie, qui avait pris naissance dans l'atelier radio-fil,
provoque des dégats relativement importants, sans toutefois
avoir de conséquence sur la disponibilité à
la mer du bâtiment.
Du 2 mai au 1er juillet, DCN procèdera à la restauration
des ponts et parois déformées par l'incendie.
Du
4 au 29 octobre, le BAP participe à la sortie de groupe
Péan avec le Groupe Aéro-Naval (GAN), soit
quatre bâtiments. Il fait escale à Barcelone
(7 au 12 octobre), Naples (21 au 25 octobre) et Toulon
(30 octobre au 15 janvier 2000).
Devant Rio de Janeiro, au cours de la mission
Myrrhe 2000 (avril 2000). |
2000
Du
16 janvier au 30 avril, le BAP, intégré à
la TF473, assure le soutien opérationnel de la force (cinq
bâtiments) dans le cadre de la mission Myrrhe 2000.
Il fait escale à Port Saïd (21 janvier), Djibouti
(26 au 31 janvier), Abu Dhabi (7 au 20 février),
Bombay (24 au 28 février), La Réunion
(6 au 14 mars), Le Cap (22 au 27 mars), Rio de Janeiro
(6 au 11 avril), Dakar (19 au 23 avril). Le
bâtiment est de retour à Toulon le 1er mai, il est
à la mer pour entraînement du 26 au 29 juin, puis
à Toulon à partir du 30 juin.
Le capitaine de vaisseau Thierry
Soudet. |
Le
5 juillet, lecapitaine
de frégate Thierry Soudet prend le commandement
du bâtiment.
Après
quelques jours d'entraînement à la mer (6 au 10 novembre),
le Jules Verne
quitte Toulon le 22 novembre pour une mission Vulcain et
un déploiement de près de 7 mois en océan
Indien. Après
une courte halte à Djibouti (2 au 9 décembre),
il arrive à Dubaï le 9 décembre pour
une longue période de soutien, où il effectue entre
autre l'IE du Var
et la PEI du Floréal.
2001
Le
Jules Verne quitte
Dubaï le 19 février. Il est à Djibouti
du 21 février au 22 mars, en soutien de la Dague
et des forces navales djiboutiennes, puis à Singapour
(2 au 21 avril) pour la PEI du sous-marin Perle.
Sur la route de la Métropole, il relâche à
Djibouti (2 au 4 mai), passe Suez le 8 mai, puis est de retour
à Toulon le 14 mai.
Délicat démontage sur l'EDIC Dague. |
Le
reste de l'année sera marqué par une forte activité
des ateliers au profit des bâtiments basés à
Toulon (IEI Cdt Ducuing)
et du Jules Verne
lui même. Le temps passé à la mer sera par
contre limité à une sortie des familles le 13 juin,
et un entraînement individuel (17 au 20 décembre).
Entre-temps,
le 5 octobre, lecapitaine
de frégate Vincent Marquion prend le commandement
du bâtiment. Un deuxième audit de suivi de la certification
ISO 9002 se déroule à bord les 26 et 27 octobre.
Une délégation du bâtiment est à la
ville marraine de Nantes à l'occasion des cérémonies
du 11 novembre.
Le capitaine de frégate Vincent Marquion. |
Le
1er décembre, le groupe aéronaval - six bâtiments
formant la TF473 avec en tête le porte-avions Charles
de Gaulle - quitte Toulon pour l'océan Indien, dans le
cadre de la riposte alliée en Afghanistan aux attentats du 11
septembre (mission Héraclès). Le BAP est dans les
starting-blocks, mais hélas indisponible momentanément,
en grand carénage (15 octobre au 15 décembre). L'équipage
sait déjà que les navires français en mer
d'Oman, auront bientôt besoin de leur "nounou".
2002
Temps
fort de cette année 2002, la mission Héracles s'étend
de janvier à juillet. Le
Jules Verne appareille
de Toulon le 10 janvier. Après une escale technique à
La Sude (14 janvier), franchit Suez le 18 janvier puis
relâche à Djeddah (20 au 24 janvier). Il soutient
les bâtiments de la TF473 à Djibouti (26 janvier
au 17 février), puis à Dubaï (23 février
au 9 mars). Une délivrance de frêt sensible a lieu
le 14 février à Djibouti, avant retour à
Dubaï.
