Bâtiments ayant porté le nom d'Albatros


L'aviso à roues Albatros (1981-1892).

Pas moins de 11 bâtiments ont porté le nom d'Albatros :

Une frégate à roues de 450 CV, armée de 14 canons, fut en 1841 le premier navire de la Marine nationale à porter le nom d'Albatros. Spécialement construit pour effectuer un service de transport de troupes entre l'Algérie et la Métropole, ce bâtiment , mis en chantier à Rochefort , fut lancé le 15 juillet 1844. Sa carrière s'acheva en 1868.

Un aviso à roues, porta ensuite le nom d'Albatros. Construit par les chantiers Claparède à Saint Denis, il fut lancé en novembre 1881. Conçu comme stationnaire aux colonies, l'Albatros rallie Dakar en 1882. Sa courte existence s'achève en 1892.
(Caractéristiques : Déplacement : 580 tonnes; Dimensions : 54 x 7.7 x 2.4 m; Propulsion : Machine alternative de 400 CV)

Un garde-pêches reprit en 1902 le nom d'Albatros I. Construit à Saint-Nazaire, il servit à Granville jusqu'en 1907, puis à Saint Servan. L'Abatros I devint dragueur-arraisonneur pendant la guerre. Lors d'un raid de destroyers allemand en 1916, il fut avarié et déplora 2 tués. Son activité cessa en 1919.
(Caractéristiques : Déplacement : 105 tonnes; Longueur : 25 m; Propulsion : Machine alternative de 230 CV, 1 hélice)


Le garde-pêche Albatros I (1902-1919).

Un chalutier d'Arcachon Albatros II fut réquisitionné le 14 avril 1915. Transformé en patrouilleur et affecté à la 2ème escadrille de patrouille de la Méditerranée, il prit une part active à 4 engagement contre des sous-marins : En septembre 1917, il sauve l'équipage du Myrmidon qu'il remorque jusqu'à Philippeville après avoir combattu un sous-marin ennemi. Le 28 octobre 1917, le vapeur francais Marc Fraissinet torpillé, coula. L'Albatros II sauve 48 des 49 hommes du bâtiment. En novembre 1917, l'Albatros II sauve l'équipage du vapeur anglais Amberton qu'il réussit à échouer à la côte sur des fonds de sable. En mars 1918, il participe au sauvetage du vapeur anglais Shadwel et du contre-torpilleur italien Partenope. Ayant mis en fuite le sous-marin ennemi, il ramène plus de 140 rescapés à Bizerte. Dans sa sobriété voulue, la citation officielle rapelle que l'Albatros II a donné un bel exemple de discipline et d'entrain au cours d'une action contre un sous-marin qui, pourchassé, grenadé, canonné, a été mis en fuite et probablement avarié. En récompense, la flamme fourragère, qu'était autorisé à porter tout bâtiment cité deux fois à l'ordre de l'armée, fut octroyée à l'Albatros II qui fut déréquisitionné en 1919.
(Caractéristiques : Déplacement : 160 tonnes; Dimensions : 32 x 6.2 x 3 m; Propulsion : Machine alternative de 300 CV)


Le contre-torpilleur Albatros (1930-1958).

Un chalutier à vapeur Albatros III, armé en 1916, fut également transformé en patrouilleur. Il était basé à Saint-Nazaire.
(Caractéristiques : Déplacement : 208 tonnes; Longueur : 34 m)

Une vedette Albatros IV fut réquisitionnée pour le dragage en mer du Nord de 1914 à 1918.

Un yacht acheté en 1917 et nommé alors Bernicle fut renommé Albatros en 1920. Il s'agissait du Norseman, construit en Angleterre en 1898. Patrouilleur jusqu'en 1918, il est affecté à la division de Syrie en 1920-21 puis stationnaire en mer Rouge de 1923 à 1927.
(Caractéristiques : Déplacement : 420 tonnes; Dimensions : 63 x 8.2 x 4.3 m; Propulsion : Machine alternative de 500 CV)

Un contre-torpilleur Albatros mis à l'eau à Nantes, le 28 juin 1930. Lors d'un essai le 22 avril 1931, il fait tomber le record de vitesse des navires français en réalisant 41,9 nds. Appartenant à l'escadre de Méditerranée, l'Albatros escorte la 2ème division de croiseurs (Dupleix, Colbert) lors du bombardement de Gênes le 14 juin 1940. Touché par un obus de 152, l'Albatros perd 12 marins.
En 1942, l'Albatros est à nouveau avarié devant Casablanca par le feu de la Task Force 34 pendant le débarquement allié du 8 novembre 1942. Il doit se jeter à la côte. Remorqué à Toulon après la guerre, il devient navire école d'application du tir à la mer jusqu'en 1958.
(Caractéristiques : Déplacement : 2400 tonnes; Dimensions : 128 x 22.8 x 5 m; Propulsion : 64000 CV - Turbines - 2 hélices - 4 chaudières)

Un dragueur auxiliaire, chalutier réquisitionné pendant la 2ème guerre mondiale fut le neuvième Albatros.

Le patrouilleur austral Albatros, destiné à la surveillance de la zone économique exclusive autour des terres australes françaises est donc le 10ème Albatros.

Il existe également une vedette de surveillance portuaire DF153 de l'administration des Douanes qui porte de nos jours le nom d'Albatros.


Net-Marine © 2008. Photos Musée de la Marine et DCN Toulon. Pour copie et usage : cf. droits d'utilisation. Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours.


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