Transport
pétrolier Verdon
Premier d’une série de deux pétroliers sister-ships, de type longitudinal,
construits pour l’armement A/S.J. Ludwig Mowinkels Rederi de Bergen par
les chantiers norvégiens A.S Bergens Meikaniske Verksteder, ce navire est
mis sur cale le 9 août 1951, et mis à flot le 20 février
1952.
Baptisé Josta, il est pris en charge par son armateur
norvégien qui l'exploite jusqu'en 1964. Au cours de sa carrière civile,
il assure une ligne régulière sur les principaux ports de l’Europe du Nord.
En
juillet 1964, il est acheté par le Ministère des Armées
(Direction Centrale des Essences), puis caréné et refondu à
Brest au chantier de la Direction des Constructions et Armes
Navales (DCAN). Armé
par la Marine nationale sous le nom de Verdon
(A 634), le navire est principalement destiné à
l’approvisionnement en « produits blancs »
(essence et kérosène pour aéronefs) du Centre d’Expérimentations
du Pacifique (CEP) en Polynésie Française.
Le
Verdon arrive à Tahiti
en janvier 1965. La suite de sa carrière se déroulera exclusivement
en Polynésie, où son activité principale le conduit à
effectuer de nombreux transports entre Papeete et les sea-lines
de Mururoa et Hao. Le bâtiment va
être exploité de manière intensive, et c’est au
prix de gros efforts d’entretien par son équipage que le Verdon
réalise ses missions avec succès, dans des conditions de sécurité
souvent délicates. Deux incendies auront lieu à bord en février
1967 et mars 1971.
Après
seulement sept ans de service, le Verdon
est mis en gardiennage avec effectif réduit (décembre 1971),
de part le vieillissement prématuré de son « squelette »
et de ses « artères ». Malgré
une courte carrière sous pavillon français, le Verdon
aura parcouru près de 22 000 nautiques. Désigné
comme cible de tir, il est coulé le 28 avril 1972, au large de Tahiti
par 2 500 mètres de fond, touché par plusieurs obus de combat
des avisos-escorteurs Enseigne de
vaisseau Henry et Amiral
Charner.