6 juin 1944 : La ville d'Arromanches-les-Bains a rendez-vous avec l'histoire Modeste bourgade du Calvados, à environ 10 km de Bayeux et 30 km de Caen, nichée dans un creux de la falaise, Arromanches avait flirté avec la petite histoire en juillet 1815, lors d'un débarquement symbolique: le duc d'Aumont et quelques royalistes voulaient planter le drapeau blanc sur un sol alors impérial. Intégré
au mur de l'Atlantique, le village tenant son nom du ruisseau l'Arro
entra dans l'histoire mondiale le 6 juin 1944, avec un tout autre débarquement
: il devint "Arromanches-Port-Winston", clef de la libération. A 3 h du matin,
le 6 juin 1944, après le lancement de fusées à l'ouest
d'Arromanches, commença le pilonnage massif des batteries de Longues
par l'aviation. Les habitants d'Arromanches gagnèrent rapidement
leurs abris. A 7h30 cinq civils avaient été tués par
les mortiers allemands. Le bombardement allié continua toute la matinée.
Les chars alliés ne pénétrèrent dans Arromanches,
par la colline de Saint-Côme, que vers 16 h, et les six cents
Allemands continuèrent encore de résister localement quelque
temps. Le 7 juin, on comptait à Arromanches quinze victimes, quarante-trois
immeubles rasés, cent quatre-vingts sinistrés et six maisons
intactes seulement. Les
Alliés donnèrent en souvenir du débarquement un char
Sherman à la ville d'Arromanches. Il a été placé
à l'est de la cité, sur un terre-plein. Mais les vestiges
les plus importants de l'assaut donné par les Alliés en 1944
sont évidemment ceux des navires et des caissons qui formèrent
le grand port Winston, le célèbre Mulberry qui ravitailla
les troupes anglaises et américaines pendant la campagne de France.
Deux ports artificiels avaient été prévus celui
d'Omaha Beach fut détruit par la tempête du 19 juin, celui
d'Arromanches resta seul. Il comportait un double brise-lames, le premier
extérieur et flottant, le second intérieur et fixe, composé
de caissons de béton et de jetées flottantes allant des plages
aux têtes de jetées auxquelles les navires pouvaient rester
amarrés quels que soient les mouvements de la marée. Le port,
préfabriqué en Angleterre, fut amené à Arromanches
à la vitesse de 7 km à l'heure et il commençait d'être
mis en place le 7 juin. Soixante navires furent échoués et
cent quarante-six caissons mis en place en moins de dix jours. En cent jours,
le port Winston qui, avec sa rade de 12 km de long, pouvait recevoir
les navires les plus importants, permit de débarquer 2 500
000 hommes, 500 000 véhicules et 4 000 000 t de matériel.
Conçu pour durer les trois mois d'été, il continua
d'être utilisé pendant huit mois. (Source : D'apres le Guide des plages du débarquement -Presse de la cité- P.Boussel- E.Florentin)
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