Les bâtiments ayant porté le nom de Dauphin Pas moins de dix sept bâtiments de la marine française ont porté le nom de Dauphin : Un dragon (1629) de 230 hommes, mis à flot à Dieppe en 1628. Envoyé en 1629 avec une escadre de 6 vaisseaux aux Antilles, il participe au combat contre une escadre anglaise en rade de Saint Christophe (29 tués) le 2 août 1629. Il fait également campagne sur la côte nord d'Amérique du sud. Un
vaisseau de 28 canons (1638 - 1661) mis à flot au
Havre en mars 1638, il est au siège de Fontarabie la même année,
puis le 22 août à la victoire de Guetaria. En 1639, il participe
aux affaires de Santander et de La Corogne. En 1641, on le trouve avec l'escadre
de Maillé-Brézé en Méditerranée. Le 4 septembre
1643, il est engagé dans la bataille du cap de Gate. Le 9 juin 1644,
il participe à la destruction de 4 vaisseaux espagnols. En 1646, il
fait la campagne de Toscane, et la bataille d'Ortebello (16/6/1646). Après
une campagne contre Naples en 1647-48, il est désarmé à
Toulon. Condamné en mai 1661, il est démoli l'année suivante. Un
vaisseau de 54 canons (1664 - 1700) baptisé Dauphin
en 1662, et mis à flot à Toulon en mars 1664. Le 30 octobre
de cette année, il effectue, avec l'escadre de Beaufort, l'évacuation
des troupes françaises attaquées par les Arabes à Djigeli.
Le 24 août 1665, il participe à la prise d'une escadre algéroise
par Beaufort à Cherchell. Engagé en 1666 dans la campagne du
Ponant (Cdt Marquis de Martel), il est par la suite désarmé
à Toulon. En 1670-71, il est en croisière le long des côtes
barbaresques. Renommé Vermandois le 24 juin 1671, il participe
à la bataille d'Agosta (22 avril 1676), puis à celle de Palerme
(31/5/1676) sous le commadement du marquis de la Porte. Il est rebaptisé
Vigilant le 28 juin 1678. En mai 1684, il participe au bombardement de Gênes
(cdt chevalier de Villars, escadre de Duquesne). Le 10 juillet 1690, il s'illustre
à la bataille de Bévéziers. En 1693, il participe à
la campagne de Lagos. Désarmé à Toulon en janvier 1700,
après une longue et glorieuse carrière, il est vendu aux démolisseurs
le mois suivant. Un
vaisseau de 44 canons (1666 - 1692), navire de la Compagnie
des Indes orientales, mis à flot à Saint Malo en 1664. Il est
acheté par le Roi le 26 mars 1666, au sieur Simonet de Saint-Malo,
pour être équipé en corsaire. Début 1672, il combat
avec les Juste, Lys et Reine des corsaires algériens
près des bouches du Rhône, les poursuit et en coule deux (cdt
Valbelle). Renommé Entendu le 5 mars 1675, il est alors armé
au Havre. De retour en Méditerranée en 1682, il est déclaré
hors de service en octobre 1688. Rayé des listes de la flotte en 1690,
il est vendu, probablement pour être dépecé en 1692. Un capre (1675 - 1681), corsaire dunkerquois qui capture (cdt Jacobsen) en juin 1675, le vaisseau hollandais les Armes de Hambourg avec l'aide de la Royale (Jean Bart) et du Grand Louis (Keyser). En 1676, il fait de nombreuses prises en mer du Nord, avec la Palme (Jean Bart). En 1677, il capture, avec 2 autres corsaires, le vaisseau hollandais Schiedam de 24 canons. Jean Bart blessé aux jambes, se verra remettre par le Roi une chaîne en or pour ce combat. De juin à octobre 1681, il quitte Dunkerque avec la Vipère et l'Assuré, détruit 2 corsaires salétiens sur les côtes du Portugal avec la Mutine, puis passe en Méditerranée avec l'escadre de Jean Bart, avant de rentrer à Dunkerque. Un
brûlot (1676 - 1678), petit navire Dauphin
appartenant à un armateur privé. Il est lancé en 1670.
