Les premières années à Brest voient s'enchaîner opérations de déminage, exercices nationaux et multinationaux, escales et concours divers. En 1959, Violette connaît son unique déploiement outre-mer. Avec Armoise et Pétunia, accompagnés par l'ancien ravitailleur d'hydravions Allemand Paul Goffeny, ils se déploient le long des côtes africaines descendant jusqu'à Douala au Cameroun. Au milieu des années 60, la fin des grandes opérations de dragage entraîne la dissolution de la 26ème DIDRA. Devenu sans emploi, le bâtiment rallie Cherbourg le 1er mars 1965 pour être est mis sous cocon au sein du 1er GDCM (Groupe des Dragueurs en Complément de Mobilisation). Maintenu en état de fonctionnement, il peut être réarmé à tout moment par du personnel d'active ou de réserve. En 1973, l'état-major de la marine décide de faire armer cinq patrouilleurs par des gendarmes maritimes. Des dragueurs de petits fonds, inutilisés, sont progressivement transférés. Violette sort de réserve en octobre 1973 pour être adapté à sa nouvelle mission : débarquement de toutes les installations de dragage, mise en place de nouveaux moyens de communication dont certains propres à la gendarmerie. Ayant reçu le numéro de coque P788 le 1er juin 1973, l'ancien dragueur est officiellement remis à la gendarmerie le 27 mars 1974 à Cherbourg. Violette rejoint son nouveau port d'affectation, Rochefort-Sur-Mer en Charente-Maritime, le 19 août 1974. Stationné dans le bassin du port de commerce, il alterne les patrouilles dans le golfe de Gascogne et les missions de contrôles côtières. Ses dimensions et son faible tirant d'eau lui permettent notamment l'accès à la plupart des ports et bras de mer, nombreux dans le sud-ouest. Atteignant les 30 ans, les anciens dragueurs souffrent d'obsolescence et d'une vitesse devenue insuffisante pour faire face aux contrevenants. Pour leur succéder, la marine transfert au milieu des années 80 quatre patrouilleurs rapides type PATRA devenant sans emploi avec l'entrée en service des P400. Remplacé numériquement par Trident stationné à Lorient, Violette rallie le port Morbihannais le 9 janvier 1987 pour ses opérations de désarmement qui s'achèvent le 13 février 1987, jour de la dernière cérémonie des couleurs. L'ancien patrouilleur reste en attente avec Jasmin pendant quelques mois au fond du Scorff avant de connaître certainement la démolition dans un chantier occidental, après accord des Etats-Unis.
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2007. Copie et usage : cf. droits
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