Les bâtiments ayant porté le nom de Requin
Une corvette
de 2 canons (1703 - 1707), construite à Deptford (Grande-Bretagne)
en 1699, et mis en service dans la Royal Navy comme sloop sous le HMS Shark.
Le 30 mars 1703, alors qu'il était à la poursuite d'un navire
marchand français en Manche (cdr George Fisher), il est pris par
un vaisseau français de 40 canons au large de Bévéziers.
Incorporé
dans la marine française, il fit une brève carrière
avant d'être retiré en 1707. Un
chébec de 24 canons type Requin (1752 - 1770)
dont la construction est ordonnée à Toulon le 13 février
1750. Construit pour s'opposer aux raids barbaresques sur les côtes
méditerranéennes, il est mis à flot le 13 mars 1751,
non sans difficultés (il s'arrête 3 fois sur cale). De 1758 à
1765, il est armé par périodes de quelques mois dont plusieurs
fois en course. En 1761, il capture 3 navires. En 1763, il participe au combat
du golfe de Saint Florent en Corse. Condamné à Toulon le 30
septembre 1770, il est vendu le 15 décembre 1770 aux démolisseurs
pour 2900£. Une
chaloupe-canonnière de 12 canons (1794 - 1795) dont
la construction commence à Boulogne-sur-Mer en mai 1793. Baptisé
Requin le 12 août 1793, elle est mise à flot en mars
1794, et entre en service peu après. En 1794, elle fait une campagne
de 8 mois en mer d'Islande. Le
10 juillet 1794, elle quitte Brest, dans la division Jean L'Hermitte (Seine,
Galatée, Souffleur, Requin) qui contourne
les îles britanniques par le nord, et, en mer du Nord, détruit
de nombreux navires de pêche anglais et hollandais. Malheureusement
le 20 février 1795, le Requin est pris par HMS Thalia
dans l'océan Atlantique sur le chemin du retour (EV Morel). Incorporé
dans la Royal Navy comme brig sans toutefois changer de nom, il servit quelque
temps avant de terminer tragiquement sa carrière en janvier 1801, naufragé
près de Quiberon. Une felouque (1798 - 1799) probablement réquisitionnée. : Armée à Bastia à partir du 26 juillet 1798, sa carrière sera aussi brève que courte. Le 4 janvier 1799, elle est prise par un corsaire Turc. Le commandant citoyen Antoine Mathieu Rossi et son équipage sont emmenés comme esclaves à Tunis, puis sont libérés et rentrent le 6 novembre 1800 à Bastia.
Un
brig de 16 canons type Alcyon (1801) qui devait
être construit en 1801 par l'entreprise Crucy à Nantes, le marché
ayant été passé le 6 juillet 1800. Il est baptisé
Requin le 21 mai 1801. Mais la construction n'a en fait jamais commencée,
et le marché est annulé le 5 novembre 1801. Un
brick-carré de 16 canons type Abeille (1807 - 1808),
dont la construction est ordonnée le 26 mars 1805. Mis en chantier
à Rochefort le 17 octobre 1805, mis à flot le 8 novembre 1806,
il est achevé en janvier 1807, et armé peu après à
Rochefort. Le 17 janvier 1808, il quitte l'île d'Aix pour la Méditerranée
(division CA Allemand), passe par Gibraltar le 26 janvier, et arrive au Golfe
Juan le 3 février, mais s'échoue malheureusement à la
pointe de la Croisette à Cannes. L'artillerie est débarquée
pour se déséchouer. En la rembarquant le 5 février, son
commandan le capitaine de frégate Louis Bourdet de Villelnet est tué,
écrasé par un canon. Quad au Requin, il est réparé
à Toulon, puis fera plusieurs missions en Méditerranée.
Le 10 mai 1808, il combat et repousse le brick HMS Wizard au cap
Abel Feries. Le 25 juillet 1808, il capture le corsaire Envie. Enfin,
le 28 juillet 1808, il est pris par HMS Volage devant Monaco après
2 heures de combat. Incorporé dans la Royal Navy, il devient le HMS
Sabine. Il participera ainsi au blocus de Cadix (1811-14). Un lougre (1808 - 1821), dont on ne sait que peu de choses. Acheté ou réquisitionné, il est armé à Brest (cdt Abbadie) le 1er novembre 1808, utilisé comme garde-côtes puis comme transport côtier. Désarmé à Brest le 25 mars 1816, il est condamné en 1821. Un
remorqueur à roues (1828 - 1835) construit à
Brest. Mis à flot le 15 février 1828, c'est une réduction
du type des premiers 160 cv (Nageur et Souffleur). Désigné
également « aviso » , il n'est toutefois utilisé
que presque exclusivement comme remorqueur à Brest. D'avril à
décembre 1830, il est détaché à Cherbourg (LV
Menès), employé au remorquage des chalands à pierres
destinés à la construction de la grande digue. Il est rayé
des listes le 28 octobre 1835. Un
aviso à roues type Dauphin (1850 - 1862)
dont la construction commence le 15 janvier 1846 au chantier Courau et Arman,
Bordeaux. Mis à flot le 18 mars 1847, il est ensuite remorqué
à Rochefort pour embarquement de son appareil propulsif en mai 1848.
