Avec son équipe d'intervention constituée de marins-pompiers appartenant à la 2ème compagnie, il assure inlassablement la protection des navires et ouvrages militaires à terre. Il apporte ponctuellement son concours au port de commerce qui accueille des pétroliers et autres méthaniers pouvant être potentiellement dangereux. C'est ainsi qu'on voit Embrun intervenir avec Gave sur un chalutier Russe en 1989 ou lors du terrible incendie qui ravage en juillet 1991 le magasin électronique de DCN Brest. Le 5 juillet 1994, il salue l'arrivée du trimaran Primagaz skippé par Laurent Bourgnon. En décembre 1995, le bateau-pompe doit être prématurément désarmé en raison du mauvais état de sa coque. Au cours d'un arrêt technique, on s'aperçoit que l'oxydation a attaqué sa carène à tel point que, par endroits, la peinture colmate des perforations! Après avoir envisagé de doubler la coque en acier, DCN Brest opte pour la stratification de 120m² d'œuvres vives. Cette opération se déroule sous cocon sur le terre-plein du poste 12 en fond de Penfeld. Remis en état, Embrun son service chez les marins-pompiers en mai 1996. De multiples fois repoussé pour raisons budgétaires, le remplacement des bateaux-pompes est initialisé le 10 septembre 2008. Ce jour-là, la DGA (Délégation Générale pour l'Armement) notifie aux chantiers Socarénam de Boulogne-sur-Mer la construction de deux VIR (Vedettes d'Intervention de Rade) destinés aux ports de Brest et Toulon. Remplacé par Douffine, Embrun est retiré du service actif le 19 mai 2010, mis en complément et placé en réserve normale le 9 juillet 2010. Condamné le 1er septembre 2010 et débaptisé, n° de condamnation : Q687, l'ex-Embrun est voué à la déconstruction.
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits
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