Les bâtiments ayant porté le nom de Marsouin
Un ponton (1779), dont la construction est ordonnée en décembre 1775. Mis à flot en janvier 1779, il s'agit peut-être d'un bâtiment renommé et transformé en ponton, mais lequel ? Une
gabare (1788 - 1796), première d'une série
de trois gabares (Marsouin, Truite, Moselle) dont
l'une (Truite) deviendra célèbre sous le nom de La
Recherche pour l'expédition de D'Entrecasteaux
sur les traces de Lapérouse.
Quand à la gabare Marsouin, elle est construite à Bayonne
en 1787, et sert en mai 1791 au transport de troupes de la Martinique à
Lorient (cdt d'Urvoy de Portzamparc), puis l'année suivante au transport
de vivres de Brest au Cap Français via Lisbonne, puis de malades de
Saint Domingue à Lorient et retour à Brest (cdt Lemarant de
Boissauveur). En septembre 1794, elle appareille pour la Guadeloupe (cdt Ecubar)
et la station des Antilles. Elle fait ainsi campagne à Saint-Domingue
et aux Etats-Unis. Le 11 mars 1796, elle est prise par le vaisseau de 44 canons
HMS Beaulieu au large de la Guadeloupe (EV Gois). Incorporée
dans la Royal Navy, comme sloop, tout en conservant son nom. Elle est rayée
des listes en 1798. Un lougre (1798 - 1807) dont on ne sait presque rien si ce n'est qu'il a été armé à Dunkerque entre 1798 et 1799.
Une
gabare (1809 - 1834) mise à flot à La Seyne-sur-Mer
en septembre 1809. Armée dans un premier temps à Toulon, elle
est reconstruite en brick au Havre en 1822. L'année suivante, elle
participe à la guerre d'Espagne (blocus de la Corogne puis Cadix) puis
rallie Toulon. En 1824, elle est employée pour la répression
de la traite des noirs sur les côtes d'Afrique, basée à
la station du Sénégal. Elle participe à l'expédition
d'Alger en 1830. D'un retour d'Alger vers Toulon le 31 décembre 1833,
suite à un fort mistral et une voie d'eau, elle tente un mouillage
sur côte ouest de l'île de Levant, mais s'échoue. L'équipage
est mis à terre, on installe des tentes, peu avant la dislocation du
bâtiment (LV Law de Clapernou). L'épave sera localisée
passe des grottes en 1988 par le GRAN. Un
transport à voiles (1842 - 1864) mis en chantier à
Brest le 22 mars 1842, et lancé le 3 novembre 1842. Armé à
Brest, il effectue de 1845 à 1856 de nombreux transports, entre Indret
et les ports, de chaudières et machines pour les vaisseaux en construction.
En 1851-52, il fait une croisière aux Antilles. Désarmé
à Toulon le 5 décembre 1856, il est condamné le 22 décembre
1864, puis mis en vente le 11 mai 1865, mais ne trouve pas d'acquéreur.
Renommé Caserne la même année, il sert alors
de ponton-dépot à Toulon jusqu'en 1869. Un
remorqueur (1880 - 1920) construit à Saint Denis (Seine)
en 1879. Il arrive le 30 juin 1880 à Cherbourg, et fera la totalité
de sa carrière dans ce port. Le 22 mars 1889, il est envoyé
de Cherbourg avec les Buffle, Epervier, Dehorter
et Torpilleur 71, à la recherche du Torpilleur 110,
disparu dans un grain au large de Barfleur, mais sans succès. Pendant
la guerre de 1914-18, il apporte son concours aux Anglais pour le relèvement
d'épaves. Rayé des listes le 19 septembre 1920, il est vendu
pour démolition à Cherbourg l'année suivante.
(Caractéristiques : 80 t ; 120 cv ; 22,5 m). Un
sous-marin de grande patrouille type Requin (1927 - 1946)
mis en chantier à Brest le 4 novembre 1922 (n°Q119). Mis à
flot le 17 décembre 1924, il entre en service le 7 septembre 1927 à
la 3e ESM en Méditerranée, puis à la 6e ESM, basé
à Bizerte. En 1935-37, il est refondu chez Dubigeon à Nantes.
A la déclaration de guerre, il est à Beyrouth, puis en décembre
1939, il stationne au Maroc affecté à la surveillance des navires
allemands réfugiés aux Canaries. Les hostilités terminées,
il entre en gardiennage d'armistice en octobre 1940. Réarmé
à partir de février 1941 au sein de la division navale du Levant,
il attaque à la torpille un croiseur anglais le 16 juin 1941. Après
un carénage à Bizerte, il est à Alger. Il quitte néanmoins
ce port en novembre 1942 avec le Caïman pour rallier Toulon,
mais échappe au sabordage le 27 novembre 1942 pour rallier les forces
libres à Alger. C'est aux côtés des Américains
qu'il participe aux opérations sur les côtes de Provence en mai
1943. Servant par la suite d'école d'écoute à Casablanca,
il est finalement désarmé en avril 1944 à Oran. Condamné
le 18 février 1946, il est peut après vendu pour démolition
à Oran (n°Q 119). Le sous-marin d'escadre type Narval (1957 - 1982) est donc le neuvième bâtiment ayant porté le nom de Marsouin. A
noter également un arraisonneur-dragueur (1939 - 1941),
ex chalutier Marsouin qui, réquisitionné à Alger
le 29 août 1939, porta le nom de Marsouin II. Renommé
VP14 le 12 août 1940, il fera l'expérimentation d'un
nouveau type de drague magnétique avec flotteurs en caoutchoux mousse,
puis reprendra partiellement la pêche au chalut pour le ravitaillement
en poisson de la Marine à Alger. Il est déréquisitionné
le 20 août 1945. (Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours) [Sommaire sous-marin Marsouin]. [Sommaire Net-Marine]
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