Son armement dure jusqu'au 13 juillet 1850. A partir de 1851, il effectue
des transports entre Toulon, l'Algérie, Tanger, Gibraltar, les Baléares,
la Corse et l'Italie. En 1858, il est en Méditerranée occidentale
(cdt CF Charles de Surville). L'année suivante, il escorte la Reine
Hortense qui transporte le prince Joseph Napoléon et Clotilde
de Gênes à Marseille. Condamné le 8 novembre 1862, il
est alors utilisé comme allège à Cherbourg, avant d'être
démoli en 1874 dans ce port.
Un
garde-côtes type Terrible (1888 - 1920) dont
la construction commence aux Forges et Chantiers de la Gironde, Bordeaux,
le 15 novembre 1878. Mis à flot le 13 juin 1885, il est incendié
accidentellement le 25 décembre 1885, ce qui n'empêche pas son
achèvement qu'il effectue à Rochefort à partir d'octobre
1886. En avril 1890, une explosion de chaudière fait 3 tués.
En juillet 1891, il effectue un voyage officiel à Crondstadt (div.
CA Gervais). De 1898 au 1er octobre 1901, il est désarmé et
refondu à Cherbourg. On le retrouve en 1910, servat comme école
des canonniers à Toulon. Il s'illustrera pendant la 1ère guerre
mondiale. Réarmé danbs un premier temps à Bizerte pour
la défense de Suez en octobre 1914, il repousse les Turcs à
Ismalia (et sauve le canal) le 3 février 1915. Le 25 février
1917, il bombarde Jaffa, puis du 17 au 19 avril 1917, il participe à
l'offensive franco-anglaise sur Gaza avec Coutelas, Arbalète
et Pierrier. Il essuie de sérieuses pertes (27 tués
et blessés) le 1er novembre 1917, lors d'un combat contre une batterie
turque. Le 1er décembre 1917, il bombarde Wadi-el-Basi près
de Gaza puis Askalon le 9. Rayé des listes de la flotte le 21 juin
1920, il est vendu en 1922 pour démolition. Une
chaloupe (1920) en service à Toulon en 1920. Elle
y fera toute sa carrière. Un
sous-marin de grande patrouille type Requin (1926 - 1942)
mis en chantier à Cherbourg le 14 juin 1922, mis à flot le 19
juillet 1924, il entre en service le 28 mai 1926 (Q115). Le 16
juillet 1925, il participe à la revue navale à Cherbourg devant
M. Doumergue, président de la République. Puis, après
une croisière d'endurance à Dakar, aux Canaries, Casablanca
et Alger, il rallie Toulon et la 3e escadrille de sous-marins. Le 1er septembre
1931, il est affecté à la 5e ESM. Le 1er décembre 1934,
il est mis en complément, avant d'être refondu aux FCM de La
Seyne-sur-Mer (1/9/1935-1938). Au sortir de cette grande refonte, il est affecté
à la 11e DSM (1/4/1938). A l'entrée en guerre il est à
Beyrouth, puis effectue la surveillance des navires de commerce allemands
réfugiés au Canaries. Le 1er septembre 1940, il est mis en gardiennage
d'armistice à Bizerte. Saisi à Bizerte par les Italiens lors
du coup de force allemand le 8 décembre 1942, il est ensuite remorqué
à Gênes, et devient le FR 113. Le 9 septembre 1943, il est
saisi par Allemands. Il sera démoli en 1944 à Gênes. Un sous-marin océanique type Narval (1958 - 1985). En savoir plus... A noter également deux patrouilleur auxiliaire, réquisitionné pendant la première guerre mondiale : Le Requin II (1915 - 1919), ex chalutier de 65 tonnes jb, réquisitionné à Alger le 30 avril 1915. Il est utilisé à San-Pietro en Sardaigne puis à Milo en mer Egée. Le 31 janvier 1919, il est déréquisitionné. Le Requin III (1918 - 1918), garde pêche réquisitionné le 15 avril 1918, et armé pour les forces de patrouille. Il est déréquisitionné le 31 décembre 1918. Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours [Sommaire sous-marin Requin]. [Sommaire Net-Marine]
|