L'histoire
du Batral La Grandière (2000-2008)
Chargement de matériel à Tamatave
(Madagascar), dans le cadre d'une opération humanitaire après
le passage du cyclone Hudah (avril 2000). |
2000
Au
sortir de la PEI, une remise en jambes avec un exercice interarmées
le 1er mars, précède, du 13 mars au 7 avril, la
première tournée de l'année 2000 dans les
îles Eparses. Après une escale à Mayotte
(16 au 17 mars), le La Grandière
se dirige vers Europa (19 au 20 mars). Deux jours de travail
intenses sont nécessaires pour ravitailler l'île
et lui permettre de vivre en autonomie jusqu'au prochain passage
du bâtiment dans 3 mois. Le transit reprend vers Juan
de Nova (22 au 24 mars) avant un retour à Mayotte
(25 au 27 mars) pour ensuite repartir vers les Glorieuses
(28 au 29 mars) où 120 tonnes de fret sont déchargés
en 7 jours, au profit du détachement de la légion
étrangère. Une escale à Antsiranana
(Madagascar - 31 mars au 4 avril) devait cloturer cette tournée,
mais après le passage du cyclone Hudah, les forces
françaises de la zone sud de l'océan Indien participe
à l'aide aux populations de la région nord-est de
Madagascar.
Le commandant avec les enfants du village
de Maroansetra pendant l'opération humanitaire Hudah (avril
2000). |
Le
La Grandière, qui appareille
le 11 avril de Tamatave (6 au 11 avril), arrive le 12 avril
à Maroantsetra transportant 73 t de fret humanitaire
: 60t de vivres comprenant du riz et environ 700 rations de combat,
ainsi que 8000 litres de carburéacteur. Une opération
similaire est menée le lendemain avec une nouvelle escale
à Tamatave (13 au 14 avril).
De
retour à La Réunion, le bâtiment entre en
PEI (20 avril au 12 mai). Un transport de camions à destination
de l'armée malgache, du 28 au 29 mai, est effectué
dans le cadre de l'exercice Géranium 2000 (28 mai
au 8 juin), qui comprend une escale technique à Tamatave
(29 mai), une autre à Antsiranana (31 mai au 2 juin),
un mouillage forain pour reconnaissance d'un site de plageage
à Soalara le 24 juin et une dernière escale
malgache à Tulear (25 au 26 juin).
Du
21 juin au 20 juillet, une nouvelle tournée des îles
Eparses est entreprise avec escales et mouillages Tulear,
Europa (27 juin), Juan de Nova (29 juin au 1er juillet),
Mayotte (2 au 6 juillet), Glorieuses (7 au 8 juillet).
Aux Glorieuses, le 7 juillet, Le cable de la mouille arrière
est sectionné lors d'un embossage. L'ancre peut néanmoins
être récupérée. Poursuivant son périple,
le Batral fait escale à Port Victoria du 11 au 20
juillet, à l'occasion de l'exercice Cateau Noir
(17 au 19 juillet). Le 20 juillet a lieu la prise de commandement
ducapitaine de corvetteXavier
Cadour. Le La Grandière
est de retour à La Réunion le 24 juillet et y entre
en PEI (31 juillet au 15 septembre). Un exercice interarmées
de coopération régionale Longo a lieu en
octobre, précédé d'une escale à Tulear
(24 au 29 septembre).
Une nouvelle barge du nom de Filao
est en cours de validation ; idéale pour les îles
Eparses, son faible tirant d'eau permet de l'exploiter là
où les LCVP ne passent pas. |
Du
11 octobre au 11 novembre, la dernière tournée des
îles Eparses verra le bâtiment faire à nouveau
escale à Mayotte (19 au 20, 23 au 25 octobre et
1er au 2 novembre), Glorieuses (21 au 22 octobre), Europa
(28 au 29 octobre), Juan de Nova (30 au 31 octobre), Tamatave
(5 au 9 novembre), avant de s'en retourner à La Réunion
où il entre en PEI (13 novembre au 15 décembre).
2001
Un
début d'année marquée par une indisponibilité
accidentelle du 16 janvier au 16 février, puis par une
période d'indisponibilité poue entretien et réparations
(16 février au 25 mai) avec un passage au bassin à
Port Louis (Maurice - 16 février au 9 mars). Une
nouvelle barge du nom de Filao est en cours de validation
; idéale pour les îles Eparses, son faible tirant
d'eau permet de l'exploiter là où les LCVP ne passent
pas.
