Les bâtiments ayant porté le nom de Diane
Douze bâtiments de la marine de guerre française ont porté le nom de Diane : Une galère réale du roi Henri II aurait été la première Diane. Une frégate de 28 canons (1704 - 1705) construite à Port Louis en 1704. Elle fit naufrage le 1er juin 1705 lors de sa première sortie d'essais sur les récifs de l'Ile de Sein. Une frégate (1706 - 1711) construite à Nantes en 1706. Incorporée dans l'escadre de Brest dans le but de tenter un débarquement en Irlande, ce projet demeura sans suite. Elle est rayée des listes en 1711. Un vaisseau de 42 canons (1707 - 1712) mis à flot au Havre en 1707. Il fit campagne à la Martinique en 1711, avant d'être retiré du service l'année suivante. (Caractéristiques : 400 t ; 38,2 x 10,5 x 4,7 m ; Plans Cochois ; 300 h ; XXII.8 + XX.4) Une frégate de 28 canons (1745 - 1758) construite à Toulon en 1743-44. Armée dans un premier temps en Course en 1745 par les commerçants de Marseille, elle fit une campagne de Toulon à la Martinique et retour à Rochefort en 1747-48. En août 1756, elle est armée à Rochefort comme garde-côtes. Elle quittera toutefois l'Ile d'Aix le 9 mars 1758 pour le Canada avec division du capitaine de vaisseau Charry des Gouttes. Sa fin fut tragique, puisqu'elle est prise en avril 1758 par le vaisseau HMS Boreas le long des côtes américaines (non incorporée dans la Royal-Navy). (Caractéristiques : 440 t ; 37,4 x 9,9 x 5 m ; Chapelle sur plans Louis Coulomb ; 200 h ; IV.12 + XXII.8 + II.4) Une frégate de 32 canons type Sibylle (1779 - 1780) mise à flot à Saint Malo en janvier 1779. Elle avait été baptisée Minerve en décembre 1778, mais elle fut renommé Diane le 4 décembre 1778 pour éviter toute confusion avec la frégate HMS Minerva prise par la Concorde. En avril 1779, elle participe à l'expédition ratée de transport de troupes de la Légion du Prince de Nassau-Siégen pour s'emparer de Saint Hellier (le mauvais temps empêcha le débarquement). En 1779, elle fait campagne en Manche et Atlantique (équipage décimé par maladie). Partie de Brest pour les Antilles le 3 février 1780 (CV Chambertrand, escadre de Guichen), elle chavire sous voile dans un grain violent le 17 mars au vent du canal de Sainte Lucie. La Diane sera perdue corps et biens. (Caractéristiques : 600 t ; 43,9 x 11,2 x 5,4 m ; 260 h). Une frégate de 38 canons (1796 - 1800) construite à Toulon (commencé en 1794, mise à flot le 10 février 1796). Son début de carrière est marqué par diverses missions de transport à Constantinople (1796) et en Adriatique (1797). En 1798, elle participe à l'expédition d'Egypte, puis à la bataille d'Aboukir (1 août 1798), mais elle réussit à appareiller au matin du 2 août, et s'échappe vers Malte. Malheureusement, le 27 août 1800, en sortant de Malte, elle est prise par HMS Success, Northumberland et Genereux. Intégré dans la Royal Navy, elle pris le nom de HMS Niobe. Son commandant, le CF Soleil fut acquitté par jugement du conseil martial. (Caractéristiques : 750 t ; 47,6 x 12 x 5,7 m ; 115 h ; XXXX à XXXXIV).
Une corvette de 22 canons type Victorieuse (1808 - 1831) consuite au
Havre en 1807-1808. Elle reste désarmée à Cherbourg entre
1809 et 1812. Le 18 juin 1813, elle aborde l'Escaut en rade de Cherbourg,
ses avaries la contraignent à désarmer. En 1814 elle transporte des
forcats belges à Anvers. De 1820 à 1821, elle est refondue à Brest.
Sa fin de carrière est marquée par deux campagnes, à
Terre-Neuve (1821), et au Sénégal (1822). Utilisée ensuite
comme ponton de carène, elle est démolie en 1831. Une frégate ex-portugaise (1831 - 1837) probablement prise en 1831 lors de l'affaire du Tage. On perd sa trace en août 1837, date à laquelle elle entre au bassin n°5 à Brest.
Un sous-marin garde-côtes et de blocus agrandi type Diane (1917 - 1918)
dont la construction commence à Cherbourg le 21 octobre 1912. Mis à
flot le 30 septembre 1916, il est affecté à la 3e escadrille
de sous-marins de Brest dès août 1917. Il sera principalement
utilisé pendant la guerre pour le convoyage des grands voiliers sur les Açores.
Le 11 février 1918, il est perdu corps et biens par 50°N18°O
suite à une explosion lors du convoyage du quatre mât barque Quevilly
en Atlantique. Le lieutenant de vaisseau Le Masne et les 43 hommes d'équipages
sont portés disparus, le sous-marin est cité à l'Ordre de l'Armée.
L'enquête révèle qu'il s'agit probablement d'une explosion interne dûe aux
batteries d'accumulateurs, le torpillage n'ayant jamais été revendiqué par
aucun sous-marin allemand.
Un sous-marin de 630 tonnes type Diane (1932 - 1942) dont la construction commence au chantier Augustin Normand du Havre le 4 janvier 1928. Mis à flot le 13 mai 1930, il entre en service le 1er septembre 1932. Armé pour essais le 15 juillet 1930, il est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins à Cherbourg le 1 septembre 1932. En 1935, il appartient à la 2e ESM de la 2e escadre, puis en 1937, à la 14e DSM. Pendant la guerre, d'octobre 1940 à mai 1941, il est désarmé à Oran, en gardiennage d'armistice puis en réserve. Réarmé le 14 juin 1941 dans la 12e DSM, il sera sabordé à Oran le 9 novembre 1942 lors du débarquement allié. Sa coque est renfloué en 1944, date de sa condamnation. (Caractéristiques : 650 t ; 1300 cv ; 64,40 x 5,18 m ; 807t.pl ; 2 moteurs électriques 500cv ; 2 diesel 650cv ; 42 h ; VI.TLT.550 + II.400 + I.75 + I.mitrailleuses.13,2 + II.mitrailleuses.8 ; Symb. de coque : DI, 41, 141, 121). Le dernier bâtiment ayant porté le nom de Diane est donc un sous-marin de 800 tonnes (1964-93). (Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours) |
