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Bonjour,

Quelle est l'utilisation exacte du passage (propre et ourlé) réalisé sur une vareuse en drap bleu d'officier du coté gauche au niveau de la hanche ?

Ca a un rapport avec le port du sabre mais comment place ton le dispositif ?

Merci

Bonjour, nicolas.

Cette fente n'existait pas sur la redingote et encore moins l'habit, le ceinturon étant apparent.
Présente sur le veston permet le passage de la bélière de l'arme blanche. Elle est ainsi décrite dans le BOEM 3018 de 1940 pour le veston bleu:
"Fente du sabre Au côté gauche, entre la couture du côté et la pince du sous-bras, est pratiquée une ouverture verticale d'une hauteur de 0,m 08 solidemnt bridée aux extrémités, pour le passage de la bélière et du crochet porte-sabre ou porte-épée".
Pour le veston blanc, c'est un "Porte-sabre" d'une hauteur de 8 cm!, qui prévoit néanmoins crochet porte-épée. Pourtant à l'époque, les BO étaient relus.
Cette dernière mention prouve qu'elle est prévue pour les deux types d'arme.
Il s'agit bien sûr de la petite bélière, la grande, que seul exige le port du sabre, étant fixée à peu près au milieu du dos, directement sur la ceinture par sa patte à pression, et dépassant du bas du veston sans besoin de fente.
Jusqu'aux années 1960, le ceinturon en "poil de chèvre", réglementaire avec la redingote, était toujours porté sous le veston, sur la chemise et à la taille .
Depuis, la petite bélière est frappée sur la ceinture du pantalon, ce qui ne permet pas au crochet de sortir convenablement, car la fente est normalement placé plus haut.
Assimilant la bélière à un ligne de mouillage, les marins appellent cette fente "l'écubier".
SL vous dira sans doute à quelle date elle est présente sur le veston quelque soit le grade de son porteur, car naguère les officiers-mariniers ne l'avaient pas.

Cordialement

Merci

Bonjour,
A l'origine le veston, dont le port a été accordé aux officiers par un arrêté ministériel du 7 février 1873, ne comporte pas de fente dite de sabre (ou d'épée selon le corps). Cette fente n'est d'ailleurs d'aucune utilité puisque l'annexe jointe à la décision précise bien que l'usage du veston est seulement autorisé "dans toutes les circonstances où le service n'impose pas l'obligation d'être armé".
Trois ans plus tard, la circulaire relative au décret du 25 février 1876 est rédigée comme suit :
"Quant au veston dont l'usage a été autorisé par un arrêté ministériel en date du 7 février 1873 et dont le décret ci-joint ne fait pas mention, on pourra continuer à le porter à bord dans les circonstances que les commandants en chef détermineront."
Rien ne semble donc modifié par rapport aux errements antérieurs.
Le décret du 8 août 1889 supprime le veston en drap bleu dont le port avait été autorisé par le texte de 1873. Il le remplace par un veston en drap ou en flanelle dont le descriptif mentionne pour la première fois "sur le côté gauche, une fente verticale de 8 cm pour le port du sabre (la fente est horizontale pur les officiers qui portent l'épée afin de permettre le passage du porte-épée)".
Figure du décret du 8 août 1889



Le 6 septembre suivant un arrêté ministériel portant modification à la tenue des officiers mariniers des équipages de la flotte dispose que les vestons prévus pour les premiers maîtres et maîtres seront du modèle fixé par le décret du 8 août concernant la tenue des officiers.
C'est donc cette date du 6 septembre 1889 qu'il convient de retenir pour l'origine de la fente de sabre sur les vestons des officiers mariniers portant cette arme.

Petites précisions :
1

.-…dans le BOEM 3018 de 1940

Il s'agit en fait du BOEM 38, n° 5018/38 de la nomenclature des documents, deuxième édition arrêtée à la date du 1er avril 1940 (la première édition est datée de 1932).

2.-

Jusqu'aux années 1960, le ceinturon en "poil de chèvre", réglementaire…

Le ceinturon en soie noire à une ou deux bélières disparait de la liste de mise à jour des prix des articles d'habillement en 1958 (circulaire n° 526 M/CMa3 du 1er décembre 1958). Le 28 avril 1959 parait le descriptif n° 212 M/Cma3 de la petite et de la grande bélière.
Cordialement SL