L'hôtel de Soubise, où sont conservés les documents les plus précieux des Archives Nationales.

Les « Archives nationales » conservent les archives de l’Ancien Régime, dont un intéressant département de la Marine, comprenant des centaines de milliers de documents, librement consultables par tout public au Centre d'accueil et de recherche des Archives nationales (CARAN).

Des instruments de recherche sont en ligne, dont un état général des fonds Marine et un état des inventaires.

Parmi ce fonds « Marine », la  série G  (256 articles) présente des copies et compilations de documents divers, entre 1266 et 1863. Ces documents concernent l’administration de la Marine, des colonies et du commerce. Mais si l'on excepte quelques pièces isolées, les archives anciennes de la marine ne remontent guère avant le ministère de Colbert qui en organisa et en réglementa la conservation.

Comme l'écrit l'archiviste Philippe Henrat : « En raison de sa diversité et de sa richesse, cette série [G] présente un intérêt considérable dans les domaines les plus divers. Aussi est-il indispensable de s'y reporter pour toute recherche relative à la marine, quel que puisse être le sujet étudié ».

L'ensemble de la série G, à l'instar de toutes les archives publiques anciennes, est communicable au public. Mais dans un souci de bonne conservation, ces archives ne sont consultables, sans dérogation, que sous forme de microfilms. En effet, une grande partie de la série G a été microfilmée à partir d'avril 1972. Plus étonnant, ce travail a été réalisé dans le cadre du « Foreign copying program », sur l'initiative de la division des manuscrits de la bibliothèque du Congrès à Washington. Preuve en est que les Américains n'ont pas attendu Google pour entreprendre la numérisation des archives européennes les plus précieuses, mais ceci est une autre histoire...

Certains articles de la série G (notamment G1 à G37 bis) présentent ce qu'il est communément appelé les « états abrégés de la marine ».

Les « états abrégés de la Marine » sont des ouvrages édités annuellement qui donnent une représentation de la flotte de guerre française, et des hommes qui la dirigent.

Dans petits volumes manuscrits, et généralement reliés en maroquin, sont énumérés chaque année, à partir de 1669, les noms des officiers en service dans la marine, les vaisseaux et galères armés et en construction et parfois les effectifs des classes de matelots du royaume, ainsi que les munitions et marchandises entreposées dans les arsenaux et magasins de la marine.

Si les Archives Nationales conservent la plupart de ces manuscrits, certains originaux sont toutefois propriétaires d'autres centres d'archives, bibliothèques municipales ou riches collectionneurs. Beaucoup de ces précieux agendas sont malheureusement manquants, surtout pour la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Ces ouvrages contiennent une telle quantité d'informations, qu'il serait difficile d'en faire une analyse exhaustive. Nous nous contenterons, dans un premier temps, d'extraire quelques statistiques à partir des listes des unités navales de la flotte entre 1669 et 1772, à l'exception des galères (qui mériteraient une monographie à elles seules).

Pour en savoir plus : Observations générales sur les listes de la flotte Étude statistique sur l'évolution de la flotte Dictionnaire des bâtiments de guerre français

Listes par années de la flotte de guerre française (1669-1772) 1669 1671 1672 1673 1675 1676 1677 1679 1682 1683 1686 1687 1688 1689 1690 1691 1692 1696 1698 1699 1700 1701 1702 1704 1706 1707 1708 1709 1710 1712 1716 1717 1718 1719 1723 1729 1734 1736 1738 1739 1741 1742 1743 1751 1753 1759 1763 1765 1766 1767 1772

 

Liste générale des officiers de marine 1696. (Fonds Marine, G11)

Texte et photographies Net-Marine © 2010. Copie et usage : cf. droits d'utilisation. Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours.

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