TCD Orage : Caractéristiques principales

Dimensions
Longueur hors tout : 149 m
Largeur hors tout : 23 m
Tirant d'eau à pleine charge : 5,4 m
Tirant d'eau immergé pour mouvements de dock : 8,7 m
Longueur du radier : 120 m
Largeur du radier : 13,2 m
Hauteur du radier (sous pont teugue) : 7,86 m
Longueur du pont mobile intermédiaire : 90 m
Largeur du pont mobile intermédiaire : 13,8 m
Longueur du pont mobile supérieur : 35 m
Déplacement
Déplacement lège sans frêt : 5 965 t
Déplacement à pleine charge : 8 500 t
Déplacement immergé pour mouvements de dock : 5 000 t
Frêt + ponts mobiles 1 500 t
Drome
2 LCVP (Landing Craft Vehicule Personal).
Energie - Propulsion
Motorisation : 2 diesels SEMT-Pielstick 12 PC 2.1V400
Hélices : 2 hélices à pas variable (diam=3,4 m)
Puissance : 9400 CV (6910 kW)
Usine électrique : 1920 kW (4 x 480 kW) Pielstick PA2
Vitesse maximale : 17 noeuds
Autonomie
Distance franchissable à 15 nds / 12nds: 9000 nautiques / 15000 nautiques
Autonomie : 30 jours de mer pour 600 hommes.
Armes -Equipements
2 systèmes Simbad
2 canons de 30mm (vers 2006 le 30 babord arrière a été remplacé par 1 canon de 20mm F2)
2 radars de conduite de tir DIBC2A (Vigy 105)
4 mitrailleuses de 12.7mm
2 radars d'appontage DRBN 34
Personnel
Equipage : 12 officiers, 78 officiers mariniers et 115 QMM.
Opérationnels : 343 hommes
Passagers occasionnels : 129 hommes

La coque du bâtiment est construite autour d'un bassin intérieur, le radier, qui s'étend sur les 5/6 de la longueur du navire. Le radier est immergeable sous 3 m d'eau; ce qui permet l'enradiage et le déradiage des navires à transporter. Ce sont des water-ballasts (WB) qui provoquent l'immersion partielle du bâtiment lors de ces opérations.

Les water-ballasts sont disposés sous le radier et de part et d'autre de celui-ci au niveau du pont principal. Un premier et un deuxième pont, entourant également le radier, se superposent au pont principal. La partie avant du radier est couverte par 3 ponts : pont teugue, pont château, pont d'envol. Pour tirer le meilleur parti de l'aire d'envol, le bloc passerelle a été déporté sur tribord.

Le radier constitue un dock flottant. On a éliminé dans son aménagement toutes les saillies qui pourraient causer des avaries à la coque des bâtiments qu'il reçoit, ou gêner leurs mouvements. Le fond et les parois sont recouverts de bois. Des prises d'eau, d'électricité et d'air comprimé réparties sur le pourtour permettent l'alimentation des engins enradiés.

Sur le plan militaire, la rapidité des opérations de ballastage est essentielle. Il est en effet nécessaire que le bâtiment bénéficie le plus longtemps possible de sa vitesse en situation déballastée d'une part, et que d'autre part le temps pendant lequel les bâtiments embarqués flottent dans le radier soit le plus court possible pour éviter, au mieux, les chocs auxquels ils sont exposés dans cette situation.

Les opérations de ballastage et de déballastage sont réalisées par 4 groupes de pompage alimentant au total 38 ballasts. Les caractéristiques de ces groupes de pompage permettent d'effectuer en 35 mn environ une opération complète de ballastage et en 45 mn environ une opération complète de déballastage.


Chaque groupe dispose d'une pompe et d'un réseau de tuyauterie pratiquement indépendant. A chaque ballast, est associée une vanne dont la fermeture est automatique lorsque l'un des niveaux haut ou bas y est atteint. Toutes les opérations de ballastage et de déballastage peuvent s'effectuer bâtiment en route. Elles sont commandées et contrôlées d'un poste central où convergent toutes les informations concernant la situation de flottaison du bâtiment.

