Histoire et actualités du BATRAL Jacques Cartier

Novembre 2009 : Opération « Lagoon Minex 09 »
Le 6 novembre 2009, à Nouméa, débute l’opération multinationale de sécurisation du lagon calédonien « Lagoon Minex 09 ». Le but est d’éliminer une partie des mines présentes dans le lagon depuis la seconde guerre mondiale.
La phase multinationale de l'opération de déminage du lagon calédonien « Lagoon Minex », s'achève le 20 novembre 2009. En tout, l'opération Lagoon Minex a mobilisé plus de 300 militaires. Les 50 plongeurs démineurs australiens, américains, néo-zélandais et français dressent un premier bilan, « très positif », de cette mission d'élimination d'une partie des 1600 mines datant de la seconde guerre mondiale encore présentes au fond du lagon. Au total, sur 631 échos radars, 149 mines ont été identifiées, dont 33 ont été éliminées.
La Marine nationale a engagé le Jacques Cartier, un état-major de guerre des mines et un détachement de plongeurs démineurs venus de métropole. L'Australie a participé en déployant les chasseurs de mines Yarra et Gascoyne (type Gaeta italien), ainsi que des plongeurs. Etaient également présents, côté néo-zélandais, le bâtiment océanographique Resolution et le bâtiment-base de plongeurs Manawanui. Enfin, les Etats-Unis ont envoyé en Nouvelle-Calédonie un groupe de plongeurs et 4 dauphins dressés.


Octobre 2009 : Opérations de secours aux Samoa
Le Jacques Cartier, appareillera début octobre de Nouvelle-Calédonie, avec du matériel de la Croix-Rouge, pour apporter des secours aux victimes du tsunami. L‘aide vient en plus des 2 avions militaires qui ont été envoyés de Nouméa et de Papeete. L‘assistance française comprend des équipes médicales. Cinq jours de navigation sont nécessaire pour rejoindre les Samoa.



Le Jacques Cartier, en arrêt technique majeur, au bassin à Auckland, Nouvelle-Zélande (19 septembre 2008 - Photo Didier Bélier).
Septembre-novembre 2008 : IPER à Auckland
Le Jacques Cartier sera le 1er septembre, à Auckland. Sa mise au sec en bassin de radoub est prévue le 4 septembre après des opérations de dégazage. Avant le départ de Nouméa, il a été délesté d’une partie de ses munitions qui ont été stockées au camp de Nandai (Bourail), le reste devant être déposé à la base navale néo-zélandaise de Devonport. Sur sa route, le bâtiment a également plagé dans la baie de Kuto pour y déposer un camion militaire GBC au profit du centre de repos des armées de l’île des Pins.

Les travaux en Nouvelle-Zélande porteront essentiellement sur le système de propulsion. Le marché a été attribué à la DCNS qui travaillera en sous-traitance avec le chantier néo-zélandais Fitzroy. Un autre industriel français, la société Barillec, de Brest, renouvellera le réseau informatique du bord avec du personnel détaché. Le chantier sera en outre mis à profit pour vérifier la porte d’étrave, et réviser la grue. La sortie de bassin du Jacques Cartier est prévue le 14 octobre. Une partie de l’entretien se poursuivra à flot pour un chantier prévu pour se terminer le 17 novembre, date d’appareillage d’Auckland. Le Jacques Cartier est attendu à Nouméa le 22 novembre.

A sa sortie d’Iper, le bâtiment disposera d’un potentiel de 4 000 heures ce qui devrait l’amener jusqu’à la date prévue du retrait du service actif (RSA).


Mai 2007 : Sauvetage de pêcheurs
Le 15 mai, le Jacques Cartier quitte Wallis et fait route vers les Tonga, lorsqu'un veilleur aperçoit la lumière rouge d'une fusée de détresse sur l’avant bâbord. Le temps est exécrable, la mer formée par un fort vent d’est. Un contact radio avec les naufragés est finalement obtenu. Il s’agit du Otumohemohe, un petit bateau de pêcheurs de Neaifu, île vers laquelle le Batral fait route. À la dérive à plus de 50 milles de leur port d’attache, les pêcheurs ont besoin d’assistance pour relancer leurs moteurs et se mettre hors de danger.
La nuit étant trop noire et la mer agitée, décision a été prise d’attendre l’aube pour mener l’opération. Le Jacques Cartier reste à proximité des pêcheurs jusqu’à la première lueur du jour. Une équipe de visite rejoint alors le bateau en zodiac. L’avarie rapidement réparée, les pêcheurs tonguiens peuvent relancer les machines et reprendre leur route. Le Jacques Cartier et le Otumohemohe rallient Nieafu où il sont attendu. Reconnaissants, les pêcheurs ont offerts aux marins du Jacques Cartier quelques beaux poissons, produit de leur pêche.


