Remorqueur côtier Travailleur

Le remorqueur côtier Travailleur, neuvième d'une série de douze unités, a été mis en chantier à l'établissement du Havre des Forges et Chantiers de la Méditerranée en novembre 1961. Mis à flot le 31 octobre 1962, il est admis au service actif le 11 juillet 1963 et sera affecté à la Direction du port de Toulon tout au long de sa carrière.

Une carrière qui commence par une traversée du Havre à Mers el-Kébir en juillet 1963, escorté par le dragueur Autun. Le Travailleur effectuera, à cette occasion, le remorquage des destroyers Marocain et Sakalave, alors désarmés, jusqu'à Toulon. A la fin des années 60, on le verra également effectuer des travaux de remorquage dans les ports de Marseille et Lavera au profit de bâtiments de commerce pendant les grèves. Une autre mission tout aussi exotique, sera la surveillance des pêches lors de la pollution du Rhône en 1985. Mais c'est surtout les travaux de remorquage de bâtiments militaires de fort tonnage, comme les porte-avions Foch et Clemenceau, qui auront rythmé la vie de ce petit navire.

La carrière militaire de ce petit navire s'est achevé le 30 août 2002. Ses missions sont reprises par les deux remorqueurs type Estérel.

Le Travailleur est vendu fin mars 2003 à un particulier d'Antibes, M. Brice Quillien, qui l'entretenait avec soin, sous pavillon français. En juin 2007, il est vendu à M. JP Béchemin sur un coup de coeur. Après quatre mois de travaux, à Antibes d'abord, et ensuite au chantier Monaco Marine de La Ciotat (carénage, anodes, échange de la bague arrière), Le Travailleur (et non plus Travailleur) reprend la mer équipé de neuf en matériel de navigation, il fait une longue traversée d'un mois pour rejoindre Pointe Noire (Congo) avec une escale à Las Palmas. Il travaille désormais dans les eaux congolaise sous pavillon congolais et s'est joint aux deux autres remorqueurs de M. Béchemin qui opèrent sur sites pétroliers. Il a retrouvé une seconde vie pour le travail sur les champs pétroliers (barges, supply, etc...). En janvier 2008, il a subit une remise à niveau complète.

En mars 2008, M. Béchemin nous signalait qu'il recherche un mécanicien confirmé pour venir bosser à bord (cette machine pour beaucoup, c'est un casse tête), et également une pompe à huile, celle qui est à bord est un peu fatiguée :

Pour en savoir plus :
Les caractéristiques principales
Les bâtiments ayant porté le nom de Travailleur
Une collection de photos
Les remorqueurs côtiers du type Actif :
Nom Serv. Désar.   Nom Serv. Désar.
A693 Acharné
1974
...
A671 Le Fort
1971
2002
A686 Actif
1963
1995
A673 Lutteur
1963
1999
A706 Courageux
1960
1980
A685 Robuste
1960
1993
A694 Efficace
1974
1999
A692 Travailleur
1963
2002
A667 Hercule
1959
1992
A672 L'Utile
1971
1999
A687 Laborieux
1963
1998
A688 Valeureux
1960
1993
Les commandants du Travailleur
Maître-principal Chausson 27 mars 1963
Maître-principal Igigabel 8 avril 1965
Maître-principal Thibaudet 9 mai 1967
OT (?) Le Mao 14 avril 1969
Maître-principal Guillotel 7 juillet 1971
Maître-principal Lamure 24 juillet 1973
Maître-principal Briec 20 mai 1975
Maître-principal Paly 16 mai 1977
Maître-principal L'Hour 7 juin 1979
Premier-maître Foucu 15 janvier 1980
Maître-principal Stalin 15 janvier 1982
Premier-maître Verdier 20 janvier 1984
Premier-maître Martin 27 janvier 1986
Maître-principal Jounin 1er juillet 1988
Maître-principal Le Doaré 22 juin 1990
Maître-principal Coulon 18 septembre 1992
Maître-principal Lepachelet 26 septembre 1994
Maître-principal Cottin 9 juillet 1996
Maître-principal Audegon 15 juillet 1998
Major Bernard 20 décembre 1999
Maître-principal Lindenberg 11 août 2000
Texte Franck Dubey et Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits d'utilisation