Les bâtiments ayant porté le nom d'Etoile « Etoile » est un nom parmi ceux les plus portés dans la Marine française. Pas moins de 20 bâtiments ont reçu ce patronyme :
Un vaisseau (1622), offert au Roi par la ville de Saint Malo, et qui participa au combat de Saint-Martin de Ré le 26 octobre 1622. Un
vaisseau de 48 canons (1673-1687) construit à
Rochefort comme brûlot, sous le nom d'Actif, et rebaptisé
Etoile le 6 décembre 1675. Il fait campagne à
Terre Neuve (CV de Sourdis), puis aux Antilles, participe à
la prise de Gorée et celle de l'île de Tobago (1677),
aux bombardements d'Alger (1682-1683). En 1690, il combat 15 galères
espagnoles sur les côtes d'Italie (cdt Gineste). Il est rayé
des listes à Toulon en 1697. Une frégate de 30 canons (1703-1704) construite au Havre. 8/1704 : Dans l'armée navale du comte de Toulouse à la bataille de Velez-Malaga ; Laissé devant Gibraltar avec la division du CA Pointis ; 9-10/11/1704 : La division est surprise par une escadre anglaise, l'Etoile est capturée par HMS Swallow après un rude combat devant Gibraltar, et devient HMS Swallow's prize. Le 29 juillet 1711, alors qu'il entrait dans le port d'Ajaccio pour la première fois,il touche un rocher à fleur d'eau et coule rapidement (capt John Shales). Une
corvette de 8 canons type Agathe (1708-1718)
construite à Rochefort. Bapstisée Etoile
le 11 août 1708, elle est rayée des listes en novembre
1718 dans ce même port, après une carrière sans
grande histoire. Une
frégate de 42 canons (1745-1747) construite
au Havre. Désignée également vaisseau de 50
canons ; 10/5/1747 : Quitte l'Ile d'Aix en escorte d'un convoi pour
le Canada (escadre de La Jonquière) puis est intercepté
au Cap Ortegal le 14/5 par l'escadre anglaise d'Anson ; Un combat
inégal s'engage (14 vaisseaux anglais contre 8 français),
l'Etoile est alors incendiée par son équipage
pour éviter sa capture par l'ennemi. Une
corvette (1762-1780) construite à Nantes
comme flûte de commerce Placelière, elle est
achetée le 4 août 1762 sur cale par le Roi, et renommée
en avril 1763. En 1766, elle participe comme conserve de la Boudeuse
à l'expédition de Bougainville.
De 1773 à 1777, elle visite la Chine et l'océan Indien.
Transformée à partir de 1779 en prison puis en ponton
à Lorient, on perd sa trace après 1780. Une
frégate de 26 canons type Mignonne (1766-1767)
mis en chantier à Toulon en 1766 sous le nom d'Etoile,
puis rebaptisée Fine le 16 février 1767.
La construction est abandonnée l'année suivante. Une gabare plate (1777-...) pour le port de Rochefort, dont on ne sait rien ou presque. Un lougre de 8 canons (1780-1784) et 26 tonnes, construit à Nantes. En service en mars 1780, et rayé à Brest en 1784. Une
flûte type Seine (1783-1796) construite
à Bayonne. Désignée également gabare,
elle est prise le 20 mars 1796, par une division anglaise près
de la pointe du Raz (LV Berthelin). Non incorporée dans la
Royal Navy.
Une canonnière (1798-1800), tartane marchande de 4 canons, parfois désignée aviso. Elle est réquisitionnée à Marseille en mars 1798, pour l'expédition d'Egypte. Expédiée de Toulon à Malte, elle est prise le 1er août 1800 par un brick de guerre anglais dans les parages du cap Bon. Son commandant l'EV Reynaud est acquitté le 13 décembre 1800 par jugement du conseil martial. Une
frégate de 44 canons (1813-1814) construite
à Nantes, d'où elle part en novembre 1813 (CV Philibert)
avec la Sultane pour faire la guerre au commerce anglais.
Le 24 janvier 1814, elles combattent vaillamment les frégates
HMS Astrea et Creole. Le 27 mars 1814, L'Etoile
est prise par la frégate HMS Hebrus et le brick
Sparrow à l'entrée de la Manche. Elle est
ensuite incorporée dans la Royal Navy comme HMS Topaze. Une
goélette de 6 canons (1815-1845) provenant
de l'Ile d'Elbe, et achetée en 1815. Elle participe en 1823
à la guerre d'Espagne (EV Olivier), avant d'être affecté
comme stationnaire en Corse pour la plus grande partie de sa carrière,
et d'où elle effectue diverses croisières en Méditerranée.
Désarmée à Toulon en 1845, elle est condamnée
le 9 novembre 1848. Un
aviso à roues (1858 - 1878) construit à
Rochefort. Il est affecté à la station locale du Sénégal,
et participe en 1861 à l'expédition du Cayor (cdt
Aube). En 1862, il est affecté à la division des côtes
occidentales d'Afrique. Le 9 juillet 1865, il rentre à Rochefort
et désarme, avant de repartir de 1866 à 1870 comme
stationnaire au Sénégal. Mis en réserve en
1872, on le retrouve par la suite en Guyane, puis stationnaire à
la Martinique (1876-1877). Il est rayé le 20 avril 1878,
puis démoli en 1879 à Rochefort.
Une
chaloupe-canonnière démontable type n°12
(1861-1863) construit au Forges et Chantiers de la Méditerranée
(La Seyne-sur-Mer), comme Canonnière n°15, elle
est armée à Brest et transportée en Chine en
1861, pour participer à l'exploration franco-anglaise du
Pei-Ho (LV Kerney). En 1862, elle est renommée Etoile,
et navigue sur Yang-Tsé. Le 14 octobre 1863, elle coule à
Shangaï, suite à une explosion de chaudière.
Elle est rayée des listes le 26 janvier 1864.
Un
garde-pêche (1865-1899) qui est armé
à Lorient en 1865 sous le nom d'Etoile (ou garde-pêche
6L), mais ne garde ce nom que peu de temps, puisqu'il est rebaptisé
Penerf en 1866. Il sert ensuite d'annexe au Chamois (1870
et 1873-75), à l'Euménide (1876-86), à l'Albatros
(1887-90), au Caudan (1891-96). Condamné, il est mis en vente
en 1900 à Lorient. Un
torpilleur numéroté type 201 (1898-1913)
construit aux Forges et Chantiers de la Gironde (Bordeaux). Il rallie
Toulon en 1900. En 1911, il est renommé Etoile,
et sert à l'école des canonniers de Toulon. Il sera
réutilisé comme but de tir pour les exercice de lancement
de torpilles. En 1913, il est coulé au cours d'une école
à feu, à 2 nautiques de la pointe de Carqueiranne. Un
remorqueur (1913-1932), également désigné
chaloupe, construit vers 1910 et acheté par la Marine en
1913 pour le port de Toulon. Le mauvais état de sa chaudière
en 1932, conduit à ordonner sa condamnation. Il est vendu
la même année. La goélette à hunier (1932-...) Etoile est donc le 20ème bâtiment de la Marine française à avoir porté ce nom. Jean-Michel Roche pour Net-Marine © 2012. Copie et usage : cf. droits d'utilisation. Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours.
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