Avril 2007 : Transport d'une bouée flottante à Futuna
Le Jacques Cartier fait escale le 4 mai sur l'île de Futuna. Dans ses soutes, des fournitures et des vivres, dans ses hangars, des véhicules tout terrain, sur le pont enfin, une vedette rapide, le tout pour la gendarmerie. Mais le matériel transporté ne se limite pas à cela. Le bâtiment de la marine nationale décharge aussi grâce à sa grue sur le quai une BFI, une bouée flottante immergée, qui doit venir compléter le dispositif de balisage maritime de l'entée de la passe de Nevea.


Janvier 2007 : JAPD
Pour la première fois à l’île des Pins, la journée d’appel de Préparation à la Défense (JAPD) s’est déroulée à bord du Jacques Cartier, qui a accueilli vingt-quatre jeunes de l’île. Le Batral est arrivé à l’île des Pins le 8 janvier pour quitter l’île le 10. Sur sa route pour Ouvéa, il s’arrête pour des exercices de tir en pleine mer, puis fait escale à Tiga. À Ouvéa, la population a le loisir de découvrir le bateau toute la journée du 13 janvier, lors d’une opération portes ouvertes.


Novembre 2006 : Escale à Tadine
Après une escale à Maré, le Jacques Cartier fait route vers le Vanuatu pour récupérer une quarantaine de militaires du génie, en mission humanitaire à Tanna depuis un mois. La construction de deux classes dans une école et la restauration du dispensaire étaient l’objet du déplacement. Mission accomplie pour les soldats. Durant l’escale de Tadine, Le capitaine de corvette de Cerval, commandant le Jacques Cartier, a proposé aux scolaires et à la population de Maré de découvrir le bateau et la vie à bord des cinquante-deux marins qui composent l’équipage.


Octobre 2006 : Mission d'aide au Vanuatu
Le Jacques Cartier quitte Nouméa le 26 octobre pour participer à une mission (baptisée Castor) de quatre semaines au Vanuatu. L'objectif est de convoyer une section de génie du Rimap-NC et le matériel nécessaire (7 véhicules dont un tracto-pelle, et des matériaux de construction) pour édifier un dispensaire et rénover une école à Tanna. Le bâtiment touche Port-Villa le lendemain, pour y embarquer des membres de la force de police vanuataise, puis il dépose tous ses passagers et son fret à Tanna le 28 octobre.


Juillet 2006 : Mission dans les états insulaires du Pacifique
Après sa visite au roi des Tonga, à Nuku Alofa, l’équipage du Jacques Cartier a fait escale à Apia, la capitale des Samoa occidentales où, grâce à la ligne de changement de date, le samedi 8 juillet a duré pour eux 48 heures. Le Batral a ensuite appareillé le 10 juillet pour Wallis. Une délégation de l'équipage y participe au défilé du 14 Juillet.


Avril 2006 : Missions humanitaire au Vanuatu
Parti le 18 avril de Nouméa, le Jacques Cartier a embarqué vingt mètres cubes de produits de première nécessité (médicaments, aliments, matériel scolaire), fournis par le Secours Catholique dans le cadre d'une assistance humanitaire au Vanuatu. Les marchandises emportées par le Batral seront débarquées à Port Vila. L’urgence, c’est la nourriture, pour lutter contre la famine qui frappe le village de Graig Cove, sur l’île d’Ambae. Rien ne pousse là-bas, à cause des pluies acides provoquées par le volcan. 400 à 500 personnes y ont besoin de produits de base comme le riz, l’huile, la farine pour faire le pain. Mais aussi du lait pour les enfants, plus difficile à trouver.


Mars 2006 : Corto Maltese des temps modernes
Dans un article du 18 mars 2006, le quotidien " Les Nouvelles Calédoniennes " nous présente le capitaine de corvette Luc Gander, commandant le Jacques Cartier : des tempes grisonnantes, une carrure d’athlète et une grosse voix. « Il arrive que des gens aient l’impression que je leur gueule dessus alors que je leur parle normalement ! », plaisante-t-il. 52 hommes sont sous les ordres de ce Corto Maltese des temps modernes.


Février 2006 : Assistance à Wallis et Futuna
Le Jacques Cartier appareille le 11 février pour se rendre à Wallis et Futuna afin d’assurer le rétablissement de la liaison entre les îles de l’archipel et transporter les populations. En effet, des pluies diluviennes ininterrompues depuis plusieurs semaines ont rendu les pistes d’atterrissage impraticables et paralysent le transport par voie aérienne. Près de 260 personnes dont de nombreux élèves scolarisés à Wallis sont bloqués sur l’île de Futuna et 200 autres, comptant de nombreux enseignants, attendent de pouvoir se rendre à Wallis.


