Histoire
et actualités du sous-marin Ouessant
Décembre
2004 : Réactivation
Le Ouessant était désarmé depuis juillet 2001 et placé
sous cocon. Le contrat de « renaissance » signé le 28 décembre 2002 est entré
en vigueur le 30 octobre 2003. Les travaux ont commencé le 17 novembre. Entre
temps Gilles Le Bris, directeur de projet Ouessant Malaisie, avait travaillé
à la préparation du chantier et des équipes. Le sous-marin a été totalement
démonté, chaque pièce revisée, la boulonnerie, les joints et la visserie changés.
Il a fallu procéder au désamiantage, en milieu confiné, de la peinture noire
extérieure, évaluer l'état de la coque. Les moteurs diesel et le moteur électrique
principal ont été revisés à Brest, les diesels testés à Indret. La ligne d'arbre,
les tubes lance-torpilles et les périscopes ont été revus à Ruelle.
Juillet
2001 : Dernière rentrée des couleurs
L'équipage du Ouessant
et son dernier commandant, le CC Philippe Laurent, ont procédé à une ultime
rentrée des couleurs le 13 juillet à la base sous-marine de Laninon à Brest.
La cérémonie était présidée par le CA Pascal Durieux représentant le VA Édouard
Scott de Martinville, commandant les forces sous-marines et la force océanique
stratégique. (Cols Bleus
n°2581 28.7.2001)
Mai
2001 : Exercice d’évacuation
Le Ouessant
a effectué le 29 mai en rade de Brest un exercice d’évacuation « Escapex
2001 ». Posé par 30 m de fond entre l’Ile Longue et la pointe des Espagnoles,
12 membres des forces sous-marines, équipés de leur combinaison de survie, sont
sortis par le sas de sauvetage et ont été recueillis en surface
par les moyens adaptés (embarcations légères, bâtiments de soutien aux plongeurs
démineurs Styx, équipe médicale).
Cet exercice a pour but de valider en conditions réelles les procédures d’évacuation
individuelle communes à tous les types de sous-marin en service en France.
(Le
Télégramme - 28 mai 2001)
Mai
2001 : Dernier retour de campagne
L’ultime déploiement du bâtiment, entamé le 6 mars dernier,
s’est achevé le 15 mai sans gros pépin technique, « alors que l’échéance d’IPER,
c’est-à-dire la date butoir pour un grand carénage, était dépassée depuis l’été
dernier en raison du désarmement fixé cette année ». Au cours de ce périple
de 7.000 nautiques, les plages de repos ont été nombreuses avec pas moins de
huit escales et 30 jours à quai contre 410 heures en plongée en 39 jours de
mer. Les 63 sous-mariniers ont ainsi rendu visite à La Valette (Malte),
Alexandrie (Egypte), Larnaka (Chypre), La Sude, Corfou
(Grèce), Tarente (Italie - 20 au 24 avril), Carthagène et Cadix
(Espagne). Cette dernière escale a donné lieu à un exercice avec la Jeanne
d’Arc et le Georges Leygues
en transit vers Brest. (Le
Télégramme - 16 mai 2001)
Mars
2001 : Escale à La Valette
A mi-chemin entre Suez et Gibraltar, le sous-marin Ouessant
a fait relâche le 16 mars à La Valette (île de Malte) pour la première
escale de son déploiement. Il a ensuite appareillé pour Alexandrie, deuxième
étape de la campagne d'Egypte. (Cols
Bleus n°2569 du 7 avril 2001)
Janvier
2001 : Exercice Baltique Porpoise - escale à Echenforde
Le sous-marin Ouessant à Echenförde. |
Pour la troisième
fois en 4 ans, un sous-marin de type Agosta
participe à l'exercice Baltic Porpoise. Depuis la création
de cet exercice en 1997, la France est ainsi présente en mer Baltique,
dans le Skagerrak cette année, pour s'entraîner avec les marines
danoise, allemande et polonaise.
Arrivé dans l'antre des U-boot allemands à Echenförde
(30 km au nord de Kiel), après le franchissement du canal de Kiel, le
Ouessant a retrouvé à quai les sous-marins Orzel
(Pologne), U-15 et U-30 (Allemagne) et Tumleren (Danemark).
(Cols Bleus n°2559
du 27 janvier 2001 - photo Marine nationale)
Août
2000 : Dernier commandant pour le Ouessant
Le Ouessant a connu ce qui sera certainement sa dernière prise de commandement.
Le capitaine de vaisseau Christian Le Roux, commandant la base opérationnelle
et l’escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins par intérim, a
fait reconnaître le capitaine de corvette Philippe Laurent comme nouveau
pacha.
Agé de 36 ans, le CC Laurent connaît bien le Ouessant. Depuis l’été 1998,
il en était le commandant en second, après avoir été, toujours à bord de ce
même bâtiment, officier en cinquième puis officier opérations. Son parcours
l’a aussi amené sur l’aviso Le
Hénaff, basé à l’époque à Cherbourg, sur le SNA Emeraude,
de 1992 à 1994, puis sur le SNLE Le Terrible.
