Les
bâtiments ayant porté le nom de Duquesne
La
frégate Duquesne est le 8ème bâtiment
de la Marine nationale à porter le nom d'Abraham
Duquesne.
Un
vaisseau de 74 canons (1787-1803)
Mis à l'eau à Toulon en 1788. Il dirigea en 1793 un important convoi vers
le Levant puis échappa à la surveillance hostile d'une escadre anglo-espagnol.
Il était en 1795 aux combats du cap Nolis et des îles d'Hyères, puis il
participa à la capture d'un convoi anglais en Atlantique et agit sur les
côtes de Terre-Neuve et du Labrador. Après une refonte (1797-1799), il
fut affecté à l'escadre de l'Amiral Bruix. On le retrouve, armé en flûte,
en 1801 et 1802 à Saint-Domingue. C'est en quittant Port-au-Prince avec
un trop faible équipage qu'il est capturé le 25 juillet 1803 par une division
anglaise.
Un vaisseau
école de 73 canons (1811-1814)
Le Décret Impérial du 27 septembre 1810 décidait la création d'une Ecole
Spéciale de Marine, dotée de deux vaisseaux en rade de Brest et de Toulon.
Le nom de DUQUESNE est alors donné au vaisseau russe le" Moscow ". Il
datait de 1760 environ et se trouvait alors à Toulon. Il fut mis en rade
avec les élèves le 31 juillet 1811. A la suppression de l'école le 12
août 1815, il fut aussitôt désarmé.
Un vaisseau
de 86 canons (1811-1814)
En construction à l'arsenal de Venise, il venait d'être achevé lors de
l'arrivée des Autrichiens en septembre 1813. Conduit sur rade, il participa
à la défense mais fut remis aux assiégeants le 20 avril 1814.
Un vaisseau
de 74 canons (1814-1836)
Lancé il Cherbourg le 12 octobre 1813, sous le nom de "Zélandais ", il
fut baptisé " DUQUESNE" le 29 août 1814. Ayant repris son nom primitif
pendant les Cent jours, il resta longtemps en réserve. Refondu en 1820-1822,
affecté en 1828 il l'escadre de l'Amiral Roussin, il fut envoyé au Brésil
puis devant Alger. Il participa il la prise de cette ville. Après différentes
missions en Méditerranée, il fût rayé des listes en 1836.
Le croiseur Duquesne en 1952 (Photo Emmanuel
Garcia) |
Un vaisseau
mixte de 82 canons (1847-1867)
Mis en chantier il Brest, il ne fut lancé qu'en 1853 en raison de la modification
de son plan, due au passage de la voile à la vapeur. Actif en Baltique
en 1855, puis en Mer Noire en 1856, endivisionné à Brest en 1859, armé
en transport pour le Mexique en 1862, il fut rayé des listes en 1867,
avant de prendre le nom de " Veilleur". Un croiseur de première classe
(1873-1901) Mis en chantier il Rochefort en 1873, ce fut un bâtiment techniquement
très remarquable. Armé en 1879 seulement, il passa toute une partie de
sa carrière en réserve. Il devint navire amiral de la Division navale
du Pacifique en 1885. On le désarma en 1890. Il fut réarmé en 1894 pour
le commandant en chef de la Division navale de l'Atlantique. Après, en
1895, il fut de nouveau placé en réserve et rayé des listes en 1901. On
ne le démolit qu'en 1908.
Un cuirassé
de 29 000 t (1914)
Projet non réalisé.
Un croiseur
de 10 000 t (1924-1955)
Lancé à Brest en décembre 1925, il reçoit les années suivantes diverses
missions de prestige. Le 20 janvier 1940 il quitte Toulon sur la piste
de l''Admiral Graf Spee ". En mai 1940 il est à Alexandrie: il y sera
immobilisé jusqu'en juin 1943. Il est alors incorporé aux Forces Navales
Françaises Libres et à ce titre contribue au blocus et à l'attaque des
poches de l'Atlantique. Réparé en 1945, il est envoyé outre-mer et fait
campagne en 1946 et 1947 en Extrême-Orient. Il achève sa carrière à la
base d'Arzew.
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