Les
périodes d'entretien du début d'année ont
retardé la première mission de l'année, du
23 juin au 23 juillet, mission qui commence par une halte au quai
de Longoni de Mayotte (26 juin) à l'occasion de
l'exercice Ylang-Ylang (juin), et qui sera suivi par une
série de mouillage dans les îles Eparses : Juan
de Nova (28 au 29 juin), Europa (30 juin), Juan
de Nova (3 au 4 juillet), Mayotte (6 au 9 juillet),
Nosy-Bé (?), Glorieuses (10 au 12 juillet),
Antsiranana (13 au 17 juillet), Vohémar,
et Maroanstra.
2001
: Le CC Michel Heinzelmeier, commandant le La
Grandière. |
De
retour au port base, dans le cadre des relations publiques et
du soutien aux entreprises françaises, le Batral prête
son concours au lancement de la Citroën C5 à
La Réunion, lors d'une soirée rassemblant 1200 industriels,
commerciaux et administratifs, sur le quai du Port des Galets.
Le 26 juillet a lieu la prise de commandement ducapitaine
de corvette Michel Heinzelmeier.
A
l'issue d'une courte PEI (13 août au 07 septembre), le La
Grandière repart pour une escale technique, dans
le cadre de l'exercice franco-malgache Akhio, au mouillage
à Helleville (Madagascar - 8 au 11 octobre) suivi
d'une escale de routine dans le cadre de la préparation de l'exercice
Tanzanite à Dar-Es-Salam (Tanzanie - 30 octobre
au 2 novembre).
La
dernière mission de ravitaillement des îles Eparses de
l'année, l'emmène aux Glorieuses (25 au 26
octobre), Dzaoudzi (4 au 5 novembre), Juan de Nova
(6 au 8 novembre), Europa (10 novembre). Cette mission
comprend le transport, entre Mayotte et Europa, d'une équipe de
scientifiques et techniciens de la société Tec Tec Production
avec leur matériel de tournage (opération renouvelée
en juillet 2002). La fin d'année est marquée par
une dernière escale à Port Louis (Maurice
- 11 au 13 décembre).
2002
Le La Grandière
en manoeuvre devant le terminal sucrier du port de commerce
de Port des Galets (2002). |
Début
2002, Madagascar s’enfonce dans le chaos suite à des élections
présidentielles contestées. Pourtant, au mois de
mars, la perspective d'une prochaine rencontre entre Didier Ratsiraka
(président autoproclamé) et Marc Ravalomanana (président)
relance l'espoir d'une sortie de la crise politique qui secoue
Madagascar depuis plus de trois mois. Le Var
avec à son bord Alindien jette à la mi-mars l’ancre dans
le lagon de Mayotteoù il retrouve le Floréal,
la Garonne présente
depuis le 4 mars, le bâtiment de transport léger Françis
Garnier et le patrouilleur La
Rieuse. Une telle concentration navale inhabituelle est
justifiée officiellement par des réparations auprès de la Garonne.
Officieusement, c’est bien la situation à Madagascar qui conduit
à ce rassemblement. S’y ajoute la présence du bâtiment amphibie
Siroco à la Pointe-des-Galets.
Le Var appareille
le 20 mars de Mayotte. La
Rieuse pour sa part leve l’ancre le 18 mars. La Garonne
met le cap sur la Réunion le 15 mars, laissant dans le lagon de
l’île aux parfums, le Floréal
et le Françis Garnier.
Le La Grandière de son coté
est en PEI (5 février au 12 mars), mais également en alerte
à 24 heures, pour période cyclonique, et alerte opérationnelle
en vue d'une possible évacuation de ressortissants à Madagascar.
Il
quitte La Réunion à la mi-mars pour une mission
de ravitaillement des îles Eparses avec mouillage à Dzaoudzi
(28 au 29 mars) , Juan de Nova (31 mars au 1er avril),
Europa (3 au 4 avril), Dzaoudzi (7 au 10 avril),
Glorieuses (11 au 12 avril).
L'équipage
du Batral accueille les 2 rescapés, dont un en état de faiblesse
et de déshydratation extrême. |
Le
14 avril 2002, la vigilance des équipes de quart du La
Grandière permet de localiser au large de Madagascar
une barque de pêche mauricienne disparue depuis le 26 mars et
de secourir les deux pêcheurs qu'on n'espérait plus retrouver
en vie.