Le Ouessant qui devrait désarmer dans les prochains mois subira auparavant
une mise en condition, participera à divers exercices, puis sera l’un des représentants
tricolores au sein de la « Baltic Porpoise », opération conjointe regroupant
des unités polonaises, danoises et allemandes. Ses derniers déplacements sous
les couleurs de la Royale devraient le mener ensuite en Méditerranée. (
Le
Télégramme - août 2000)
Juillet
2000 : Participation à Brest 2000
Partenaire fondateur de Brest 92 et Brest 96, la Marine nationale
s'est résolument engagée dans l'organisation de la fête
internationale de la mer et des marins, Brest 2000, du 13 au 17 juillet 2000.
Quatorze stands, répartis le long de la Penfeld, ont permis au public
de découvrir la Marine nationale sous toutes ses facettes : Lutte sous
la mer, plongée, simulateur Rafale, secours en mer... sont autant de
thêmes qui auront été présentés sur près
de 10000 m2.
Etaient présents : La frégate
Latouche-Tréville, le chasseur de mine
Pégase, le bâtiment hydrographique Laplace,
le bâtiment océanographique D'Entrecasteaux,
le patrouilleur de service public Cormoran,
le sous-marin Ouessant,
le bâtiment d'essais Thétis,
le bâtiment école Tigre, les goélettes Belle-Poule
et Etoile, le cotre Mutin
et la Grande Hermine. Le 14 juillet, le Charles
de Gaulle a dominé la rade de son imposante silhouette. (Cols
Bleus n°2537 - 15 et 22 juillet 2000)
Juillet
2000 : Exercice de sauvetage en baie de Douarnenez
Le Ouessant a participé à un exercice de sauvetage en baie
de Douarnenez baptisé Escapex 2000. Posé sur un fond de
20 m, le Ouessant simulait un sous-marin en détresse :
12 personnes équipées de combinaison intégrale étanche
ont été évacuées individuellement par le sas de
sauvetage puis récupérées par zodiacs. Cet exercice peu
courant (le 3ème depuis 1998) nécessite la participation du
groupe des plongeurs démineurs de l'Atlantique et de leur bâtiment
base Styx, de 3 médecins
et d'un hélicoptère d'alerte. Le personnel subit au préalable
un entraînement en piscine au Centre d'Entraînement au sauvetage
individuel (Cesi) à l'ïle Longue. (Cols
Bleus n°2538 des 29 et 5 août 2000)
Juin
2000 : Escale à Gdynia (Pologne)
C'est à Gdynia, 2ème port de Pologne sur la
mer Baltique, que le LV Le Hénaff a fait relâche du 16
au 19 juin 2000. Point d'un départ d'un exercice bilatéral
franco-polonais, cette escale a été marquée par de
nombreux échanges entre les deux marines, rassemblant le sous-marin Ouessant,
l'aviso et un Atlantique
coté français, une frégate, un sous-marin et deux hélicoptère
coté polonais. (Cols
Bleus n°2537 - 15 et 22 juillet 2000)
Juillet
1999 : Dissolution du Gesmat - Intégration du La Praya et du Ouessant
à la Fost.
Après
4 ans d'existence à Brest, le 1er juillet 1999, le Gesmat (Groupe
des sous-marins d'attaque de l'Atlantique) a vécu son ultime rentrée
des couleurs et les deux derniers sous-marins classiques de la Marine, le La
Praya et le Ouessant ont intégré
les rangs de la Bofost.
La création du Gesmat le 1er juillet 1995 faisait suite à la fermeture
de la base de Kéroman et au transfert des sous-marins de Lorient vers
Brest en application du plan Optimar décidé en 1994. Son histoire,
bien que très récente, s'inscrit dans la lignée de la 2ème
escadrille des sous-marins (2ème ESM) créée en 1947,
basée à Lorient, et devenue en 1970, l'Escadrille des sous-marins
de l'Atlantique (Esmat). Lors de sa création le Gesmat regroupait
6 sous-marins : 2 de type Daphné : la Psyché
et la Sirène et 4 de type Agosta
: l'Agosta, le Bévéziers,
le La Praya et le Ouessant.
L'effectif total du groupe était de 500 personnes. La devise du Gesmat,
inscrite en breton sur son fanion était "Diwell didd-rouz maro
pa denn" (Silencieux, invisible, il donne la mort). (Cols
Bleus n°2497 du 4 septembre 1999)
Un sous-marin type Agosta, au bassin à
Brest.
(photo © DCN Brest) |
Juillet
1995 : Les Agosta aux petits soins à Brest
Dans le cadre du plan OPTIMAR, les quatre sous marins de type Agosta,
(Agosta, Bévéziers,
La Praya et Ouessant)
ont été transférés à DCN Brest le ler juillet 1995 après avoir quitté la base
de Keroman à DCN Lorient. Les Agosta
- sous marins à propulsion diesel électrique d'environ 1500 tonnes avec un équipage
de 50 personnes - viennent compléter la gamme des sous-marins dont DCN Brest
a déjà la responsabilité d'entretien : SNLE / M4, SNA occasionnellement, ...
en attendant le Triomphant. A l'occasion
de ce transfert, l'accueil de ces nouvelles coques noires a nécessité quelques
travaux d'aménagement de la base sous marine où se déroulent leur Indisponibilité
pour Entretien (IE) : adjonction d'un ponton, construction d'un bâtiment pour
accueillir le Groupe des Sous Marins de l'Atlantique (GESMAT). Pour DCN Brest
il s'agit de la première étape de l'accueil qui se poursuivra à par tir de 1997
par la mise en place d'une chaîne d'IPER. (Emergence 1995)