Le radier est protégé de la houle par une grande porte à charnière horizontale placée à l'arrière du bâtiment. Cette porte est commandée par deux vérins hydrauliques. Ceux-ci jouent un rôle de frein lorsque les effets de la houle deviennent moteurs. Toutes les manoeuvres de la porte sont commandées d'un poste particulier situé sur la plage arrière tribord. Lorsque le bâtiment s'amarre, l'arrière à quai, la porte peut être posée en appui libre sur ce quai et servir de rampe d'embarquement à des véhicules entrant par leurs propres moyens dans le radier.

Ponts mobiles
Au-dessus du radier, peuvent être disposés les 2 ponts mobiles, qui constituent des aires complémentaires de stockage pour des véhicules ou pour du frêt. Le pont mobile intermédiaire est constitué de 15 éléments amovibles, de 6 mètres, qui, juxtaposés par glissement, constituent une aire disponible de 90 mètres de long. Ces éléments, hissés par les grues, peuvent être amenés à proximité du bâtiment par flottaison. Le pont supérieur est mis en place de la même manière. Il enjambe le pont intermédiaire et peut être disposé en une position quelconque, sur la moitié arrière du radier. Composé, de 6 éléments roulants, le pont supérieur constitue une aire de 36 mètres de longueur. Lorsqu'il est en position extrême arrière, cette aire est utilisée comme, pont d'envol secondaire pour les hélicoptères. Un élément du pont supérieur permet, par ailleurs, le transfert d'un hélicoptère vers l'avant du bâtiment où la grue bâbord peut le faire passer d'un pont à l'autre.

Deux grues de 35 tonnes, disposées de chaque bord, dans la partie centrale du bâtiment, permettent, les manutentions, la mise à l'eau des embarcations, les mouvements de fret, etc... Elles ont une portée de 12 mètres sous une charge de 35 tonnes. Sous une charge, de 20 tonnes, la portée atteind près de 16,5 mètres.

Le treuil de chaque grue est commandé par 2 moteurs asynchrones comportant la gamme des vitesses utiles. Ces grues sont compensées, et chacun de leur bras est commandé par un vérin hydraulique.

Par ailleurs, d'autres mâts de charge permettent les manutentions des charges inférieures à 14 tonnes. Ces mâts sont disposés à l'avant et à l'arrière, sur babord et sur tribord.

La drôme du navire comporte deux engins légers de débarquement et une vedette à moteur mis à l'eau par les grues. Des radeaux pneumatiques à gonflement automatique sont disposés à bord en nombre suffisant, pour satisfaire aux conditions normales de sécurité.

Le TCD Orage dispose d'un hôpital de 19 lits.

Le TCD transporte en version opérationnelle 2 engins de débarquement d'infanterie et de chars ( EDIC ou CDIC ) chargés de 11 chars légers chacun, ou 8 CTM chargés de blindés ou de véhicules, ou 1 EDIC et 4 CTM et en outre, des hélicoptères lourds sur une plate-forme d'appontage ; en version logistique, 1500 tonnes de materiel.
Il peut transporter normalement 370 soldats (dont 14 officiers) ou 470 personnes pour une courte durée. La plupart des passagers sont logés dans les alvéoles situés sur chaque bord entre le radier et la coque.

L'Orage a reçu entre 1995 et 1996 2 systèmes Simbad et 2 canons antiaériens de 30mm Breda-Mauser à la place des canons de 40mm d'origine, ainsi que 2 CT DIBC 2A (Vigy 105) et des installations de télécommunication par satellite Inmarsat et Syracuse II. Le bâtiment est de type "Citadelle NBC" intermitente. La Vigy Bd a été démontée vers 2006.

Les deux hélices sont à pales orientables et réversibles en marche. Ces hélices de 3,4 mètres de diamètre sont entraînées par deux moteurs diesel de 4300 chevaux chacun. L'association des hélices à pas variable et des moteurs diesel constitue une solution très souple, particulièrement bien adaptée à des bâtiments de ce type. Ceux-ci doivent en effet rester très aisément manoeuvrables à faible vitesse pour faciliter les opérations d'enradiage ou de déradiage. La commande des moteurs et des auxiliaires est assurée d'une cabine de manoeuvre particulière. Quatre groupes alternateurs créent l'énergie force (440 V 60 Hz) et éclairage (115 V 60 Hz) nécessaire au bâtiment et aux navires enradiés.

L'enradiage se fait en trois temps...
   
1 - Ouverture de la porte
2 - Ballastage
3 - Arrivée du chaland.

(Sources : Flottes de combat 2000, plaquettes de présentation Anglais/Espagnol DCN 1965)


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