Historique du sous-marin Ariane


L'Ariane peu avant son lancement à Cherbourg (septembre 1958).
Construit à l'arsenal de Cherbourg sur les plans de l'ingénieur général du génie maritime Girousse, ce sous-marin alors désigné Q240, prend le nom d'Ariane le 3 juillet 1954. La préfabriquation des premières tôles ne débute toutefois qu'à la fin de l'année 1955.

Il est mis sur cale à la mi-1956 et lancé le 12 septembre 1958. Après la prise d'armement, une série d'essais a lieu au cours de l'année 1959. Le 27 mars il est de retour d'essais entre Brest et Lorient, et rentre à Cherbourg.

Le 24 octobre 1959, il quitte Cherbourg à la fin de son armement pour effectuer sa tournée d'endurance.

Cette croisière le mène d'abord en mer du Nord où il visite les ports de Wilhemshafen et de Bergen (Norvège). Puis, après un bref retour à Cherbourg, il rallie Toulon au début décembre.

Il entre en service le 16 mars 1960, date à laquelle il est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins (ESM).


L'Ariane arbore son pavillon de tradition en rade de Toulon (1975).

Le 1er juin 1960, il est affecté au GP (quesako ?) des sous-marins de Mers el-Kébir, date de son entrée en petit carénage. Il restera basé un an à à Mers el-Kébir, puis rentre à Toulon en 1962.

(Pas d'infos sur l'activité entre 1962 et 1975).

Le 11 février 1975, à l'occasion du 16e anniversaire de l'entrée en service de l'Aréthuse, bâtiment tête de série, les quatre sous-marins de chasse, Ariane, Argonaute, Aréthuse et Amazone, sont réunis pour une photo de famille exceptionnelle à la mer au large de Toulon.

Le 26 mars 1981, a lieu sa dernière sortie à la mer avec la plupart de ses 12 anciens commandants.

Désarmée le 1er avril 1981, l'Ariane aura effectuée au cours de sa carrière 161 000 nautiques, dont 29 500 heures en plongée.


La coque de l'Ariane sert à des essais de résistance au choc par grenadage (1985).
Le 17 août 1981, condamnée et débaptisée, le numéro de coque (numéro de désarmement) Q617 lui est attribuée. Après récupération des matériels susceptibles de réemploi, la coque Q617, classée est désignée pour servir de cible de tir.

En février-mars 1984, elle est transformé en caisson de choc dans le cadre d'essais de résistance au choc par grenadage (expérimentation "Macumba")

Le 25 mai (ou juillet ?) 1985, l'Ariane est coulée comme cible statique par 55 mètres de fond en rade de Giens. Des corps morts, déposés au fond par les gabares Persévérante et Scarabée, permettent de maintenir la coque de l'Ariane entre deux eaux. Une charge pyrotechnique de grande puissance explose à une profondeur parallèle à la coque et à une distance de 8 mètres.

Complètement éventrée après tir, la coque s'échoue et les plongeurs scaphandriers de la DCAN réussissent l'exploit de remonter le sous-marin à la surface pour expertise. Par palanquée de trois, à la limite de la plongée à l'air, près de 30 plongeurs réussissent cette opération.

L'Ariane est alors déposée par petits fonds à la pointe de Saint Mandrier au lieu-dit du Cannier.

Elle est devenue depuis un point remarquable pour plongeurs de tous horizons et en particulier de l'école de plongée.

L'épave du sous-marin Ariane à la pointe du Cannier, Saint-Mandrier (19 juin 2011).

Net-Marine © 2011. Remerciements Patrick Du Cheyron, Serge Pelois, Serge Le Coustour. Copie et usage : cf. droits d'utilisation. Vous souhaitez compléter cet historique (activité, escales, anecdotes, photos etc...) ? Ecrivez nous.


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