Les bâtiments ayant porté le nom de Bélier

Pas moins de six autres bâtiments de la Marine ont porté le nom de Bélier :

Un vaisseau de 64 canons type Caton (1770). Prévu d'être construit à Toulon en 1770, sa construction est ordonnée le 7 février 1770. Il est baptisé du nom de Bélier le 25 février de la même année, mais faute de bois, sa construction sera annulée. Le 12 mars 1770, on décide de construire à la place un vaisseau de 74 canons qui sera le Destin.
Caractéristiques : 1100 t ; 51 x 13,2 x 6,2 m.

Un brig de 16 canons type Vigilant (1801 - 1804). Sa construction débute en août 1799 à l'entreprise Thibaudier du Havre. Mis à flot le 22 juillet 1800, il est armé pour la première fois le 9 août 1801. Son premier voyage a lieu du Havre à l'Ile de France (aujourd'hui appelée île Maurice) puis il rentre à Lorient (20/10/1801-26/10/1802). Le 16 mars 1803, il quitte Brest pour Le Cap (29-30/5) et Pondichéry où il rejoint la division Linois ; Il lui apporte des ordres de repli sur l'Ile de France avant l'entrée en guerre. Le 16 août 1803, il arrive à l'Ile de France avec la division Linois. C'est au cours de cette campagne en océan Indien qu'il capture le petit corsaire Espiègle. Il quitte l'île de France le 10 mars 1804 pour Le Cap puis Muros près de Vigo (Espagne) où il arrive le 29 juin 1804. Probablement dans un état tel qu'il ne peut rallier la France, il est désarmé sur place, et condamné le 29 septembre 1804. Le 1er avril 1805, il est vendu à Muros à M. Papin capitaine du corsaire Confiance de Bordeaux. Il ne sera probablement pas utilisé comme corsaire, car il est détruit par un incendie en juillet 1805.
Caractéristiques : 160 t ; 29,2 x 8,4 x 3,5 m ; 10/1802 : Doublé en cuivre ; XVI.6.


Le contre-torpilleur
Bélier à Toulon (Photo Guende/L. Olive).

Un garde-côtes cuirassé type Bélier (1872 - 1896) . Mis sur cale à Cherbourg le 15 septembre 1865, il est mis à flot le 9 août 1870, et il est armé pour essais en juin 1872.
Basé toute sa carrière à Cherbourg, il n'a guère quitté les eaux du bassin Charles X. Sa vie sans éclat n'a pas laissé de trace dans l'histoire. Condamné le 8 juillet 1896, il est vendu l'année suivante
pour démolition à Cherbourg. Mais lors de sa démolition, l'explosion d'un reliquat de poudre le 25 octobre 1897 entraîna sa destruction presque complète.
Caractéristiques : 3590 t ; 2000 cv ; 65,6 x 16,05 x 5,3 m ; Plans Dupuy de Lôme ; En bois ; Machine alternative ; 2 hélices ; 12 nds ; 155 h ; II.240.

Un contre-torpilleur de 300t type Arquebuse (1904 - 1921) . Sa construction débute en septembre 1901 aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes. Mis à flot le 29 mai 1903, il fait ses premiers essais en mars 1904 à Lorient. Il sera affecté à l'escadre du Nord à Cherbourg de 1904 à 1907, puis à la 1ère flottille de torpilleurs de la Manche en avril 1910. Au déclenchement de la 1ère guerre mondiale, il fait partie de la 3e escadrille de la 2e escadre légère à Cherbourg. De septembre 1915 à 1919, il est déployé en Méditerranée au sein de la 9e escadrille de contre-torpilleurs. Désarmé, il est vendu pour démolition le 20 mai 1922 à Bizerte.
Caractéristiques : 302 t ; 6300 cv ; 58,3 x 6,4 x 3,2 m ; 30 nds ; VI.65 + VI.47 + 2.T ; Symb. de coque : BL.


Le remorqueur à vapeur de 2000 CV
Bélier à Toulon (juin 1973 - Photo Pradignac et Léo).
Un remorqueur à vapeur de 300 cv (1940). Sa construction est ordonnée par une décision ministérielle (DM 23598 CN 4) du 6 mars 1940. Il est alors destiné au port d'Oran. Quand au liue de construction, la DM précise : " à construire soit par les Ateliers et Chantiers Maritimes du Boulonnais (Boulogne sur Mer) soit par les Ateliers et Chantiers de la Manche (Dieppe), qui doivent se répartir, deux par deux, quatre des six remorqueurs de 300 CV du lot 1940, soit par un chantier à désigner ultérieurement ". Mais ce Bélier ne verra jamais le jour, et après la débacle, le 15 octobre 1940, le marché annulé.
Caractéristiques : 190 t ; 300 cv.

Un remorqueur à vapeur de 2000 cv (1953 - 1976). Alors que la France est occupée, la construction de ce remorqueur qui est alors baptisé Wisent, est ordonné en octobre 1940 par les Allemands, aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes. Encore sur cale le 11 août 1944 à la libération de Nantes, il est mis à flot en 1945 (?), mais attendra jusqu'au 5 mai 1953 pour entrer en service dans la marine nationale. Il est baptisé Bélier le 14 décembre 1945, et affecté à Oran, mais sa construction sera suspendue en janvier 1946. Le 21 septembre 1950, Les remorqueurs Implacable et Tenace remorquent les Bélier et Pachyderme de Nantes à Brest. Le Bélier est affecté à Bizerte le 10 avril 1951. En 1956, il participe aux opérations de Suez. Le 3 octobre 1963, il remorque la citerne Aiguade de Bizerte à Toulon. Du 19 au 27 août 1965, il participe au remorquage d'un dock de 10000 tonnes de Mers El Kébir à Toulon. Affecté à Toulon en novembre 1968, il remorquera en juin 1971 de Carthagène à Toulon l'épave du Surcouf après son abordage. En avril 1973, il est affecté à Brest. C'est dans ce port qu'il terminera sa carrière le 8 avril 1976, date de sa condamnation sous le numéro Q 552. Sa coque est coulée comme cible de tir en Atlantique le 9 février 1976.
Caractéristiques : 880 t ; 2000 cv ; 51 x 10,2 x 4,2 m ; Programme 1924 ; 1200 tpc ; 2 machines alternatives ; 2 chaudières ; 40 h ; Symb. de coque : A719

(Texte Jean-Michel Roche ; Source : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française)


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