Les bâtiments ayant porté le nom d'Aréthuse
Une frégate
de 36 canons (1757 - 1759) ex frégate Pélerine
construite initialement pour la guerre de course au Havre où elle est
mise à flot en décembre 1757, date à laquelle elle est
achetée par le Roi. Elle est rebaptisée Aréthuse le 21
janvier 1758. En juin 1758, elle entre à Louisbourg en forcant le blocus
anglais, puis participe à la défense de la place avant de repartir
en France en traversant une seconde fois les lignes anglaises (cdt Vauquelin).
En 1759, elle repart au Canada, mais sur le retour, le 18 mai 1759, elle est
attaquée par HMS Venus, Thames et Chatam à
8 lieues au sud-est de la baie d'Audierne. Après 2h30 de lutte n'ayant
plus que 2 canons en état de tirer, elle succombe (cdt Vaudreuil). Devenue
HMS Arethusa dans la Royal Navy, elle eut une carrière assez
longue, avant de faire naufrage le 19 mars 1779 sur Molène, bien avariée
alors qu'elle venait d'engager l'Aigrette la veille (capt Charles Holmes
Everitt). L'équipage est fait prisonnier par les Français. Une frégate
de 40 canons (1792 - 1793) baptisée Aréthuse
le 14 mars 1789, et mise à flot à Brest le 3 mars 1791. De 1792
à 1793, elle participe à l'expédition contre la Sardaigne.
En février 1793, elle protège le débarquement de la baie
des Salines (cdt Pierre René Bouvet). Mouillée très près
de terre, elle manque de s'échouer à Cagliari. Ralliée
aux Anglais lors de la prise de Toulon le 29 août 1793, elle fuit le 19
septembre à Porto-Ferrayo à l'arrivée des Républicains.
Elle sera incorporée en 1794 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Undaunted.
Sa carrière se termine toutefois assez vite, en août 1796, lorsqu'elle
fait naufrage sur le Morant Keys aux Antilles (capt Robert Winthorp). Une corvette
de 18 canons type Aréthuse (1799 - 1799) construite en Basse-Indre
(Loire-Inférieure), à partir d'octobre 1797, et mise à
flot le 29 avril 1798. Sa carrière sera bien courte puisque le 9 octobre
1799, allant de Lorient à Cayenne, elle est chassée par l'anglais
HMS Excellent. Rattrapée le lendemain après avoir perdu
une partie de sa mature dans la nuit, elle est prise après un bref combat.
Incorporée dans la Royal Navy, elle devient le brig-sloop HMS Raven.
En juillet 1804, elle fait naufrage près de Mazari en Sicile. Une frégate
(1801 - 1802) italienne d'origine, construite à Naples en 1790,
elle est cédée à la France en 1801 par le roi de Naples,
livrée à Ancône le 14 juillet 1801, et armé sous
pavillon français. Désarmée le 27 octobre 1802, elle est
rendue le mois suivant à Toulon au roi des Deux-Siciles avec la Sibille
et la Cérès. Une frégate de 40 canons (1805 - 1825) baptisée Aréthuse en 1805, elle est renommée Elbe le 14 mai 1807, puis mise à flot à Nantes le 23 mai 1808. Armée à à Nantes en juillet 1808 (CV Bellanger), elle prend le nom de Calypso le 30 août 1814 à Brest, puis reprend le nom d'Elbe pendant les Cent jours (23/3-15/7/1815). Après une carrière sans histoire, elle est condamnée en 1825. Une frégate
de 46 canons (1812 - 1861) construite à l'entreprise Crucy,
à Paimboeuf à partir de 1807. Mise à flot le 15 mai 1812,
elle quitte Nantes, en novembre de la même année, avec le Rubis
pour une croisière aux îles du cap Vert, au cours de laquelle est
participe à la prise du commerce portugais La Ferra, et à
la destruction du brick anglais Daring. Le 6 février 1813, elle
a un combat sanglant contre HMS Amelia. Peu après, elle capture
le corsaire anglais Cerberus. Refondue à Brest en 1822-23, elle
fait une nouvelle croisière en Amérique du Sud en 1825. En 1830,
elle participe à l'expédition d'Alger, armée en flûte.
Elle est rasée et transformée en corvette à batteries barbettes
en 1833. Elle fait partie en 1841 de la station du Brésil et de La Plata.
Condamnée le 11 juin 1861, elle sert alors encore quelque temps de charbonnière
à Brest. Un croiseur
de 1ère classe (1885 - 1899) dont la construction commence à
Toulon en février 1879. Mis à flot le 14 septembre 1882, il fit
ensuite une carrière sans encombre à la division navale de l'Atlantique,
étant désigné successivement croiseur de 1ère classe
puis de 2e classe. Condamné le 1er décembre 1899, il est rebaptisé
Sémiramis, et remplace l'ex Magicienne (devenu Sémiramis)
comme bâtiment central à Landevennec. En 1900, il reprend son nom
d'Aréthuse après avoir été remplacé
à Landevennec par l'ex Victorieuse qui prend le nom de Sémiramis.
Quand à l'Aréthuse, sa coque est démoli à
Brest en 1904. Un sous-marin
garde-côtes et de blocus type Clorinde modifié (1916 -
1927), dont la construction est ordonnée le 8 octobre 1907 à
Toulon (Q097), mais ne commence qu'en janvier 1912. Baptisé Aréthuse
le 30 mai 1913, il est mis à flot le 20 avril 1916, et affecté
la même année à la 1ère escadrille à Toulon
puis à la division des flottille de l'Adriatique à Brindisi. Au
cours de la guerre, il est chassé par le contre-torpilleur austro-hongrois
Tatra le 28 avril 1917, mais parvient à s'échapper. En
1917, il fait partie de la 4e escadrille de sous-marins à Corfou. Le
1er février 1920, il est reversé à la flottille de sous-marins
du 5e arrondissement. En septembre 1923, il est avarié dans une collision
avec le cuirassé Jean Bart au Mourillon. En septembre 1925,
il quitte Toulon et rallie Bizerte qui devient son nouveau port base jusqu'à
sa condamnation le 8 mars 1927. Le 2 mai 1929, sa coque est vendue 226500 francs
pour démolition à Bizerte à MM. Boccara, Scalabrino &
Cie de Tunis. Un sous-marin
de 630 tonnes type Argonaute (1933 - 1946) mis sur cale au
chantier Schneider de Chalons-sur-Saône le 6 janvier 1928 et mis à
flot le 8 août 1929. Affecté peu après sa clôture
d'armement, en 1933, à la 5e escadrille de sous-marins, il y reste jusqu'en
octobre 1937, où rejoint la 17e DSM. En juin 1940, il est à Mers el-Kébir,
puis il appartient au groupe de sous-marins du Maroc entre décembre 1940
et avril 1942, date à laquelle il est mis en gardiennage d'armistice
à Toulon. Réarmé en août, il rallie Dakar, et rejoint
peu après la France combattante. C'est ainsi qu'il effectue au côté
des Alliés des patrouilles en Méditerranée, torpille un
cargo mouillé près du sémaphore de Cervo, et participe
à la libération de la Corse. En septembre 1944, il est affecté
à l'école d'écoute de Dakar-Freetown. Après un dernier
carénage à Oran en 1945, il est condamné à La Pallice
le 23 mars 1946. Le sous-marin chasseur de sous-marins (1959 - 1979) est donc le onzième bâtiment de la marine à avoir porté le nom d'Aréthuse. (Texte Net-Marine © 2007. Copie et usage : cf. droits d'utilisation ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)
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