Les journées de présentation de la Marine 2008


Le BPC Mistral est le coeur de l'opération « Ecume éternelle» : A la fois poste de commandement, porte-hélicoptères
, bâtiment amphibie...

Tous les ans, la Marine nationale propose de faire découvrir, à un échantillon de représentants de la société civile et militaire, ses principales unités et les opérations qu’elle mène quotidiennement sur l’ensemble des océans.

Les journées du 5 et 7 février 2008 sont une occasion unique de découvrir l’environnement maritime dans lequel s’inscrivent les actions des forces.
Une large partie des démonstrations est consacrée aux opérations interarmées à partir de la mer, avec la participation d’unités des armées de l’Air et de Terre.

Le scénario

Terre-Brune (représenté par la Provence et la Côte d’Azur), est le théâtre de graves troubles politiques depuis plusieurs semaines. Des milices renégates y font régner un climat d’insécurité. Les ressortissants occidentaux sont la cible d’exactions et l’Etat de droit est bafoué.

Les forces armées françaises vont se déployer pour évacuer 400 ressortissants. De plus, suite à un vote du conseil de sécurité des Nations-Unies, la France est mandatée pour déployer une force d’interposition pour y ramener la stabilité.

L'opération « Ecume éternelle » d’évacuation de ressortissants et déploiement d’une force d’interposition par la mer va pouvoir commencer...


Des unités des armées de l’Air et de Terre, ici un hélicoptère Tigre, sont intégrées dans le dispositif.

Un chaland de transport de matériel (CTM) prêt à « beacher » sur la plage, sous protection aérienne, pour y débarquer troupes et matériel.

Une partie du scénario de l’opération « Ecume éternelle » est similaire à la chronologie des événements qui se sont passés à l’été 2006 au Liban. Les forces françaises ont commencé l’opération Baliste en évacuant plus de 14 000 ressortissants ; puis les éléments de la force Baliste ont apporté leur soutien à la FINUL puis aux populations meurtries par les événements et en soutenant la Finul.

Phase 1 : Assaut Amphibie
Prise d’assaut de la plage de Port Pothuau


Un nageur de combat du commando Hubert émerge des flots à quelques mètres de la plage, son fusil d'assaut SIG 552 à la main.

Un chuteur opérationnel d'Hubert. Les sauts en parachute avec ouverture retardée ne sont pas décidément « un sport de masse »...

Les discrets jet-skis noirs du commando Hubert étaient de sortie.
La première phase est effectuée la plage de La Coudoulière (Port Pothuau) situé à l’est de Toulon sur la commune de Hyères-les-Palmiers. Le BPC Mistral et le TCD Foudre projettent les troupes et véhicules amphibies devant mener l’assaut.

La protection de ces deux navires amphibies la frégate anti-aérienne Cassard, la frégate furtive Courbet et la frégate anti-sous-marine Dupleix.

Des nageurs de combat du commando Hubert, éléments précurseurs, ont dans un premier temps collecté les renseignements tactiques nécessaires au débarquement :

- praticabilité sous-marine ;
- technique et tactique du site de débarquement ;
- optimisation des appuis de l’opération amphibie ;
- balisageage de la plage et zones de poser d’hélicoptères ;
- recueil des premiers éléments de force amphibie.

Parallèlement quatre commandos sont mis à l’eau à bonne distance, par embarcation spécialisée ETRACO, pour également infiltrer la plage et garantir une mise en place en toute sécurité des troupes amphibies.

Les éléments collectés par les nageurs sont transmis au Mistral.

 
Nageurs de combat du commando Hubert.

A ce moment, l’assaut massif peut être donné ! Ce dernier débute d’abord par la mise en oeuvre d’un hélicoptère Tigre de l’armée de Terre, chargé de surveiller les abords de la plage et de protéger le débarquement des troupes d’infanterie par hélicoptères.


Un engin amphibie LARC XV, du 519e régiment du train, prêt à débarquer les troupes sur la plage.

Les troupes du 21e RIMa (Régiment d'Infanterie de Marine) se déploient sur la plage.

Le BPC Mistral s'apprète à recevoir les ressortissants.
Des hélicoptères Caracal et Puma déposent alors sur la plage deux douzaines de fantassins chargés de renforcer les forces spéciales en place et sécuriser la zone avant le plageage des premiers chalands. Deux Gazelle de l’aviation légère de l’armée de Terre rejoignent alors aussitôt le dispositif pour renforcer la protection des forces françaises au sol.

Les troupes acheminées par hélicoptères ceinturent désormais la plage et surveillent les abords en attendant les renforts et le matériel.

Deux chalands de transport de matériel (CTM), le chaland de débarquement d’infanterie et de chars Rapière (CDIC), ainsi qu’un LARC XV (véhicule amphibie chargé de fantassins) plagent successivement pour débarquer leur matériel et les troupes chargées de tenir tête aux rebelles si d’aventure ceux-ci s’approchaient.

Deux Super-Etendard modernisés (SEM) de l’aéronautique navale et deux avions Mirage F1 de l’armée de l’Air, positionnés sur une base à proximité décollent alors pour soutenir les troupes au sol.

Les forces débarquées et le soutien aérien contiennent les rebelles à quelques kilomètres de la plage. Le danger est pour l’instant écarté.

L’exfiltration des ressortissants par chalands vers le BPC Mistral peut alors commencer.


Des hélicoptères Puma en héliportage de mortiers.

Le CTM 27 prêt à récuperer les ressortissants exfiltrés.
Les différentes phases de l'exercice :
Phase 1 : Assaut amphibie
Phase 2/3 : Ravitaillement à la mer et lutte sous la mer
Phase 4 : Lutte anti-surface
Phase 5 : Assaut amphibie (II) et guerre des mines
Phase 6 : Action de l'Etat en Mer et Sauvegarde Maritime

Guillaume Rueda et Jean Michel Roche pour Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits d'utilisation.


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