Douglas C-47D Dakota
L'Aéronautique Navale ne fut pas une grande utilisatrice du C-47 immédiatement à l'issue de la deuxième guerre, on connait au moins un Dakota qui vola en Indochine (le 42-23411) avec la cocarde à hameçon. On retrouva cet appareil à la Section de Liaison de Madagascar, puis à Dakar, au service de l'Amiral résident ; puis cet avion finit sa vie comme épave à Nîmes. A partir de fin-1961, l'Aéronavale équipa l'Ecole du Personnel Volant (EPV) avec dix Dakota de diverses provenances (surtout civils). Les C-47 de l'escadrille 56S furent standardisés à la SECA, au Bourget, et reçurent des équipements spécifiques à leur fonction d'avion école, avec notamment des consoles de navigation et d'instruments pour les élèves. D'abord basés à Lann-Bihoué, l'EPV les utilisa depuis la base d'aéronautique navale de Nîmes-Garons à partir de 1964. Ces Dakota du premier lot, baptisés C-47D, se distinguent par un numéro de code à un ou deux chiffres (ex. 6 ou 59). Lorsque la 56S se sépara de ses Beech JRB, elle reçut la majeure partie d'un lot de 14 C-47 cédés par l'Armée de l'Air à l'Aéronavale : ceux-ci furent mis au standard « EPV » à la SECA (Le Bourget), puis affectés à l'escadrille à partir de 1971. On les distingue de ceux du premier batch à leur numéro de code à trois chiffres (ex. 485 ou 729); c'est ainsi que l'on put les voir voler jusqu'en 1984, date à laquelle le ronronnement des R-1830 s'est éteint définitivement sur la BAN de Nîmes. Outre la célèbre escadrille 56S, les C-47 furent utilisés à la Section de Liaison de Madagascar et à celle de Nouvelle-Calédonie (plus tard, la 9S). Au service de l'Aéronavale, le Dakota mérita bien sa réputation de robustesse et de fiabilité et il fut remplacé dans sa fonction d'avion-école par un autre bimoteur « inusable »: le Nord 262.
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