Cuirassé Dunkerque Mis en chantier en décembre 1932 à Brest et lancé en octobre 1935, le bâtiment de ligne (ou cuirassé) Dunkerque, tout comme son sister ship le Strasbourg trouve son origine dans la volonté de la France de doter sa marine de navires capables de rivaliser avec l'Allemagne et ses cuirassés de poche de 10 000 tonnes. L'artillerie principale du Dunkerque est caractérisée par deux tourelles quadruples de 330 mm, comme sur les cuirassés anglais de la classe Nelson. Le bâtiment comporte également seize pièces de 130 mm à capacité antiaérienne et huit pièces de 37 mm. La partie arrière est conçue pour accueillir une catapulte afin de pouvoir mettre en oeuvre des hydravions, et un hangar, destiné à protéger les aéronefs contre les intempéries et faciliter leur entretien. A partir de l'été 1938 le Dunkerque devient bâtiment-amiral à Brest et intègre l'Escadre de l'Atlantique. Il participe, entre autre, à l'escorte de convois en 1939, et dirige, en novembre avec le cuirassé HMS Hood, des recherches pour intercepter des cuirassés allemands en Atlantique Nord. En avril 1940, le Dunkerque rallie Mers-el-Kébir. Après l'armistice de juin 1940, il subit les attaques de la Royal Navy les 3 et 6 juillet, qui l'avarient fortement. Au total, 210 hommes sont tués lors de ces deux attaques. Dès le 8 août 1940, le bâtiment est renfloué grâce à des réparations provisoires. Il quitte Mers-El-Kébir le 16 février 1942, pour être réparé dans les bassins Vauban à Toulon. Le 27 novembre 1942, le Dunkerque, comme la plupart des bâtiments de la flotte à Toulon, se saborde pour échapper aux Allemands. En 1944 il est de nouveau touché par des bombardements américains. Condamné le 15 septembre 1955, il devient le Q 56. En 1958, il est vendu à une entreprise de démolition de Toulon puis démantelé.
Guillaume Rueda -- pour Net-Marine © 2010. Copie et usage : cf. droits d'utilisation. Bibliographie : Cent ans de cuirassés français par Eric Gilles ; Les cuirassés Dunkerque et Strasbourg par Jean Moulin ; "Le théâtre méditerranéen", SHM ; Cinquante ans de Marines VA J. Gabrié.
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