Croiseur sous-marin Surcouf

Le croiseur sous-marin Surcouf est le fruit de projets de sous-marins d'escadre longuement étudiés depuis la fin de la première guerre mondiale. Les plans sont établis par le Service Technique des Constructions et Armes Navales (STCAN) et signés par le Chef du Bureau « Sous-Marins » Léon Roquebert.
Le projet Q 5 est adopté le 17 juillet 1926 par le conseil supérieur de la Marine, en présence de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il en ordonne la construction à Cherbourg le 31 décembre 1926.

Construit à Cherbourg, en cale IV, le Surcouf est lancé le 18 octobre 1929. Presque aussitôt son existence est menacée par la conférence de désarmement naval de Londres en janvier 1930. Mais la fermeté du ministre de la Marine parvient à le sauver. Il entre en service en mai 1934.

C'est le plus grand sous-marin de son époque. Il est doté d'une impressionnante tourelle d'artillerie de 185 tonnes, étanche, où sont installés deux canons de 203 mm. Trois minutes après l'ordre « chassez-partout », les pièces peuvent tirer des obus de 120 kilos à 27 500 mètres. De plus, un hydravion bi-places est logé dans un cylindre étanche, sur la coque, et permet d'élargir le champ d'exploration et d'assurer la direction de tir de l'artillerie.

A la déclaration de guerre il escorte les convois d'Halifax et des Antilles. En carénage à Brest lors de l'invasion allemande, il rejoint Plymouth sur ses seuls moteurs électriques. Réarmé par les Forces Navales Françaises Libres (FNFL), il reprend alors les escortes sur l'Atlantique.

Après 3 mois de carénage à Killery aux États Unis, il participe en décembre 1941 au ralliement de Saint Pierre et Miquelon à la France Libre. Lorsque le Japon entre en guerre, il reçoit l'ordre de rejoindre Sydney via Tahiti.

L'histoire du sous-marin Surcouf se termine tragiquement, dans la nuit du 18 février 1942, à 75 milles du canal de Panama, dans le golfe du Mexique. Le cargo américain Thomson Lykes l'aborde et le coule (version officiellement admise). Il n'y a pas de survivants parmi les 130 membres d'équipage. Son commandant était le capitaine de frégate Louis Blaison. La coque gît depuis, par 3000 mètres de fond au Nord-Est de Colon, par 10°40'N/79 32'W.

Pour en savoir plus :
Caractéristiques techniques
Histoire du bâtiment
Un portrait de Robert Surcouf
Les batiments ayant porté le nom de Surcouf
In Memoriam
Une collection de photos

Guillaume Rueda -- pour Net-Marine © 2009. Copie et usage : cf. droits d'utilisation


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