Les maquettes de la Royale
![]() Corvette FNFL Aconit (réalisation François Médard). Les maquettistes ont avant tout le souci du détail et le goût de la perfection. |
Combien sommes-nous ? Difficile à dire, le maquettiste naval « naviguant » fait partie d'un club, voire de plusieurs, mais les individualistes sont les plus nombreux. Le maquettiste naval statique est lui, par essence, un solitaire. Ce sont souvent des anciens qui veulent perpétuer le souvenir de « leur(s) bateau(x) », mais aussi des vocations contrariées qui trouvent là un palliatif. Et heureusement, il y a les « aficionados » des bateaux gris (ou noirs d'ailleurs, les anciens « soums » ne me le pardonneraient pas…) qui, eux, montent tout ce qu'ils trouvent, pourvu que l'objet de leurs soins ait peu ou prou arboré le pavillon national.
Les matériaux sont très divers. Cela va du « vrai » (bois, métal) pour les unités navigantes, au plastique et/ou résine, agrémenté de pièces de « superdétaillage » en résine, laiton, métal blanc pour les statiques. Sans oublier bien entendu, la matière première de tout bricolage : le contenu théorique de la poubelle… Les échelles sont nombreuses et vont du 1/10e au 1/1250e. Le choix se fait selon le bon vouloir de ses yeux, de sa dextérité, et... de la place disponible à la maison. Un Richelieu au 1/72 donne une maquette de 3,45 mètres !!!! Divorce assuré si vous insistez pour le poser sur le buffet de la salle à manger familiale !
Pour un peu d'histoire, Louis XIV utilisait déjà les maquettes de vaisseaux pour l'instruction militaire de ses enfants, et Vauban étabissait d'abord une maquette de chaque ville à fortifier.
![]() Porte avions Béarn, premier « vrai » porte-avion français. |