Histoire du sous-marin Surcouf
L'achèvement à flots et les essais durent plus longtemps que prévu, du fait de la nouveauté des matériels et de nombreux retards de livraison. La mise au point de la puissante tourelle de deux canons de 203 mm s'avère difficile, tout comme pour l'hydravion, dont le prototype se casse au décollage. L’année 1931 est
consacrée à des essais de plongée. Le Surcouf
effectue sa première plongée statique le 23 juin, il plonge à 35 mètres
le 28 septembre, et à 65 mètres le 21 octobre. Le 31 décembre 1932 le Surcouf entre en service actif à Cherbourg au sein de la 1ère flottille de sous-marins. Il est alors doté d'une tourelle double de canons de 203 mm et d'un hydravion de reconnaissance.
Le Surcouf entre en armement définitif le 16 avril 1934, affecté à la 4e escadrille de sous-marins (ESM) de Brest le 1er juin. En 1935, il est affecté à la 2ème flottille de sous-marins à Brest d'où il appareille le 5 décembre pour une croisière cocardière à l'occasion de la commémoration du tricentenaire du rattachement des Antilles à la France. En carénage à Brest lors de l'invasion allemande, le Surcouf se réfugie à Plymouth en Angleterre sur ses seuls moteurs électriques et en surface. Le 3 juillet 1940, les bâtiments français réfugiés en Grande-Bretagne sont saisis par les Britanniques, lors de l'opération « Catapult ». La prise du Surcouf est menée au prix de trois morts, un français, l'ingénieur mécanicien Yves Daniel, et deux britanniques, le commandant du sous-marin Thames, l'officier de renseignement porteur de l'ordre de saisie. Le 27 juillet 1940, il est transféré aux Forces Navales Françaises Libre (FNFL). Il est alors réarmé, avant de partir s'entraîner dans la rivière Clyde. En avril 1941, il est avarié par la Luftwaffe à Devonport.
Le Surcouf quitte Halifax le 2 février 1942, en route vers Tahiti et la Nouvelle Calédonie, via les Bermudes. La brutale entrée en guerre des États Unis et du Japon le 7 décembre 1941 a ouvert au croiseur sous-marin des espaces maritimes vierges de toute aviation. La guerre de course pour laquelle il a été conçu aller pouvoir commencer... Le Surcouf appareille des Bermudes le 12 février en direction du Canal de Panama. En route tous feux éteints, dans la nuit du 18 février, un cargo américain, le Thomson-Lykes, l'aborde et le coule à 75 miles du Canal de Panama (version officiellement admise). Des 130 marins qui sont à bord, il n'y a aucun survivant. Sous pavillon FNFL, le Surcouf a effectué 15 raids, 15 patrouilles, 5 escortes de convois et couvert 35 000 milles.
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