Acheté en 1676 par la Marine à Rochefort pour en faire un brûlot,
il est renommé peu après Serpent. Il est condamné
et démoli à Rochefort en 1678. Un
vaisseau de 56 canons (1770 - 1773), navire de la Compagnie
des Indes mis en chantier à Lorient en mars 1766 et mis à flot
le 4 octobre de la même année. Il effectue plusieurs voyages
aux Indes pour le compte de la Compagnie, avant d'être acheté
par la Marine à la liquidation de la Compagnie en juillet 1770. Le
5 mars 1771, il part pour son 3e voyage de Chine (cdt M. Rothe).Vendu au commerce
en septembre 1773, il naviguera encore quelques années. Malheureusement
le 23 octobre 1782, il est pris par le vaisseau de 44 canons HMS Argo
aux Antilles. Un transport de la flottille de Boulogne (1804 - 1807), désigné aussi Transport N°833. Armé dans un premier temps à Saint Valéry en Caux le 3 janvier 1804, il est réarmé à Boulogne du 23 septembre 1804 au 31 mars 1807 (cdt Langlois). Une goélette corsaire (1806 - 1807) de 3 canons, dont on ne connait guère l'histoire si ce n'est sa fin. Le 14 février 1807, elle est prise par HMS Bacchante de la station de la Jamaïque et incorporé dans la Royal Navy, sous le nom de HMS Dauphin 3 (schooner 3). C'est donc sous pavillon britannique qu'en février 1807, elle détruit un nid de pirates dans la baie de Samana à Saint Domingue, capturant deux bateaux français, un anglais et un américain. Un sloop (1806) dont on ne connait que la triste fin de carrière. Le 2 octobre 1806, alors au mouillage devant Saint Pierre de la Martinique, il est enlevé par les embarcations de la corvette de 14 canons HMS Dominica. Un lougre (1809 - 1814), navire probablement réquisitionné, que les archives signalent armé à Brest au 1er janvier 1809, et utilisé comme escorteur côtier. Il est désarmé le 5 avril 1814.
(Caractéristiques : 541 t ; 720 cv ; 49 x 7,6 x 3,5 m ; Chefdeville ; En fer ; 93 h ; 4 canons). Un
torpilleur de haute mer type Averne (1894 - 1909)
construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, établissement
de Graville - Le Havre, à partir d'octobre 1892. Mis à flot
le 23 février 1894. En juillet 1894, il fait partie de l'escadre du
Nord. De 1896 à 1898, il est à la défense mobile de Brest,
avant d'être mis en réserve. On le retrouve à Toulon à
partir de 1904. Il est rayé en octobre 1908. Mis en ponton, il est
renommé Carpe le 26 mai 1911 à Rochefort. En 1913, il est condamné
puis vendu pour démolition à Rochefort.
Un
sous-marin expérimental (1904 - 1914) dont la construction
est ordonnée à à Cherbourg le 10 janvier 1902 (Q35).
Mis à flot le 15 novembre 1904, il entre en service le 18 décembre
1905 sous le nom de « X ». De 1904 à 1907, il est en essais
à Cherbourg. Le 14 décembre 1904, un abordage a lieu entre le
X et un autre submersible, le Triton. Le 3 février 1911, le
X prend le nom de Dauphin. Désarmé officiellement comme
sous-marin peu après (1er juin 1913), il est ensuite rayé et
condamné le 21 mai 1914. Il stationne quelques années dans l'arsenal
de Cherbourg avant d'y être vendu pour démolition en 1922. Un
sous-marin de grande patrouille type Requin (1927 - 1942)
dont la construction est ordonné à Toulon le 11 décembre
1922 (Q120). Mis sur cale le 30 juin 1923, il est mis à flot le 2 avril
1925, et en service le 22 novembre 1927. Affecté dans un premier temps
à la 3e escadrille de sous-marins, puis à partir de juin 1933
à la 6e ESM à Bizerte, il est refondu aux FCM de La Seyne-sur-Mer
de septembre 1935 à avril 1938. Au début de la guerre, il est
avec la 10e DSM au Maroc pour la surveillance des navires allemands aux Canaries.
A partir de mai 1940, il rejoint la division navale du Levant (Beyrouth, Syrie),
puis est mis en gardiennage d'armistice à Bizerte en avril 1941. Saisi
par les Italiens le 8 décembre 1942, lors du coup de force de Bizerte,
il est remorqué à Pozzuoli et devient le FR115. Le 9 septembre
1943, il est saisi par les Allemands, puis détruit sur place en septembre
1943. Une vedette de patrouille auxiliaire (1939 - 1941), vedette VP45 de l'Association Pétrolière, réquisitionnée à Martigues entre le 4 septembre 1939 et le 16 février 1941, et utilisée par la Marine à Port de Bouc et Marseille. Le sous-marin océanique type Narval (1958 - 1992) est donc le dix-septième bâtiment à avoir porté le nom de Dauphin. Il serait aussi bon de parler des Dauphin Royal, du Dauphin Couronné, sans oublier les dragueurs auxiliaires de la guerre de 14-18 Dauphin I et Dauphin II, et le patrouilleur ex-baleinier norvégien Dauphin III... (Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours) [Sommaire sous-marin Dauphin]. [Sommaire Net-Marine]
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