Les
bâtiments ayant porté le nom de Marne
Huit bâtiments
de la marine de guerre française ont porté le nom de Marne
:
Une gabare
type Dorade (1747 - 1753) mise à flot à Brest en novembre
1746. Le 13 août 1753, elle fit naufrage au cap de la Chèvre.
(Caractéristiques : 225 t ; 26 x 6,7 x 3,3 m ; Plans Deslauriers
; 4 canons).
Une flûte
(1806) que l'on signale comme armée à Toulon le 27 juin 1806. La
suite de sa carrière est inconnue. Rayée en 1816 ?

Le transport à hélice Marne (1855 - 1878)
SHD
Rochefort Ref 2G4-907.
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Une corvette
de charge (1827 - 1841) dont la construction commence à Toulon
en juin 1825. Mise à flot le 28 mai 1826, elle est rallie Brest en octobre
1827. De 1827 à 1829, elle fairt campagne aux Antilles et Terre-Neuve.
En 1829-30, elle est à la station des mers du Sud (Valparaiso,
Brésil), puis de 1830 à 1832, à nouveau aux Antilles.
A partir de 1833, elle fait campagne en Méditerranée. Le 25 janvier
1841, elle est jetée à la côte par une tempête au mouillage de Stora
en Algérie (province de Constantine). Le commandant P. Gatier sera acquitté
par le conseil de guerre. 24 navires de commerce disparurent ce jour
et à ce même endroit. (Caractéristiques : 800 t ; 43,3 x 10,4 x 4,7
m ; Plans Forfait ; 4 canons).
Un transport
à hélice type Dordogne (1855 - 1878) mis en chantier sur les cales
de la Boucherie au fond du port de Brest le 21 octobre 1854, et lancé
le 16 avril 1855. C'était à l'époque le plus grand transport construit
jusqu'ici pour l'Etat. En 1855, il est en Baltique pendant la guerre
de Crimée. En 1859, il apporte des renforts en Indochine, et est présent
le 17 février 1859 lors de la prise de Saïgon et au débarquement
de Petchili. De 1865 à 1867, il fait campagne dans le Pacifique.
En 1869, il fait des transports vers l'Algérie. Désarmé
à partir de 1872, il est condamné le 8 novembre 1878, puis sert
de caserne à Brest. Il est démoli en 1892-94. (Caractéristiques
: 1200 t ; 640 cv ; 73,3 x 12,9 x 5,2 m ; Plans Le Bouleur de Courlay
; 2900 tpc ; En bois ; Gd mât : 54,5 m ; Machine Mazeline ; 1 hélice
; 153 h ; IV.obusiers.12).
Un aviso
type Aisne (1917 - 1945) mis à flot le 25 novembre 1916 à
Lorient. Affecté à la 1ère escadrille de chasseurs de la division de
Bretagne, puis à partir de 1920 à la division navale de la Baltique,
basée à Copenhague. En avril 1925, il est envoyée en Extrême-Orient
directement attachée aux FNEO.
Le 17 janvier 1941, il participe à la célèbre bataille
de Koh Chang, au cours de laquelle un début d'incendie à bord est
rapidement maîtrisé. De mars à juin 1942, il effectue l'escorte
de convois de Saïgon au Tonkin et retour. Le 30 novembre 1942, son équipage
sauve les rescapés du vapeur Canton qui a touché une mine au
cap Paradan. Sabordé dans la rivière de Cantho le 10 mars 1945, peu
avant l'invasion japonaise, il sera renfloué. Sa destinée est
plus incertaine (19/6/1957 : Rayé ou détruit ?). (Caractéristiques
: 566 t ; 5000 cv ; 78 x 8 x 3,10 m ; 700 tpc ; 2 Turbines Parsons ;
20 nds ; 103 h ; IV.100 + III/IV.65 + Grenades.ASM).

L'aviso Marne (1917 - 1945).
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Une chaloupe-canonnière
fluviale type A (1915 - 1932). Pendant la 1ère guerre mondiale,
l'armée de terre mis en oeuvre des batteries-canonnières
sur les fleuves du nord de la France. Elles furent au nombre d'au moins
douze, dont huit de type A. Parmi elles, six reçurent des noms
: A = Ardente, B = Brutale, C = Cruelle, D= Décidée,
F= Furieuse, G=Guerrière. C'est cette dernière,
la Guerrière, qui nous intéresse plus particulièrement.
Construite à Lorient en 1915, elle est mis en service la même
année à la 2e batterie. Elle navigue sur la canal de l'Aisne
à la Marne. En mars 1916, et elle sur l'Oisne et l'Aisne. On la retrouve
jusqu'en Belgique en juillet 1917. Renommée Marne en décembre
1918, elle est intégrée à la flottille du Rhin.
Elle sera rayée du service actif le 27 avril 1932. (Caractéristiques
: 110 t ; 200 cv ; 28,5 x 5 x 1,2 m ; 9 nds ; I.140 + II.47 ; 12/1918
: III.47).
Un aviso-dragueur
type M40 (1945 - 1957) construit en 1942 au chantier P. Smit Junior
de Rotterdam (Pays-Bas), ce dragueur allemand M442 est récupéré par
les Anglais à la fin de la guerre à Jersey. Transféré à la Marine, il
est armé le 15 décembre 1945 sous pavillon français, par un équipage
allemand commandé par des officiers français. Affecté à la 20e DIDRA,
il effectue de nombreux dragage en Atlantique et Manche. Le 23 août
1947, il est renommé Marne. Affecté au centre de dragage
de Brest en septembre 1947, il est mis en réserve spéciale peu après
(1/7/1948). Il sert alors de base fixe à Nantes, puis est condamné à
Lorient (n°Q93) le 19 juin 1957. (Caractéristiques : 550 t ; 2000
cv ; Chauffe au charbon ; I.105 + I.37 + VI.20).
Le Bâtiment
de Commandement et de Ravitaillement Marne (1985), admis
au service actif le 16 janvier 1987, est donc le huitième bâtiment
ayant porté le nom de Marne.
A noter
également un navire auxiliaire (1918 - 1920) qui porta
le nom de Marne II (pour le différencier avec l'aviso
type Aisne). C'était l'ex-charbonnier Solweig qui fut
réquisitionné en 1918-1920 et armé par la marine française.
Il aura son heure de gloire le 4 mai 1917, en combattant plus d'une
heure un sous-marin ennemi avec le Verdun.
(Texte
: Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire
des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)
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