Pétrolier
ravitailleur d'escadre La Saône
Construit
aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque, ce pétrolier
est le deuxième d'une série de quatre pétroliers rapides
commandés en 1937-38. Mis
sur cale le 20 mai 1939, sa coque est abandonnée intacte à
l'arrivée des Allemands en 1940. La Saône est
rebaptisée Storman (Saône en allemand), et sa construction
reprend, mais les travaux avancent très lentement. Les Allemands sabote
la coque en mai 1945. La coque se souleve et retombe en écrasant
l'appareil de lancement. Toute la partie avant est en porte-à-faux
sur 60 mètres. Après examen, le 2 décembre 1946, il est
quand même décidé de poursuivre sa construction,
mais cette fois au profit de la marine marchande (vente à
réméré). La coque est relevée sur cale du 12 au
19 octobre 1946.
Une
grave avarie de sa turbine BP tribord, le 25 octobre 1948, est
réparée en prélevant la turbine de La
Medjerba le 30 décembre. La Saône
est recettée le 5 février 1949 et remise à
la Compagnie Auxiliaire de Navigation du Havre.
Le pétrolier ravitailleur d'escadre
Saône à la mer (1979 © MN)
|
La
marine nationale en reprend possession le 6 octobre 1953.
Louée à nouveau à la compagnie Corblett
du 28 février à décembre 1957, La Saône
sera définitivement acquise par la marine nationale
et transformée en pétrolier ravitailleur d'escadre.
Elle est armée pour essais le 15 novembre 1958.
La
Saône subit une refonte partielle de novembre 1958 à janvier
1960, est réadmise au service actif en septembre 1960, et complète
définitivement sa refonte en pétrolier ravitailleur d'escadre
du 1er septembre 1961 à 12 mars 1963 à Cherbourg.
Ré-admise
à nouveau au service actif le 22 juin 1963, elle rallie
Brest et l'escadre légère. En avril 1968,
La Saône et La
Seine accompagnent la force Alpha et le porte-avions
jusqu'à Papeete pour la campagne de tirs. Durant cette
traversée de deux mois, la force fait escale à
Dakar, puis à Diego-Suarez. En 1974, La Saône
participe aux missions Saphir en mer Rouge et océan Indien
avec le Clemenceau.
Elle
rejoint Toulon le 15 septembre 1976. Une de ses campagne
mémorable fut le support de la flotte en mer Rouge lors
de l'accession à l'indépendance du territoire
des Afars et des Issas en 1978-79.
Désarmée
en novembre 1981, elle est condamnée le 14 janvier 1982.
Remorquée dans un premier temps à Brégaillon,
elle sert ensuite de brise-lames à Port-Avis
(île du Levant), puis, le 14 mai 2009, elle est à
nouveau remis au mouillage à Brégaillon, avant
d'être démoli sur place par la société Foselev
Marine à partir de 2013.
Net-Marine © 2014. Flottes de combat 1980 et
1982 ; Revue Maritime, Flottes de Combat, Marine n°42 - René
Bail, Les pétroliers ravitailleurs Jean Moulin Marine Edition,
La revue MRB. Remerciements Patrick Du Cheyron, Serge Le Coustour.
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d'utilisation.