En effet, les recherches aériennes menées en vain les jours précédents
dans les eaux de l'île Maurice puis de La Réunion avaient été
interrompues. 20 jours pour les deux passagers, sans abri contre
le soleil accablant, assis sur les bancs de nage de leur barque
de 7 mètres, le Golden Boy, à boire de l'eau de
pluie et à manger des daurades coryphènes harponnées dans les
débuts de leur calvaire. 750 km de dérive ! Sans la pluie - il
ne restait que trois litres d'eau dans la barque qui dérivait
au nord-ouest, vers les lointaines côtes africaines, sous une
chaleur de plus en plus intense. Cette opération vaut au
La Grandière les honneurs
des presses écrite et audiovisuelle pendant plusieurs jours
tant à La Réunion qu'à Maurice, ainsi que dans tout le monde francophone
au travers de France 3 et TV5. De retour à La Réunion
en PEI (22 avril au 17 mai 2002), le bâtiment conserve une
alerte opérationnelle à 24 heures en vue d'une possible évacuation
de ressortissants à Madagascar.
Nouveau
départ fin mai pour une mission de ravitaillement des îles
Eparses, précédée par un mouillage à
Dzaoudzi (27 au 28 mai) dans le cadre de l'exercice interarmées
Hortensia ; mouillage à Dzaoudzi (20 au 21
juin et 29 juin au 1er juillet), Juan de Nova (26 au 27
juin) et sur coffre aux Glorieuses (2 au 3 juillet).
Le
14 juillet, haut en couleurs, voit le Batral à Port
Victoria (Seychelles - 6 au 16 juillet). Durant cette escale,
deux officiers mariniers du La Grandière
en quartier libre sauvent de la noyade 21 enfants et deux adultes.
Cet événement, s'il n'a été que peu commenté par la presse seychelloise
(journaux télévisés et écrits, sans mention de la qualité ni de
la nationalité des sauveteurs), a en revanche été largement repris
dans les presses écrite et audiovisuelle réunionnaises. L'escale
de Port Victoria est suivie de mouillages dans le cadre de l'exercice
franco-seychellois Cateau noir à Praslin
(Seychelles - 16 au 17 et 17 au 18 juillet). Cet exercice, comme
la recherche et la reconnaissance de sites de plageage en Tanzanie,
à Maurice et aux Seychelles, sont toujours conduits en étroite
collaboration avec les Coast Guards de ces pays, dans le cadre
de relations toujours efficaces et extrêmement cordiales malgré
leurs moyens limités.
Le
26 juillet a lieu la prise de commandement ducapitaine
de corvette Hervé Le Hanner à Port-des-Galets.
Le
14 novembre, un exercice de secours à naufragés Bourbon 2002,
a mobilisé la Garonne,
le La Grandière,
la Jonquille, le bâtiment sud-africain Drakensberg,
accompagné de deux vedettes Delta D80, deux Hercule
C130 et le patrouilleur mauricien Guardian. Malgré
des conditions météo peu clémentes (creux
de 4 à 5 mètres), un transfert de personnels entre
le La Grandière
et la Garonne
a permis de récupérer 60 "naufragés".
2003
Le
25 juillet, lecapitaine
de corvette Gérald Menut prend le commandement du
bâtiment.
Début
octobre, les frégates Nivôse
et Floréal,
le patrouilleur austral Albatros,
le Batral La Grandière,
les patrouilleurs La
Boudeuse et La
Rieuse, et le patrouilleur de gendarmerie Jonquille
ont effectué leur stage Méco sous la tutelle de la division "Entraînement"
de la Fan et des 26
entraîneurs détachés à La Réunion pour la circonstance. Au cours
de ce stage de deux semaines, la coque de l’ex bâtiment de
soutien mobile Garonne
a été coulée.
Les 6 membres d'équipage épuisés et à bout de force sont
transférés à bord du bâtiment (photo MN). |
Le
bâtiment avait été au préalable désarmé
à la Réunion après transfert de ses ateliers à la base navale
de Port-des-Galets. Le 9 octobre, après avoir été remorquée au
large par le remorqueur-ravitailleur Rari,
la Garonne
est touchée par des tirs de missiles MM38,
et des tirs d’artillerie. Trop endommagée, la coque a été achevée
par le GPD (Groupe des Plongeurs Démineurs) de Cherbourg.
2004
Le
25 juillet, lecapitaine
de corvette Olivier Kerneis prend le commandement du bâtiment.
Pendant
une mission de ravitaillement des îles éparses, le La
Grandière porte secours le 17 novembre à une embarcation
comorienne de type kwassa-kwassa. Les naufragés sont repérés à
la tombée de la nuit par le personnel de quart en passerelle.