Avec la frégate Floréal à
quai à Djibouti (février 2002). |
Quittant
Dubaï le 24 mars pour Abu Dhabi (... au 4 avril),
il effectue un transit avec le De
Grasse, puis une escale à Bombay (10 au
17 avril), Singapour (26 avril au 6 mai), et une nouvelle
période de soutien à Djibouti (18 mai au
16 juin). En six mois, plus de vingt bâtiments auront
bénéficié des bons soins du Jules : Charles
de Gaulle, Cassard,
Jean Bart,
De Grasse,
La Motte-Picquet,
Meuse, Somme,
Var, Rubis,
Saphir, D'Entrecasteaux,
Isard, Francis
Garnier, Cdt
Ducuing, SM
Le Bihan, LV
Lavallée,
Rapière, ...
Quittant
l'océan Indien pour retourner en France, le Jules
Verne fait halte à Port Safaga (20 au 24
juin), passe Suez le 26 juin, et c'est au coté du porte-avions
qu'il rentre à Toulon le 1er juillet. Les navires d'Héracles
auront tenus plusieurs mois éloignés de leur port
base. Hormis la volonté de leurs équipages, il faut
rendre justice au Jules
Verne et à ses ateliers qui auront permis cet exploit.
Après
des permissions bien méritées, l'équipage
consacre le second semestre à l'entretien des navires au
port base. Un stage de remise en condition a lieu du 16 au 19
décembre.
2003
Le capitaine de vaisseau Daniel Faujour. |
Alternant
travaux à quai et l'exercice Péan (13 au 17, 21
au 24 février, 14 au 19, 12 au 15 avril) avec soutien du
GAN à La Sude, ce premier semestre est plus calme que le
prédédent.
Le
6 mars 2003, le Jules
Verne renouvele sa certification ISO 9001-2000. Après
un appel d'offre effectué par le bureau des marchés du SACOM,
c'est la société BVQI qui a été sélectionnée pour effectuer l'audit
de renouvellement du BAP. Une
sortie des familles a lieu le 24 mai et un entraînement
individuel à la mer du 3 au 4 juin.
Le
18 juin, lecapitaine
de frégate Daniel Faujour prend le commandement
du bâtiment. Une
délégation du bord menée par le commandant
rend visite à Nantes, la ville marraine en fin d'année.
Entre
juin 2003 et mai 2004, l'activité se résume en une période
d'entretien, avec un passage au bassin à Marseille.
2004
Des membres de la délégation
en visite à Nantes (2003). |
Pour
la première fois de sa carrière, le Jules
Verne effectue une mission Corymbe de présence
en Afrique occidentale. Le BAP donne une dimension supplémentaire
à cette mission en mettant ses capacités industrielles au service
de la coopération humanitaire et technique mais aussi de l’action
interarmées avec le soutien de l'opération Licorne,
force d'interposition française en Côte d'Ivoire,
et confrontée au quotidien aux difficultés et aux risques d’une
mission pourtant dédiée au maintien de la paix.
Le
bâtiment quitte Toulon le 27 mai. Il fait une première
escale technique à Dakar (4 au 7 juin), escale durant
laquelle il prend la relève de l'aviso LV
Le Hénaff. La deuxième escale à Abidjan
(11 au 18 juin) est consacrée principalement au débarquement
de fret en soutien de l'opération Licorne. D'autres haltes
auront lieu à Lome (21 au 28 juin et 9 juillet au
13 juillet), Cotonou (29 au 30 juin), Port Gentil
(Du 2 juillet au 7 juillet), Abidjan (15 juillet au 19
juillet) avec le TCD Orage,
Conakry (21 juillet). A nouveau à Dakar du
23 juillet au 31 juillet, le BAP passe la suite à l'aviso
Cdt L'Herminier.
