Patrouilleur rapide Trident
Ce patrouilleur rejoint Canopus et Arcturus, deux anciens dragueurs type D transformés en stationnaire outre-mer. Ces derniers ayant dépassé les vingt ans de service actif, l'arrivée de Trident est très appréciée. Le navire commence ses missions de surveillance générale du trafic maritime. La lutte contre le trafic de drogue et le contrôle de l'immigration clandestine en provenance des îles pauvres des Caraïbes viennent s'ajouter aux missions habituelles. Canopus et Trident doivent être remplacés en 1986 par La Moqueuse et La Railleuse, deux patrouilleurs type P400 en construction. Si l'ancien dragueur doit être désarmé, le PATRA (patrouilleur rapide) doit être reversé comme les autres navires de la série à la gendarmerie maritime. Après de multiples difficultés de mise au point de l'appareil propulsif, c'est finalement La Capricieuse et La Fougueuse qui rallient Fort-De-France au premier semestre 1987. Enradié dans l'Orage en provenance du Pacifique, Trident quitte définitivement les Caraïbes le 7 février 1987 pour rallier Brest qu'il atteint le 19 février 1987. Le navire est remis au Groupement de Gendarmerie Maritime de l'Atlantique le 26 juin 1987 après un grand carénage. Affecté à Lorient, Trident remplace numériquement Violette, un dragueur de petits fonds reconverti en patrouilleur et basé à Rochefort-sur-Mer. Accompagné par Epée, il assure ses missions de contrôle maritime dans un espace très fréquenté se situant du Mont Saint Michel à la frontière espagnole. Le navire est prématurément mis en complément le 1er juin 1996, les dernières couleurs intervenant le 28 juin 1996. Condamné (n° de condamnation Q719) et débaptisé le 9 juillet 1996, il est mis au sec sur le terre plein de DCN Lorient. En 1998, l'ex-Trident est coulé en Atlantique, servant de cible aux navires de l'escadre. En vingt ans de carrière, ce PATRA aura parcouru 259071 nautiques en 1910 jours de mer. Trident aura été la seule unité de la série à ne pas avoir de ville marraine.
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2005. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation
|