Ils étaient perdus à plus de 200 kilomètres de la terre la plus
proche, sans moyen de navigation, sans eau ni nourriture depuis
plusieurs jours.
Malgré des conditions météo difficiles, les
6 membres d'équipage épuisés et à bout de force sont transférés
à bord du bâtiment. Le La
Grandière a ensuite fait route vers Mayotte pour y mouiller
le 18 novembre en début de matinée.
En
décembre, lors de sa mission semestrielle de ravitaillement
des îles éparses françaises, le La
Grandière effectue trois escales à Madagascar pour
débarquer du fret humanitaire au profit de populations en
difficulté de la Grande Île. Cette mission avait pour objectif
prioritaire le ravitaillement des détachements de l’armée de terre
et de la gendarmerie basés sur les îlots du canal du Mozambique.
Mais les capacités d’emport du Batral et son endurance lui ont
permis de distribuer plusieurs tonnes de vivres, de médicaments,
de matériel scolaire et des livres aux associations humanitaires
implantées dans le Sud de Madagascar. Malgré des conditions météorologiques
difficiles, que se soit à Tuléar, à Fort Dauphin où à Tamatave,
l’équipage du batral a mené sa mission à son terme avec à chaque
fois les remerciements chaleureux des représentants des associations.
Le 3 août 2006, le commandant de la marine à
La Réunion reconnaît le CC Frédéric
Mauron comme nouveau commandant du bâtiment. |
2005
Du
4 janvier au 28 juin 2005, le bâtiment est en grand carénage
au chantier naval CNOI de l'île Maurice. Un important
travail de fond est réalisé, pour ce qui reste la
plus longue IPER délocalisée à l'étranger pour un bâtiment
de la Marine Nationale. L'étrave et une grande partie des
balasts sont changés.
Le
4 août, lecapitaine
de corvette Frank Schaller prend le commandement du bâtiment.
Suite
à une demande urgente de l’État mauricien, Le Batral La
Grandière est allé ravitailler Agaléga, une île perdue
dans le nord de l’île Maurice. Arrivé à Maurice
le 5 décembre en provenance de de La Réunion, le
La Grandière
a embarqué 100 tonnes de denrées de base, de gaz
et de fuel, qui ont été délivrée aux
habitants d'Agaléga le 8 décembre après l'île
de Saint Brandon le 6 décembre. L'équipage
décharge le fret (dont 600 bouteilles de gaz....) en moins
d'une journée, là ou le bateau habituellement affrété
le faisait en trois jours ! Sans le navire de la Marine Française,
les habitants de l’île d’Agaléga auraient passé les fêtes de fin
d’année dans un dénuement presque total.
2006
Le 3 août 2006, le commandant de la marine à La Réunion
reconnaît lecapitaine
de corvette Frédéric Mauron comme
nouveau commandant du bâtiment.
Dans la matinée du 8 septembre 2006 le BATRAL a le
plaisir d’accueillir le 80 pieds de la navigatrice
Maud Fontenoy L’Oréal Paris. |
La
semaine précédente, le BATRAL revenait tout juste
d’une mission de quatre semaines de ravitaillement des Iles
Eparses (Europa, Juan de Nova, Glorieuses) et de représentation
à Moroni (Comores).
Première
quinzaine de septembre, le La
Grandière apporte son concours au stage de mise en condition
opérationnelle de la frégate de surveillance Nivôse
et du patrouilleur La
Rieuse.
Dans
la matinée du 8 septembre 2006 le BATRAL a le plaisir d’accueillir
le 80 pieds de la navigatrice Maud Fontenoy L’Oréal
Paris avant de procéder à un exercice de remorquage
de la frégate de surveillance.
Maud Fontenoy avait quitté le port de La Rochelle le 17 juillet
à bord de son voilier L’Oréal Paris, avec lequel elle compte commencer
mi-octobre un tour du monde « à contre courants », c’est-à-dire
d’est en ouest, en affrontant de face vents et courants dominants.
Du
22 septembre au 6 octobre 2006, le La
Grandière a participé à l'exercice
Makalioka, au cours duquel il a transporté les hommes du
2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine ainis
que leur véhicule du Port (La Réunion) à
Tamatave (Madagascar).
Cette
escale a été mise à profit pour participer
à diverses actions, dont les plus marquantes ont été
l'entretien du cimetière français et la réfection
de l'orphelinat de la ville.