Le Batral Omar Bongo à couple, devant
Port-Gentil (juillet 2004) |
Dans
tous les ports rencontrés, des séances de travaux d'atelier
à bord sont proposées à des officiers mariniers
africains. La présence du Jules
Verne permet aussi de multiplier expertises, démontages,
réparations et confection d’équipements au profit des "marsouins"
de Licorne. « L’exotisme » des travaux et l’envie du bord de montrer
son savoir-faire galvanisent tous les ateliers : réparation de
zodiacs, contrôle des brassières de sauvetage, confection de portières,
réparation de tambours de freins, de motopompes, endoscopies,
etc. La palme de la technicité est revenue aux réparateurs des
lunettes infrarouges des hélicoptéristes de l’Alat. Par exemple
: réparation d’une conduite de tir Naja du patrouilleur Njamburr
au Sénégal, remise en service de l’artillerie des patrouilleurs
ivoiriens Ardent et Intrépide, maintenance des groupes
électrogènes du patrouilleur togolais Mono, expertise moteur
du batral gabonais Omar Bongo, etc.
Anecdote touchante : Les retrouvailles après 25 ans du
MP manœuvrier Berthou et du major Kondo. Le premier était l’instructeur
du second à l’Ecole de manœuvre en 1976. Le major Kondo, à l’origine
dans l’armée de Terre de son pays, a été versé dans la Marine
togolaise pour y convoyer des vedettes depuis la France.
Le
Jules Verne est
de retour à Toulon le 8 août 2004.
Le
60ème anniversaire du débarquement de Provence, est marqué par
une importante revue
navale, le 15 août 2004 à Toulon. Vingt et un bâtiments français
et huit bâtiments étrangers (trois algériens, deux britanniques,
un américain, un marocain, un tunisien) participent à ces célébrations.
La revue navale est également accompagnée d'un défilé aérien avec
des avions de l'Armée de l'Air, 4 Rafale
Marine, 9 Super-Etendard
de la Marine. Mouillé à quelques encablures du Charles
de Gaulle, le Jules
Verne accueille une partie des vétérans du Débarquement
de Provence invités par le chef de l’Etat.
2005
....
Cela
fait tout juste dix ans que le bâtiment atelier polyvalent (BAP)
n’était pas venu voir sa ville marraine. Le Jules
Verne remonte de nouveau la Loire et viendra s'amarrer
quai Wilson, à Nantes, les 24 et 25 septembre. Une visite
dans le cadre du centenaire de la disparition de l’écrivain nantais
dont il porte le nom, mais aussi pour les Rencontres Nation-Défense.
A cet effet, le navire est ouvert au public tout le weekend.
2006
Le
Jules Verne est
à nouveau au large des côtes d’Afrique équatoriale dans
le cadre de la mission « Corymbe 85 ». Outre le renforcement
de la présence française dans cette région, le bâtiment accomplit
une mission de soutien technique au profit des marines africaines.
Le Jules Verne
accoste à Dakar le 29 mai, après une semaine de navigation, pour
mener expertises et travaux au profit de la marine sénégalaise
et des forces françaises du Cap Vert.
Le
30 juin, à quelques dizaines de nautiques dans le sud-ouest
du Gabon, le bâtiment est contacté par le Cross
Gris Nez pour une intervention sur le navire Atalante
de l'IFREMER. Un de ses marins vient de faire une mauvaise chute.
Il présente des traumatismes inquiètant. L'Atalante
fait route vers Port Gentil, alors qu'un hélicoptère
Cougar du Detalat de Libreville est envoyé à
bord via le Jules Verne.
Après
la relève du Siroco
et le débarquement du fret, tous les ateliers du Jules
Verne ont été mobilisés : visite de moteurs de propulsion,
réparation de systèmes de transmissions, confection de collecteurs…
Le Jules Verne
se remet en route le 3 juin. Cap sur la Côte d’Ivoire. Le BAP
fait un nouvel et dernier arrêt technique à Dakar à son
retour fin juillet,
puis passe le relais à l'Orage
le 2 août. Le BAP est de retour à Toulon le 9 août.
2007
Le BAP Jules Verne quitte Toulon
le 10 avril afin d’assurer une permanence maritime française au
large du Golfe de Guinée. Arrivé le 19 avril à Dakar, il quitte
le Sénégal le 25 avril pour une vaste tournée des pays riverains.
Il est, successivement, à La Praia (Cap Vert)
du 27 au 30 avril, Abidjan (Côte d'Ivoire) du
7 au 9 mai, Lomé (Togo) du 11 au 16 mai et du
31 mai au 8 juin.
