Le porte-avions Charles de Gaulle, star incontestée de la revue.

La revue navale 2004

Le 60ème anniversaire du débarquement de Provence, a été marqué par une importante revue navale le 15 août 2004 à Toulon.

Une trentaine de bâtiments de guerre a longé les côtes entre le Cap d'Antibes et Toulon, dans le but de rendre hommage aux vétérans, mais aussi d'offrir un spectacle aux vacanciers sur les plages en cette période estivale. Le public était venu en grand nombre.

Vingt et un bâtiments français et huit bâtiments étrangers (trois algériens, deux britanniques, un américain, un marocain, un tunisien) ont participé à ces célébrations.

Une vingtaine de bâtiments a passé la nuit du 14 au 15 août au mouillage, en rade d'une dizaine de communes du littoral, afin d'offrir une cérémonie "populaire", selon le vice-amiral d'escadre Jean-Marie Van Huffel, préfet maritime de la Méditerranée.

 


La frégate Duquesne en tête de file

La frégate antiaérienne Jean Bart


La frégate La Motte-Picquet

En rade de Toulon, le défilé naval est devenu "revue navale", les navires ont salué puis contourné le porte-avions Charles de Gaulle au mouillage, avec à son bord les autorités françaises dont le président Jacques Chirac et les représentants des 22 pays ayant participé au débarquement du 15 août 1944.

Une revue navale est le degré le plus élevé des honneurs qui puissent être rendus à un chef d'Etat par la Marine nationale. Le défilé naval, qui fut ouvert par le plus vieux bâtiment de la Marine nationale, la frégate anti-aérienne Duquesne, débuta par une salve au canon.

Elle fut également accompagnée d'un défilé aérien avec 4 Mirage 2000, 1 KC-135, 4 Mirage F1 et 4 Jaguar de l'Armée de l'Air, 4 Rafale Marine, 9 Super-Etendard de la Marine nationale. La cérémonie internationale s'acheva par une démonstration aérienne de la Patrouille de France. Plus de 500 vétérans de toutes les nationalités ayant participé au débarquement ont assisté aux cérémonies, dont une centaine à bord du Charles de Gaulle.

Il y a dix ans, pour le 50ème anniversaire de ce débarquement, le président François Mitterrand avait passé en revue une flotte de 33 navires de guerre, depuis le porte-avions Foch. Quinze chefs d'Etat africains avaient assisté à cette revue navale franco-américano-britannique.


L'Armée de l'Air était également présente.

Défilé naval :

Bâtiments français (21) :

- le porte-avions Charles de Gaulle (au mouillage) ;
- le bâtiment atelier polyvalent Jules Verne (au mouillage) ;
- les frégates anti-aériennes Jean Bart et Duquesne ;
- les frégates anti-sous-marines Dupleix, Montcalm et La Motte-Picquet ;
- les frégates furtives Courbet, Surcouf et Aconit ;
- les transports de chalands de débarquement (TCD) Foudre et Ouragan ;
- les pétroliers ravitailleurs Somme et Meuse ;
- la frégate de surveillance Germinal ;
- les avisos Enseigne de Vaisseau Jacoubet et Commandant Ducuing ;
- le chasseur de mines Verseau ;
- les sous-marins nucléaires d'attaque Casabianca et Saphir ;

Bâtiments étrangers (8) :

- 1 bâtiment américain : destroyer USS Ramage ;
- 2 bâtiments anglais : bâtiment océanographique HMS Enterprise et pétrolier ravitailleur Oakleaf ;
- 3 bâtiments algériens : bâtiments escorteurs Mourad Raïs et Raïs Corso, bâtiment de débarquement et de soutien logistique Kalaat-Beni-Hamad ;
- 1 bâtiment marocain : frégate Mohamed V ;
- 1 bâtiment tunisien : patrouilleur Carthage ;


Les sous-marins ont cloturé le défilé naval.

Le Charles de Gaulle regagne son quai

Quelques anecdotes et points de détails sur la revue navale :


L'US Navy était présente avec le destroyer USS Ramage

- Lors du défilé aérien, le E2C Hawkeye prévu, a été remplacé par un neuvième Super-Etendard (visible sur la photo). En effet, à l'issue de la répétition du 12 août, le E2C a pris un oiseau lors de son arrivée sur le terrain de Nîmes Garons, et, en attente des inspections complémentaires de turbopropulseur et d'hélice, il a dû annuler sa participation à ce défilé. Au bilan rien de grave pour le moteur et une petite retouche hélice !

- Le patrouilleur Grèbe, prévu initialement dans la ligne de file, a eu une brève avarie de barre à la répétition du 12 août. Bien que présent en mer le 15, il n'était pas dans la ligne de file en rade des Vignettes à Toulon. Son rôle était de tenir à distance les plaisanciers qui avaient tendance à s'approcher, à moins de 300 mètres, des navires de guerre.

- Sur les photos, vous pourrez remarquer que les indicatifs des bâtiments étaient hissés sur les drisses bâbord alors que les signaux de vitesse étaient frappés sur les drisses tribord (deux pavillons numériques, pour la plus part deux pavillons "1", (rouge barré de jaune horizontal) parfois un pavillon "1" et un pavillon "0". ("0" blanc avec des 5 croix bleues ) comme sur le La Motte-Picquet; et parfois, plus professionnel un pavillon "1" suivi d'un premier substitut (flamme jaune bordé de bleu) comme sur la photo du Germinal. Ce qui veut dire "1" répété 1 fois, soit "1", "1". les bâtiments ont effectivement défilés à 11 noeuds.

Encore plus de photos

                        

Les bâtiments étrangers

        


Les bâtiments passent dans la ligne de file devant le Charles de Gaulle (photo Antoine Morcello).
Pour en savoir plus :
Les revues navales depuis 1958

(Texte Net-Marine 2004 - Merci au commandant du Jules Verne pour son invitation et à l'équipage pour sa disponibilité)


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