Le
Batral La Grandière
quitte son port base, du 23 novembre au 12 décembre 2006, pour
une mission dans la zone sud de l'océan Indien.
Plageage à l'anse Lazio pendant l'exercice
Cateau Noir 2006 |
|
Débarquement du détachement de l'armée
de terre |
|
A la manoeuvre. |
Après
avoir effectué le ravitaillement des îles mauriciennes d’Agalega,
le bâtiment a rejoint l’archipel des Seychelles le 2 décembre
pour entamer l’exercice Cateau noir 2006, en collaboration avec
des parachutistes du 2ème régiment de parachutistes d’infanterie
de Marine (RPIMa) et les coast guards seychellois. Le bâtiment
amphibie a en particulier exercé sa capacité de plageage dans
l’anse Lazio, sur l’île de Praslin, en débarquant les hommes du
2ème RPIMa. Grâce à une bonne coopération des coast guards seychellois,
il a aussi effectué, pour exercice, un transit sous menace fast
patrol boats (FPB) représentés par les embarcations seychelloises
et un visitex.
2007
A
la mi-mars, La Grandière
quitte La Réunion pour une mission ravitaillement
des îles Eparses.
Le
but premier de cette tournée des îles qui vient de
s’achever était de ravitailler les troupes stationnées
sur les Iles Eparses françaises d’Europa, de Juan
de Nova et des Glorieuses : mission accomplie avec 130 tonnes
de fret acheminées. A cette occasion, le BATRAL a fait
relâche dans les ports étrangers de Tulear,
Majunga, Diégo Suarez,
Tamatave et Port Louis.
Exercice de plageage au nord-ouest de Madagascar. |
Le
8 mai, au cours de cette mission, l'embarcation LCVP
(Landing Craft Vehicle and Personnel - engin de débarquement pour
véhicule et fantassins) du La
Grandière heurte un haut fond de corail, puis
coule par 30 mètres de fond dans le lagon de Mayotte.
Les marins qui se trouvaient à bord sont transférés sur les autres
embarcations du La
Grandière. Une enquête est déclenchée pour connaître les
circonstances exactes de événement, qui n’a fait aucune victime.
Cette embarcation est renflouée deux jours plus tard :
Le BATRAL a ainsi pu reprendre la suite de son programme, LCVP
à bord.
Les
soutes du La Grandière
étaient
également chargées de fret humanitaire. Ce fret
- comprenant en particulier des livres scolaires collectés
par le collège réunionnais Teixeira Da Motta - a
été notamment distribué à Tamatave
où les sœurs de l’orphelinat de Sainte Madeleine
attendaient de pied ferme les marins français. Onze sites
de « plageage » ont été reconnus sur
les Iles Eparses, Mayotte et Madagascar. Le La
Grandière s’est même offert le luxe rare de
« plager » sur un nouveau site situé au nord-ouest
de la Grande Ile, grâce à une excellente coopération
entre les marines nationales malgache et française.
Après
six semaines d’absence et près de 5000 milles nautiques parcourus
autour de Madagascar, le La
Grandière franchit les passes de Port des Galets, La Réunion,
le 24 mai.
Cocktail à Tamatave. |
|
La barge Filao en déchargement sur l'île d'Europa |
|
Le capitaine de corvette Éric Caliendo. |
Suite
à cette mission de ravitaillement des îles, l’équipage
du La Grandière
n’a que trois semaines pour se reposer avant le début
de l’exercice Papangue (18 au 25 juin),
un entraînement interne aux Forces Armées de la Zone
Sud l’Océan Indien (FAZSOI), qui est destiné
à tester l’organisation de la conduite d’opérations
dans un cadre interarmées et la capacité à
réaliser une opération d’évacuation
de ressortissants. L’exercice se traduit pour le BATRAL
par un transport de troupes, un montage de Centre de Regroupement
et d’Évacuation de Ressortissant (CRER) et une évacuation
de ressortissants.
Présent
à bord lors de l’exercice, le futur commandant y
effectue sa reconnaissance d’affectation, mais ce n'est
que le 28 juin suivant que le commandant de la marine à
La Réunion, le capitaine de vaisseau Thierry Niogret, fait
reconnaître lecapitaine
de corvette Éric Caliendo comme nouveau
commandant du bâtiment.
Livraison d'un nouveau LCVP à bord
du La Grandière à
quai à Port des Galets (18 août 2007). |
Le
18 août, le nouveau LCVP débarqué du TCD Orage
arrive sur le La
Grandière dans un état impliquant des réparations
certaines !
