Les journées de présentation de la Marine 2008


Trois des composantes de l'AEM : L'hélicoptère Super Frelon, le BSAD Ailette et le BSR Chevreuil.

Phase 6 : Action de l'Etat en Mer

Parallèlement aux missions de défense, la Marine nationale conduit en effet en permanence des missions dites de « Sauvegarde maritime », multiples et variées.

Face à la multiplication des activités illicites en mer et des risques traditionnels liés aux activités maritimes, les missions de sauvegarde visent à assurer la protection et la sécurité des approches maritimes de notre territoire national.

La Marine met en oeuvre un dispositif de surveillance et d’intervention, dense sur les côtes et étendu au large, permettant de prévenir et de traiter une large gamme de menaces, de risques ou d’infractions se déroulant en mer ou provenant de la mer.

La coordination des moyens dans ces actions dites de sauvegarde maritime est assurée par l’un des trois Centre régional opérationnel de sauvetage et de secours (CROSS) ou le sémaphore le plus proche. 59 sémaphores le long des côtes métropolitaines surveillent les approches maritimes.

Sauvetage de naufragés

La démonstration suivante simule les différentes phases d’intervention du Falcon 50 Marine en cas de naufrage ou de détresse en mer. Cet aéronef est armé par un équipage de 5 personnes et possède une autonomie lui permettant d’intervenir jusqu’à 1000 nautiques (c’est-à-dire 1800 km) de sa base.


Le Falcon 50 se porte au secours d'un naufragé.

Le Falcon 50 vient de larguer une chaine de secours SAR

Le Chevreuil et son dispositif de récupération d'hydrocarbures
Le Falcon 50 Marine simule alors les différentes phases d’intervention en cas de naufrage ou de détresse en mer. Après avoir localisé le naufragé, l’aéronef effectue un circuit de présentation afin de larguer une chaîne de secours dite SAR composée d’un radeau de sauvetage et de matériel de survie.

Une vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) assure la récupération du naufragé.

Lutte contre les pollutions

La lutte contre les pollutions maritimes s’inscrit également dans les missions de sauvegarde maritime. La Marine participe ainsi à la surveillance permanente du trafic commercial maritime et à l’identification et à la poursuite des navires pollueurs responsables de rejets illicites.

Des moyens dédiés sont enfin mis en oeuvre dans le cadre de la lutte contre les divers types de pollutions. L’Ailette et le Chevreuil procédent à la mise en oeuvre de leurs moyens actifs de lutte contre une pollution par hydrocarbures.

Perches d’épandage de dispersants, barrages antipollution, pompes d’aspiration et capacités de stockage des matières polluantes sont autant de moyens actifs de lutte dont ces bâtiments disposent.


Le BSAD Ailette avec sa rampe d'épandage déployée.

Le BSAD Ailette et son dispositif de récupération d'hydrocarbures

Scène d'arraisonnement en rade de Toulon. Deux Panther, un Super-Frelon , Mistral, Jacoubet, Commandos : Va y avoir du sport....
Lutte contre les trafics illicites

La sauvegarde maritime vise également à assurer la sécurité de l’ensemble des Français.

La lutte contre les trafics illicites de stupéfiants entre dans ce cadre. Les modes d’action de trafiquants, de plus en plus ambitieux et organisés, exigent une réponse adaptée de l’Etat et donc de la marine, seule capable d’agir au plus loin de nos côtes.

L’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet et une vedette type go-fast simulent des trafiquants.

L'aviso est, pour cette présentation, un cargo hauturier doté de grandes capacités d’emport et transfèrera des ballots de drogue à bord du go-fast complice qui est chargé de les débarquer rapidement et discrètement sur nos côtes.

Repérés par un Falcon 50, les bâtiments suspects sont interceptés par la frégate Courbet, avec son hélicoptère Panther en appui feu, renforcée par un détachement du commando Hubert.

S’en suit un assaut par aéro-cordage.


Des commandos sont hélitreuillés depuis un Super-Frelon

Les hommes d'Hubert à l'assaut de la passerelle

L'ETRACO, outil indispensable des commandos marine.
La prise de contrôle d’un tel bâtiment nécessite alors une action de vive force menée par des commandos marine. Le succès repose essentiellement sur la rapidité de l’intervention.

De telles méthodes peuvent également être mises en oeuvre dans le cadre des opérations de contre-terrorisme maritime.

Le détournement d’un moyen maritime par des terroristes peut en effet faire peser des risques importants sur l’infrastructure industrielle littorale, sur les populations ou sur l’environnement.

Alors que le cargo, simulé par l’aviso, est maintenant sous contrôle, le go-fast réussi à s’échapper.

Il est pris en chasse par l’hélicoptère et l’embarcation rapide type ETRACO (Embarcation TRès RApide pour COmmandos) du commando Hubert.

Les sommations visuelles (panneau STOP) et les tirs de semonce n’ayant pas suffit à stopper le client, le tireur d’élite présent à bord de l’hélicoptère neutralise le go-fast.

Les trafiquants sont alors arrêtés par les commandos à bord de l’ETRACO.


Le Panther somme le bateau de stopper.

Le tireur d’élite présent à bord de l’hélicoptère neutralise le go-fast.

Ce mode opératoire, très souvent mis en oeuvre dans l’arc Caraïbe, a été reproduit sur le théâtre méditerranéen dans le cadre d’opérations internationales et inter-administrations avec des résultats encourageants.


Les commandos viennent d'intercepter le go fast des traficants

Les commandos procédent à l'interpellation des traficants
Les différentes phases de l'exercice :
Phase 1 : Assaut amphibie
Phase 2/3 : Ravitaillement à la mer et lutte sous la mer
Phase 4 : Lutte anti-surface
Phase 5 : Assaut amphibie (II) et guerre des mines
Phase 6 : Action de l'Etat en Mer et Sauvegarde Maritime

Guillaume Rueda et Jean Michel Roche pour Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits d'utilisation.


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