3. Le besoin d'un modèle mieux adapté
Dans
les années qui suivent, le manchon demi-souple suit la même
évolution que la patte d'épaule, en particulier pour
tout ce qui concerne les attributs distinctifs et insignes de grade.
Cependant bien que constituant une amélioration par rapport
à cette patte d'épaule, le manchon demi-souple n'apparaît
pas adapté à certaines tenues. Le 4 novembre 1966,
la circulaire n° 491 M/CMa 3 introduit un nouvel article dénommé
manchon souple pour tenue de combat de commando.
Ce
nouveau manchon qui permet le port des insignes de grade sur la
patte d'épaule fixe de la tenue de combat se compose essentiellement
d'un fourreau tronconique en drap bleu marine foncé sur le
pourtour duquel est cousu le galonnage.
Il
est constitué d'une pièce unique de drap bleu de forme
trapézoïdale refermée sur elle-même et
sur lequel le galonnage aura été préalablement
piqué. Contrairement au modèle de montage adopté
sur les autres manchons, lorsque les galons sont placés en
chevron, le chevron part, non des angles de base du manchon, mais
d'un point situé à un centimètre de la grande
base du trapèze.
4.
Vers le manchon « souple »
En
août 1986, la notice technique n° 8455-1009 STCM va apporter quelques
modifications à l'apparence du manchon demi-souple. L'armature qui
lui donne sa rigidité peut désormais être constituée d'un rhodoïd
dont l'épaisseur est réduite à 0,3 mm ou d'un thermocollant de rigidité
comparable à celle du rhodoïd.
Les dimensions du manchon sont également modifiées. Sa longueur de
totale est réduite de 110 à 100 mm et la largeur de sa base de 60
à 55 mm. Enfin les broderies, lorsque le manchon en comporte, sont
effectuées mécaniquement avec de la laminette or et non plus en or.
En
1987, le jersey avec pattes d'épaules attenantes est généralisé
à l'ensemble du personnel engagé ou de carrière.
Puis le 11 juillet 1988, l'arrêté n° 124 modifiant
l'arrêté du 13 mai 1975 relatif aux tenues et uniformes
dans la marine met en service une tenue de service courant commune
à toutes les catégories de personnel. Sur ces effets
les insignes de grade se portent sous forme de manchons demi-souples
dont le port est ainsi étendu à tous les quartiers-maîtres
et matelots.
Jugé
probablement encore trop rigide, le manchon est à nouveau modifié
par la notice technique du mois d'octobre 1989. L'armature en rhodoïd
disparaît définitivement. Le tissu de fond est alors
simplement renforcé d'un « thermocollant de
masse surfacique comprise en 120 g/m2 et 150 g/m2 ».
Le
manchon est devenu pratiquement souple. Les différents textes
traitant de cet article font cependant toujours mention d'un manchon
qualifié de demi-souple « de façon à
pouvoir être conservés sans gêne lorsque le veston
est revêtu par-dessus la chemise blanche, le blouson de service
courant par-dessus le jersey, la chemise ou la chemisette de service
courant » (instruction du 15 juin 2004 relative aux
tenues et uniformes dans la marine).
Nonobstant le caractère encore rigide du nouvel article, le
manchon pour tenue de combat de commando est supprimé de la
nomenclature à la fin de l'année 1991.
En
application de la décision arrêtée par la commission
de tenue le 23 mars 2005, les manchons demi-souples, comme les pattes
d'épaules, comporteront pour l'ensemble du personnel des équipages
de la flotte une ancre câblée brodée. Cette ancre
est en laminette or pour les officiers mariniers, en soie rouge pour
les quartiers-maîtres et matelots.
Seuls les personnels de certains corps - gendarmes maritimes, musiciens,
aumôniers, peintres et écrivains de la marine, .. - conservent
des manchons sur lesquels l'ancre brodée est remplacée
par l'attribut particulier de leur corps (grenade, lyre, insigne du
culte...). |