Avril-mai 2005 : A la recherche de Lapérouse
Jusqu'au 16 mai 2005, le Jacques-Cartier sert de base vie et de plate-forme scientifique à une nouvelle campagne de fouilles pour tenter d'élucider les circonstances dans lesquelles Lapérouse et les siens ont disparu. Une dizaine d'archéologues terrestres et sous-marins, un linguiste du CNRS, un géophysicien et un médecin légiste participent à ces fouilles. La mission Vanikoro 2005 rencontre des conditions exécrables pour ses premiers jours, ce qui complique les opérations de recherche.
En vue d'une opération d'assistance humanitaire pour la population de Vanikoro (600 personnes environ), parallèle aux recherches, le Batral
a embarqué une grande quantité de médicaments et d'équipement de première assistance.
A Vanikoro, de nombreux objets ont été remontés à la surface : boucles de ceinture, balles de mousquet, fragments de vaisselle en argent, étui à couteau...mais surtout un compas azimutal dont on ignorait qu'il existait à l'époque du grand explorateur, et qui est une découverte majeure. La campagne a aussi permis d'acquérir la "quasi certitude", que La Boussole, navire que commandait Lapérouse, gît sur le site dit de "la faille". L'autre site, "la fausse passe", abrite le second navire L'Astrolabe.


Mars 2005 : Escale à Kuto
Le Jacques Cartier est venu s’amarrer à Kuto, le 15 mars. Il y a déchargé du matériel de construction destiné au centre interarmée de l’Igésa, dont les bungalows sont en cours de rénovation. Il a aussi amené à la gendarmerie de nouveaux véhicules. Sitôt son déchargement effectué, il a pris la direction de Maré, puis de Tiga où le LCVP sera utilisé pour décharger sa marchandise, avant de se rendre à Ouvéa.


... 2004 : Passage au bassin à Brisbane
Les travaux de coque, ne pouvaient pas être réalisés en Nouvelle-Calédonie pour le Jacques Cartier car il est trop gros pour la cale de halage de Nouville. Après un appel d’offres, le travail a été réalisé au chantier Forgacs, à Brisbane (Australie). Il a porté sur la pose de quelques placards, le contrôle des soudures, de l’hydraulique et sur tout ce qui était chaudronnerie spécialisée marine. L’équipage a assuré la surveillance du bâtiment, des travaux et assuré les petits travaux courants d’entretien. C’est par ailleurs l’équipage du Batral et le personnel de l’atelier de la base Chaleix qui ont assuré l’entretien des moteurs car il ne s’agissait que d’une visite intermédiaire.


Janvier 2004 : Le Jacques Cartier à la rescousse de La Glorieuse
Début janvier 2004, d'importantes fuites de gaz au niveau du collecteur d'échappement de la cheminée babord de La Glorieuse avait été détectées. En cause la rupture de la boulonnerie. Avec l'aide de la grue du Jacques Cartier, le silencieux est débarqué, et une équipe de la base navale de Nouméa effectue la réparation. Le 28 janvier, un problème similaire est découvert sur tribord. Des moyens lourds seront alors mis en place pour permettre au patrouilleur d'appareiller le 24 février.


Mars-avril 2004 : Action humanitaire au Vanuatu
Après le passage du cyclone Ivy, qui a épargné la Nouvelle-Calédonie, mais ravagé quelques petites îles du Vanuatu, le batral a apporté son concours à diverses organisations humanitaires, transportant environ 40 m3 de matériel et de nourriture à destination d’Efaté, ainsi que 600 sacs de riz pour l’île de Tanna. Parallèlement, l’opération «Castor» a été conduite en coopération avec une section du génie du Rimap-NC. 50 tonnes de matériel, représentant un volume de 100 m3 de matériaux de construction, ont été livrées à Lénakel, port principal de Tanna. Dans des conditions délicates d’accostage, le Jacques Cartier a montré une détermination permanente pour effectuer un déchargement de 7 heures, malgré la houle et le ressac. L’école de Lonoo a été reconstruite et, le 19 avril, elle a été inaugurée en présence du Comsup Nouméa et des autorités locales.
La mise en place de dispositifs de concentration de poissons (DCP) a été demandée par l’ambassade de France à Port-Vila. Le Jacques Cartier a donc changé son programme initial pour prêter son concours au mouillage de DCP au large des îles de Vanua Lava, de Mallicolo et d’Ambrym, cette dernière étant connue pour ses magnifiques tambours et totems. Enfin, la mécanisation des unités du Rimap-NC a été menée sur le nouveau site de plageage de N’Go, qui laisse entrevoir de nombreuses possibilités d’entraînement dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Au Vanuatu, deux plages ont été explorées et pourront servir à de futures activités de coopération. (Brèves MN)