Les
27 et 28 août suivant, le BATRAL entame des exercices, d’abord
individuels puis le lendemain avec l'Albatros.
Du 3 au 17 septembre, la frégate Floréal,
le Batral La Grandière,
le P400 La Rieuse
et la vedette de gendarmerie maritime Jonquille participent
avec le concours de La
Boudeuse et de l’équipage de l’Albatros
à un stage de mise en condition opérationnelle (MECO).
Du
26 septembre au 18 octobre, le La
Grandière participe à l’exercice
franco-malgache Diana 07, à proximité de
Diégo-Suarez, (où le bâtiment
fait escale ?) qui met en jeu l’ensemble des composantes
des FAZSOI.
De
retour à la Réunion le 18 octobre, les marins du
La Grandière
préparent une mission de ravitaillement des îles
Éparses programmée du 5 au 30 novembre
2007.
Cette mission, remplie avec succès, ne sera pas de tout
repos, car dès le ravitaillement de la première
île, le nouveau LCVP s’échoue en avarie sur
la plage d’Europa. Ce n’est qu’en fin de mission
de ravitaillement des îles, que le BATRAL revient à
Europa pour renflouer son LVCP. De plus lors de la manœuvre
de désembossage pour quitter l’île, le sort
s’acharne contre le La
Grandière et il laisse son ancre de détroit par
160 mètres de fond, bloquée par des rochers. C’est
donc après une mission à la fois difficile et riche
en émotions que le La
Grandière rentre au port base.
Une
nouvelle année s’achève pour l’équipage.
C’est une petite période de calme qui commence, pendant
laquelle les marins du bâtiment peuvent reprendre leur souffle
et préparer la future période d'entretien délocalisée
à Maurice.
Le BATRAL La Grandière
a retrouvé une nouvelle jeunesse, après plusieurs
semaines d'arrêt technique majeur au Chantier Naval
de l’Océan Indien (CNOI) de Port Louis (mars 2008). |
2008
L’activité
du La Grandière
commence tôt et fort : le dimanche 6 janvier, l’ensemble
de l’équipage est au poste de manœuvre, direction
l’île Maurice, où le bâtiment va effectuer
un arrêt technique majeur (ATM) de
2 mois et demi.
Douze heures de transit et le voilà déjà
à quai au Chantier Naval de l’Océan Indien
(CNOI) à Port Louis où à
peine accosté, une myriade d’ouvriers monte à
bord pour commencer les travaux !
C’est
ainsi que le 10 janvier, le La
Grandière est mis à sec sur la ligne de tins du
bassin. Il ne retrouvera son élément liquide que
près de 8 semaines plus tard. Le chantier prend possession
du bord en commençant des travaux dans toutes les zones ;
le bateau prend l’allure d’une fourmilière
en pleine construction. Des ballasts au local barre en passant
par l’ensemble des carrés, le « monstre »
est mis à nu, en vue de redonner à sa structure
le regain de vie nécessaire pour qu’il puisse continuer
à assumer ses missions dans les meilleurs conditions possibles.
Le
rythme de travail du chantier est particulièrement soutenu
: 7 jours sur 7, 15 à 20 heures par jour, pendant 7 semaines
et demi, et 6 jours sur 7 le reste du temps (avec les mêmes
horaires).
L'arrêt
technique terminé, le 15 mars, le La
Grandière peut faire retour vers l’île de
la Réunion où une inspection générale
se prépare déjà.
Mais
un drame important se joue non loin de là. L'île
comorienne d'Anjouan avait déclarée unilatéralement
son indépendance, défiant le pouvoir central en
place sur l'île de la Grande Comore. La situation est tendue.
Une intervention de l'armée régulière a lieu
fin mars pour mâter la rébellion. Le La
Grandière prend l'alerte à 12 heures pour évacuer,
si besoin, les ressortissants français de cet archipel.
Toutefois,
la présence du Batral ne sera finalement pas requise et
l’inspection générale effectuée par
l'amiral, adjoint organique de la force
d'action navale à Toulon s’effectue normalement
le 27 mars.
...
2009
...
Le
27 octobre, La
Boudeuse, La
Rieuse et le La
Grandière participent à un exercice « Pollux
» de lutte contre une pollution maritime au large de la Réunion.
Le La Grandière
jouait le rôle d'un tanker avarié après avoir heurté un conteneur,
alors que les deux patrouilleurs interviennent avec leur dispositif
d'épandage de produits dispersants sur les nappes (fictives) d'hydrocarbures.
...
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