Histoire
du BDC Argens
L'Argens et le Lac Tchad arrivent à
Papeete
(15 septembre 1964 - La Dépêche de Tahiti) |
10 juillet 1958 :
Mis en chantier.
11 avril 1959 :
Mis à flot.
24 mars 1960 :
Essais de débarquements de chars à Morgat.
25 juin 1960 :
M. Le Bigot, délégué ministériel pour la Marine,
et le vice-amiral Sap, préfet maritime de la 3e région, se rendent
à Fréjus pour présider les cérémonies de
parrainage du bâtiment par les localités de Puget, Argens, Roquebrune
et Le Muy. Les manifestations se cloturent par une sortie en mer.
27 juin 1960 :
Admis au service actif.
Du 11 juin au 22
juillet 1962, le porte-avions La
Fayette, le LST Chélif et les BDC Trieux,
Blavet et Argens
assurent le rapatriement de 17 500 personnes d'Algérie en Métropole,
dont 5900 civils européens et 6383 musulmans. A lui seul, le La
Fayette transporte 12300 personnes. Pour des raisons de sécurité,
la base de Mers el-Kébir avait dû assumer, du 16 avril au 16 juin
1962, la totalité du trafic paquebots. Enfin, la Marine accueille à
Toulon plus de 16500 rapatriés que Marseille n'est plus en mesure d'absorber.
La plupart des réfugiés sont dirigés sur le dépôts
des équipages de la flotte. Quelques centaines sont pris en charge par
l'Amicale des anciens de la DBFM hébergés au camp du Larzac avant
d'être recasés dans l'Aveyron.
11/1962-2/1963
: Evacuation avec la Dives du CIOA d'Arzew
vers Lorient en 3 rotations.
Lors d'un déchargement à Port Etienne, Mauritanie (décembre 1968 - Photo
Photo JL Verrot). |
15 septembre 1964
: L'Argens, nouvellement affecté au CEP
(Centre d'Expérimentations du Pacifique) arrive à Papeete en compagnie
du pétrolier Lac Tchad.
En février
1966, l'Argens manque de faire naufrage sur les
récifs de Raiatea. Le 9 février à 2h00 du matin au large
de Raiatea, les moteurs stoppent brusquement. Plus de propulsion et plus d'électricité
: impossible d'envoyer un message de détresse. Les mécaniciens
localisent rapidement la panne : de l'eau dans le gasoil. Un travail sans relache
commence, ils doivent démonter, purger, vidanger, mais pendant ce temps
l'Argens dérive lentement vers le récif.
A l'aube les veilleurs aperçoivent le patrouilleur la Bayonnaise,
et lui font signe. S'approchant à toute vitesse de l'Argens,
il lui passe une remorque. Il était temps, le récif n'était
plus qu'à 6 milles. En estimant la dérive à environ 2 noeuds,
il ne restait au BDC que 3 heures avant d'aller se jeter sur la côte.
Ce n'est que vers 8 heures que les moteurs repartent.
25 au 28 février
1969 : Escale à Bordeaux.
1969 : Lors des
essais pour la mise en service du Super-Frelon,
l'Argens est le premier BDC a accueillir ce type
d'hélicoptères de l'escadrille 20S (date exacte inconnue).
Mai 1970 : Passage
à Lorient.
Février
1973 : L'Argens est en route pour Dakar. Dans
le nord de des Baléares, un voilier, démâté et à la dérive, est aperçu
à l'aube par un des veilleurs. Selon les dires de son équipage (deux gars, une
fille), il se dirigeait vers l'Espagne, ce qui était peu probable au regard
des vents dominants. On supposera qu'ils devaient trafiquer (à l'époque c'était
plutôt les cigarettes !), vu leur peu d'empressement à être remis au Consul
des Baléares mais tempéré par la crainte de l'être alors à Dakar...
25 mai au 13 décembre 1973 :Rotation pour transports d'avions Skyraiders
entre Diégo Suarez et Bordeaux. |
En 1973, en dehors
du transit vers Dakar, l'Argens repart vers mars
(à vérifier) de Toulon vers Brest puis Cherbourg avec un tronçon de maquette
à l’échelle 1 d’un SNLE. Un grand carénage, prévu en mai, est différé. Le bâtiment
reçoit l’ordre d’appareiller pour 9 mois, destination secrète, ouverture des instructions
au large de Gibraltar où il retrouve la gabare Luciole (à vérifier), et
apprend qu’à la suite de la rupture des accords Franco-malgache, il part vers
la grande Ile.
Trois coffres de
mouillage avaient été chargé à Cherbourg pour être mis en place
à Mayotte (opération effectuée par la gabare). Un transit de trois mois (à 7.5
nœuds…) et escales à Dakar, Pointe Noire et Simonstown, il effectue un aller-retour
entre Diégo, La Réunion et Tamatave pour embarquer le matériel des forces présentes
sur place ( Légion, Armée de l’air). Tout cela en pool avec le BDC Bidassoa
et pendant que l’un charge à Tamatave, l’autre est à Saint Denis (croisement
à mis chemin et dernières nouvelles par VHF !). Un petit carénage a lieu du
10 septembre au 10 octobre 1973 à Diégo Suarez.