En
escale à Port Gentil (Gabon) du 19 au
28 mai, le Jules Verne envoie
une équipe de 8 marins qui, après un long trajet
en pirogue et des nombreuses heures de marche, rejoint des religieuses
d'une mission catholique française. Durant huit jours,
les marins mènent ainsi sur place la réfection de
la quasi-totalité de leur église, à commencer
par son réseau électrique.
Le
8 juin, sur la base de renseignements, le Jules
Verne, intercepte un navire suspect dans le golfe
de Guinée. L'équipe de visite, avec à
son bord huit commandos marine, constate la présence de
24 ballots de cocaïne représentant
environ 800 kg. Un Atlantique
2 a également participé à cette
opération.
D'autres
escales ont lieu à Douala (Cameroun) du
11 au 18 juin, Port Gentil du 20 au 27 juin,
Accra (Ghana) du 1er au 3 juillet, Abidjan
du 5 au 7 juillet, Nouakchott (Mauritanie) du
13 au 18 juillet puis Dakar du 20 au 26 juillet.
Le retour du BAP à Toulon est prévu le 3 août.
2008
Le
Jules Verne quitte Toulon le
15 juillet pour une mission Corymbe en Afrique de l'Ouest.
Il
effectue, le 22 juillet, sa première mission de soutien au profit
d'une Marine africaine. Rejoignant le patrouilleur mauritanien
Limam el Hadrami à 20 nautiques des côtes de Mauritanie,
le Jules Verne a embarqué 5 moteurs
hors-bord (de 50 CV à 15 CV) à fins d'expertise et de réparation.
Du
23 juillet au 16 août, le Jules Verne
est accosté à Dakar. La durée inhabituellement
longue de ce séjour allait permettre au bâtiment de montrer ce
qui fait son coeur de métier : le soutien technique. Du bâtiment
français Sabre
aux patrouilleurs sénégalais, les équipes du BAP étaient déployées
dans toute la base navale de Dakar pour des chantiers divers.
Il fait ensuite escale à partir du 3 au 8 septembre 2008
à Cotonou (Bénin). Au cours de
cette escale, l'équipage du navire va réaliser des
travaux de réhabilitation (électricité, plomberie)
à la maternité de Ouidah (localité située
à 50 Km de Cotonou), avec du matériel acheté
sur place par la Coopération militaire, pour un montant
de deux millions de francs CFA. Il relache ensuite à Libreville
(Gabon) jusqu'au 14 septembre, puis Lagos (Nigéria)
du 30 septembre au 3 octobre.
Le
Jules Verne arrive le 11 octobre
pour une visite de routine au Ghana dans le cadre de ses missions
régulières le long des côtes d’Afrique de l’Ouest. Il appareille
le 12 octobre pour la base navale de Sekondi
pour y faire la même escale du 13 au 16.
Le
bâtiment tourne une des dernières pages de sa mission dans
le golfe de Guinée (Corymbe 94) le 20 novembre, en laissant la
presqu’île du Cap Vert derrière lui. Le BAP aura effectué seize
escales, dans neuf pays différents. Du Sénégal au Congo Brazzaville
il a apporté son soutien technique aux marines étrangères et aux
forces françaises pré positionnées. Il aura également passé de
nombreux jours à patrouiller dans les eaux parfois peu hospitalières
du delta du Niger. Après avoir passé le relais à
la Foudre, au
large du Bénin, le « Jules » fait route vers Toulon
pour une arrivée prévu fin novembre.
2009
Le
Jules Verne effectue ses dernières
sorties à la mer au cours du mois de février 2009. La série commence
le 14 février par la traditionnelle et ultime sortie des familles.
Quelques jours plus tard, le 17 février, ce sont les organismes
de soutien et les bâtiments toulonnais qui sont mis à l'honneur
par le vieux serviteur de la marine.
Enfin,
le 19 février, la sortie des anciens commandants rassemble, de
façon traditionnelle et symbolique, les anciens « pachas »;
mais c'est également l'occasion pour d'autres anciens marins du
« Jules » de partager avec l'équipage les dernières heures en
mer du bâtiment.
Le
30 juin 2009, les locaux de l‘état-major de la force aéromaritime
de réaction rapide (FRMARFOR) à Toulon sont baptisés du nom de
« Jules Verne » en mémoire de l‘ancien bâtiment du même nom.
Net-Marine
© 2009. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation. Sources : Communiqués de presse,
articles de journaux, divers.