Les bâtiments ayant porté le nom de Colbert


La corvette à roue Colbert (1848-1867)
Six bâtiments de la marine de guerre française ont porté le nom de Colbert :

Une corvette à roues (1848 - 1867) mise en chantier au nouvel arsenal de Cherbourg le 2 juin 1845, et lancée le 5 mai 1848.

Le 30 mars 1852, elle quitte Cherbourg pour Brest (cdt Jourdan). Cette même année, elle effectue plusieurs voyages en Algérie. Le 5 mars 1853, elle quitte Toulon pour relever le Cassini en Indochine (CF Baudeou). Lors de cette longue campagne, elle participe au bombardement et à la prise de de Shang-Haï avec la Jeanne d'Arc (6 janvier 1855).

De retour en Europe, elle prend part à la guerre d'Italie en Adriatique (1859). Puis elle rallie Vera-Cruz (15 août 1863) dans le cadre de l'expédition du Mexique. Le 21 février 1856, sa compagnie de débarquement a un vif engagement à Tuspan contre les partisans de Juarez. En août 1864, cette compagnie débarque à l'embouchure du Rio Bravo, en appui des troupes mexicaines. Le 13 janvier 1865, elle participe à la reprise de Tuspan attaquée par 800 dissidents. Rentrée à Rochefort en avril 1865, elle désrame peu après. Cette corvette est condamnée le 15 avril 1867.
(Caractéristiques : 1350 t ; 1280 cv ; 61,8 x 17,16 x 4,6 m ; En bois ; Machine Indret ; 9 nds ; 182 h ; VI.obusiers.16).


La frégate cuirassée Colbert (1877-1900).
( Photo Alexandre Bougault)

Une frégate cuirassée (1877 - 1900) dont la construction débute à Brest le 7 mai 1869. Mise à flot le 15 septembre 1875, elle est basée à Brest de 1876 à 1882.

En juillet 1881, elle participe à l'expédition de Tunisie pour l'établissement du protectorat français, dont le temps fort est le bombardement, puis le débarquement et prise de Sfax le 15 juillet 1881. A Toulon à partir de 1883, elle sert dans l'escadre d'évolution.

En 1895, elle devient ponton-caserne. Condamnée le 11 août 1900, elle sert encore quelque temps de caserne pour le 5e dépot des équipages à Toulon. Sa coque est vendue pour démolition en 1910.
(Caractéristiques : 8600 t ; 4650 cv ; 99,1 x 17,6 x 8,1 m ; Sabatier ; En bois ; 8 chaudières ; Machine Indret ; 1 hélice ; 706 h ; VIII.270 + II.240 + VI.140).

Un patrouilleur auxiliaire (1915 - 1917) construit au Havre en 1914, ce navire de commerce, de la Compagnie Havraise et Péninsulaire, est réquisitionné le 14 novembre 1915 à La Rochelle. Sa fin sera tragique, le 30 avril 1917, lorsqu'il est torpillé par le sous-marin UC37 en Méditerranée.
(Caractéristiques : 5394 jb).


Le croiseur de 10 000 tonnes Colbert (1931-1942).
( Photo Alexandre Bougault)

Un navire auxiliaire (1917 - 1917), voilier de pêche réquisitionné à Boulogne du 3 avril au 26 octobre 1917.

Un croiseur de 10000 tonnes type Suffren (1931 - 1942) mis en chantier à Brest le 12 juin 1927, mis à flot le 20 avril 1928, il entre en service le 1er avril 1931, au sein de l'escadre de la Méditerranée. En octobre 1930, il conduit en Algérie M. Gaston Doumergue, président de la République. En juillet 1936, il participe à la surveillance des mouvements allemands pendant la guerre d'Espagne.

Au début de la guerre, il est affecté à la 2e division de croiseurs de la 3e escadre. Il quitte : Dakar le 24 janvier 1940 pour une mission de surveillance en Atlantique tropical. En juin 1940, il prend part au bombardement de Gênes. A partir de janvier 1941, il est en gardiennage d'armistice à Toulon. C'est dans ce port que le 27 novembre 1942, il est sabordé aux appontements de Milhaud 5. Son épave est démolie de 1943 à 1948. (Caractéristiques : 10000 t ; 100000 cv ; 194,20 x 19,4 x 7,3 m ; 32 nds ; 2 catapultes pour 2 avions ; VIII.203 + VIII.90 + 8 + 6.T).

Le croiseur Colbert est donc le 6e bâtiment a avoir porté le nom de Colbert.

Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits d'utilisation. Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours.