Missile anti-aérien Masurca
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(par Franck Dubey - )
Les recherches
sur les engins téléguidés commencent en France dès 1948, profitant
largement de l'expérience acquise par les scientifiques allemands. Un
programme impressionnant doit couvrir tous les domaines de lutte, anti-aérien,
anti-surface et anti-sous-marin. Certainement trop ambitieux pour l'époque,
seuls 2 projets atteignent la mise en service opérationnelle :
Evolution supersonique du Maruca, le Masurca est essentiellement développé par la DTCN (Direction Technique des Constructions Navales) au sein de son établissement de Ruelle et la société des engins Matra. Après des essais à terre sur l'Ile du Levant, la mise au point de ce programme complexe se poursuit à partir de 1960 sur le bâtiment d'expérimentation Ile d'Oléron spécialement aménagé. 50 tirs sont réalisés au cours de cette période qui s'achève en 1968 par la validation opérationnelle réalisée sur le Suffren récemment admis au service actif. |
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Conçu comme système d'arme principal des Frégates Lance Engins ou FLE, le nombre d'ensemble à construire ne cesse de diminuer avec la réduction du programme. En effet, le projet initial doit comporter 6 unités presque aussitôt ramené à 5. La loi de programmation 1960-1965, adoptée le 6 décembre 1960, ne prévoit plus que 3 unités. La 3e unité est finalement sacrifiée pour permettre l'achat de 42 intercepteurs Crusader aux Etats-Unis. Un 3ème ensemble Masurca, destiné à la Jeanne d'Arc mais non disponible lors de sa construction, est finalement utilisé lors de la refonte du Colbert de 1970 à 1972, compensant ainsi partiellement l'abandon de la 3ème FLE. Pour l'anecdote, le maquettiste français Heller commercialise pendant plusieurs années une reproduction de la Jeanne d'Arc avec une rampe Masurca à l'emplacement actuel des missiles Mer-Mer 38 Exocet ! |
Le Masurca
est constitué de 2 étages reliés entre eux par des menottes explosives
: L'accélérateur, brûlant environ 5 secondes, est destiné à imprimer une vitesse de 800 mètres par seconde à l'ensemble. Après séparation des 2 éléments assemblés par des menottes explosives, le propulseur à poudre du missile prend le relais et le dirige vers la cible à la vitesse terminale de Mach 3. 3 types de
missile sont réalisés : |
Tir d'essai Masurca réalisé à bord du Suffren le 22 février 1971 au CEM (Centre d'Essais de la Méditerranée). |
2 missiles de manoeuvre accrochés sous la rampe de lancement du Suffren en escale à Alexandrie (20 septembre 2000). |
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Missile moyenne-portée de défense de zone, le Masurca est chargé d'assurer la protection anti-aérienne des porte-avions, forces d'intervention et convois de navires marchands. Très lourd et complexe à mettre en œuvre, il nécessite un navire porteur d'un déplacement minimum de 5000 tonnes. Régulièrement modernisé, le système Masurca disparait en 2008 avec le retrait du service actif de la frégate Duquesne. N'ayant pas connu l'engagement au combat, il a certainement dissuadé différents belligérants de s'en prendre aux forces navales françaises. Son successeur, l'ASTER 30, est en cours d'intégration sur les frégates Forbin et Chevalier Paul en essais à Toulon. (Sources : encyclopédie des armes, éditions atlas, N°64 - plaquette DTCN réalisée pour l'Exposition Navale 1968 - Flottes de combat 2006) |
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