Bâtiment hydrographique La Pérouse Mis sur cale le 11 juin 1985, lancé le 15 novembre 1986, le bâtiment hydrographique La Pérouse est entré en service le 20 avril 1988. C'est le premier bâtiment de ce type. Il diffère de ses trois sisterships par un équipement sonar permettant la recherche des épaves. Ce bâtiment a été baptisé « Lapérouse » le 28 février 1986, et inscrit sur la liste navale avec cette orthographe. Cependant, en 2009, des études historiques sérieuses et détaillées, menées par M. Jacques Thomas, ont démontré que l’orthographe correcte du célèbre explorateur était « La Pérouse». Le chef d'état-major de la Marine a donc décidé, afin de rétablir la conformité historique, qu'à compter du 20 mai 2009 (*) tous les écrits mentionnant le nom du bâtiment hydrographique seront rédigés en écrivant « La Pérouse », même si pour des raisons de bonne économie et de simplification administrative, la symbolique et les dénominations existantes relatives à ce navire ne seront pas modifiées.
Basé à Brest, le La Pérouse effectue des travaux hydrographiques au profit du SHOM (Service Océanographique et Hydrographique de la Marine), tout en étant rattaché organiquement, depuis le 2 juin 2000, à la Force d'Action Navale. Les bâtiments hydrographiques (BH) ont pour mission principale la recherche d'obstruction et la vérification des chenaux en métropole, afin d'obtenir une cartographie précise des fonds et des obstacles qui s'y cachent. Il participe ainsi à la surveillance des fonds marins. Habitués à sillonner les côtes françaises, les bâtiments hydrographiques sont souvent déployés à l'étranger, dans le cadre d'accord de coopération. Une des missions du La Pérouse fut par exemple de cartographier l'épave de l'Erika, après son naufrage, mais également de cartographier en 2004 le détroit de Bab-el-Mandeb et différentes zones aux abords de Djibouti. La mission des BH est principalement scientifique, mais ces navires restent des bateaux militaires. Ainsi lors de ces déploiements les BH peuvent être confrontés à des situations sensibles : rencontrer des pirates, répondre à des menaces terroristes, assurer une évacuation de ressortissants ou, encore, assurer le sauvetage de marins en détresse. Ils participent aussi ponctuellement à l'action de l'Etat en mer en effectuant des missions de contrôles des approches. Le La Pérouse a pour ville marraine Albi (Tarn) depuis le 7 octobre 1988.
Guillaume Rueda et Jean-Michel Roche pour Net-Marine © 2011. Pour copie et usage : cf. droits d'utilisation.
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