(d'après Cols bleus n°2491 du 26 juin 1999 - LV Maurice Hurlet) Gabare est un nom féminin d'origine provencale, gabarra, tiré du grec ancien, Karabay qui signifie écrevisse, au figuré : bateau. Au cours des siècles, elles sont successivement des embarcations pontées, à rames, à voiles ou à vapeur, utilisées pour le transport. Au XIXème siècle, les gabares deviennent des bâtiments de l'Etat, gréant trois mâts et jaugeant 300 à 400 tonneaux. Utilisée essentiellement pour le transport de chevaux, on les dénommait "gabares écuries". Une série de cinq fut construite, la Zélée, la Chevrette, la Truie, la Lamproie et la Coquille, rebaptisée Astrolabe. Durant ces 50 dernières années, la gabare reste un bâtiment auxiliaire de 500 à 1000 tonnes, doté de moyens de manoeuvre et de levage importants, chargé en particulier de la réalisation de travaux sous-marins tels que les mouillages et relevages d'ancrages et de balises. Elles
ont participé à de nombreux mouillages et récupérations
de mines, à la mise en place de matériel d'essai ou d'expérimentation,
au repêchage des torpilles. On peut considérer la gabare comme la plus belle école de manoeuvre. Si tous les bons boscos n'ont pas embarqué sur une gabare, tous les manoeuvriers de gabares sont devenus de bons boscos. [Sommaire Net Marine] |