25 mai au 13 décembre
1973 : Rotation pour transports d'avions Skyraiders (les avions sont
destinés au Congo) entre Diego Suarez et Bordeaux avec escales en Angola, Dakar
et Madère, puis retour à Cherbourg.
15 décembre
1973 à juillet 1974 : IPER à Cherbourg.
30 octobre 1974
: Escale à Bonifacio.
3 novembre 1975
: Départ pour l'Océan Indien.
Juin 1977 : Escale
à Calvi.
En manoeuvre en rade de Toulon (23 août 1982). |
5 octobre 1977 : Exercice
de débarquement à Cavalaire.
En novembre 1977
à Lorient, il revient de mission au large du Maroc et de la Mauritanie (pour
cause de troubles Maroc - Front Polisario). Le bâtiment gagne ensuite
Cherbourg, puis Brest et fait retour à Toulon par Gibraltar (avec une panne
qui l'oblige à attendre des pièces moteur à Cadix). Ensuite une mission
a lieu en Corse.
Vers avril 1978
le BDC part pour Mayotte.
29 septembre 1979
: Opérations de relations publiques à Cannes.
Précision par Yves Daniel : « La manoeuvre à Cavalaire
s'est faite en 1979, j'étais mécanicien exterrieur à bord. Le débarquement du
24e RIMA à Sagone, suivi d'une escale à Ajaccio date aussi de cette année, non
sans mal, noous avons failli rester scotchés sur cette plage, le bâtiment étant
trop ballasté et la pioche arrière chassant à cause des fonds trop meubles malgré
les investigations faites à l'aide des 4 LCVP. à la suite de cette mission en
Corse, nous en avons fait une autre: Il fallait participer à une formation de
militaires Irakiens pour des appontages d'hélicoptères. »
29 janvier au 6
juin 1981 : IPER à Dakar.
Octobre 1981 :
Soutien logistique des dragueurs pour l'exercice " Olives Noires ".
26 octobre au 1er
novembre 1981 : Exercice Farfadet en Corse. Cette manoeuvre est destinée
à tester les capacités d'intervention de la 31e Brigade à
partir des différents types de bâtiments de la Marin. Elle comporte
une phase amphibie avec débarquement dans le golfe de Valinco le 29 octobre,
suivie d'une phase terrestre ayant pour objectif final la conquête de
l'aéroport et de la zone portuaire d'Ajaccio. La 31e Brigade est renforcée
d'un escadron de 14 AMX 30 du 501e régiment de chars de combat, de l'escadron
du 1er REC et de 3 escadrilles de l'ALAT et du 2e régiment d'hélicoptères
de combat. La phase amphibie est sous le commandement du vice-amiral Lacoste,
commandat l'escadre de la Méditerranée, dont le PC est embarqué
sur le porte-avions Clemenceau.
L'Argens sert de brise-lames à Saint
Mandrier (22 juin 2003). |
Novembre 1982 : Exercice
amphibie au Sénégal.
Début 1983
: Embarquement d'éléments de la 31e brigade de Fréjus et de Légionnaires en
Corse à destination du Liban.
Mai 1983 : Plageage
à Argelès-sur-Mer.
Juillet 1983 :
Alors que de violents incendies ont lieu en Corse, l'Argens
quitte Toulon le 30 juillet, transportant plus de 300 soldats et une quarantaine
de véhicules, venant en renfort des pompiers pour lutter contre le feu.
Les hommes appartiennent au 75e RI de Valence, au 11e BCA (chasseurs-alpins)
de Barcelonette et au 21e DIMa de Fréjus.
D'octobre 1983
à mars 1984, l'Argens effectue trois missions
an Liban. Au départ de Toulon, des soldats sont embarqués pour
faire une relève de troupes. Une fois sur zone, la mission consistait
à transporter du matériel et des hommes entre Larnaca et Beyrouth.
L'arrimage des véhicules et du matériel était particulièrement
éprouvant.
Mi février
1984, un grand carénage de 6 mois à Dakar était prévu.
Mais, alors que le bâtiment était chargé et prêt à
partir, l'évacuation des français de Beyrouth, modifie le programme.
L'Argens part à nouveau pour le Liban.
Le départ pour le Sénégal est différé de
6 à 8 semaines.
Mars 1985 : Plageage
en Sardaigne.
L'Argens
est mis en réserve spéciale le 14 août 1985, date de la
dernière cérémonie des couleurs. Condamné le 4 décembre
de la même année (n° Q 641), il est alors utilisé
à partir de 1986 comme brise-lames à Saint Mandrier. Il sera probablement
démoli.
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