Novembre 2003 : Manœuvres interarmées
Du 19 au 26 novembre dernier, le Jacques Cartier participait à l’exercice "Camp de brousse" avec le régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie(Rimap/NC). Réalisation d’une projection, d’un débarquement, mais aussi évacuation de ressortissants et coopération interarmées ; tels étaient les objectifs de ce Camps de brousse, répétition de l’exercice interarmées de juin 2004 traditionnellement appelé "Croix du Sud". Quatre bâtiments français basés en Nouvelle-Calédonie, deux navires australiens, un néo-zélandais et un tongien devraient y participer. (Brèves MN)


Mars 2003 : Les ravages du cyclone Erica
Erica, pour certains le pire cyclone du siècle, a frappé de plein fouet la Nouvelle-Calédonie le 14 mars. Le Jacques Cartier, mouillé en baie de Prony, ses deux moteurs en fonction, chassera sur plusieurs centaines de yards tout
en enregistrant un vent établi à 70-75 noeuds et des rafales à 94 noeuds. La Glorieuse, à l'abri en baie d'Ire, affronte les assauts du vent et chasse de 200 yard. Heureusement les deux bâtiments ne subissent pratiquement pas de dommage et les équipages en sont quitte pour une belle frayeur.
L'assistance aux populations a été la mision prioritaire de la Marine à l'issue du cyclone. Le
Jacques Cartier transporte vers l'île des Pins des produits de premières nécessité et des matériaux pour la réalisation de travaux urgents. Son équipage participe au déblaiement du sire du village de vacances Igesa, touché par a chute de nombreux arbres.


Novembre-décembre 2002 : Mission au Vanuatu
Quittant Nouméa le 24 novembre, avec à son bord du matériel et la section du génie du RIMAP/NC (Régiment d'Infanterie de Marine), le Jacques Cartier a mis le cap vers le Vanuatu. Il arrive à Port Vila, pour une courte escale technique, puis relâche à Luganville, sur l'île d'Espiritu Santo. Pendant que les hommes du RIMAP/NC procède en 15 jours à la réfection du toit du collège, le Jacques Cartier visite 6 autres îles, reconnaissant entre autre les sites de plageages sur les îles d'Aoba et Vanua Lava. De retour à Port Vila pour une escale de 3 jours, Il a ensuite reconnu l'île d'Erromango avant de récupérer les hommes du RIMAP à Luganville pour un dernier transit vers Nouméa. (Cols Bleus)


Février 2002 : Aide humanitaire au royaume des Tonga
L'équipage du Jacques Cartier a procédé, le vendredi 22 février, à Papeete, à l'embarquement de vivres et de matériaux de construction destinés à l'archipel des Tonga, touché, le 31 décembre dernier, par le cyclone Waka. L'aide embarquée, soit 85 tonnes au total, est constituée de matériel mis à disposition par l'Etat et d'un lot provenant du comité tahitien de la Croix-Rouge fr
ançaise, répondant à des besoins précis exprimés par les autorités tongiennes. Outre le matériau et les équipements nécessaires à la reconstruction des habitations détruites, trente tonnes d'aide alimentaire et vingt tronçonneuses utiles au dégagement des terres cultivables ont été transportées par le Jacques Cartier. (Brèves site MN)


Aout 2001 - février 2002 : IPER
Après avoir quitté Nouméa le 13 août 2001, le Jacques Cartier est arrivée à Papeete le 25 août pour y effectuer une IPER (Indisponibilité Pour Entretien et Réparation) d'environ 6 mois sous la responsabilité de la direction du Service Soutien de la Flotte. Les priorités ont été données à la coque en général (sablage, dépose des portes d'étrave) et aux installations de propulsion. Deux mois de bassin à Tahiti ont été nécessaires pour mener à bien tous ces travaux. La fin de travaux avait été prononcée le 25 janvier, mais lors des essais à la mer qui ont suivis, une avarie sur le moteur bâbord (coussinet de tête de bielle et villebrequin détérioré) ont conduit à une réparation suplémentaire. Le bâtiment a été disponible le 22 février. (MCO.com)



L'équipage du bâtiment a été accueilli au rythme du tamuré, le cou fleuri de collier de fleurs.
??? 2001 : Départ en mission
Le Jacques Cartier a appareillé pour près de 6 mois d'absence de son port base avec un équipage renouvelé d'un tiers. Une traversée d'une dizaine de jours l'a conduit à Port Vila où il a livré 20 m3 de fret caritatif au profit du Secours catholique de Nouvelle Calédonie ainsi que des matériels et équipements destinés au VMF (Vanuatu Military Forces), don de la Gendarmerie nationale de Nouvelle Calédonie. Le BATRAL a ensuite effectué une brève escale à Wallis avant de rejoindre le port de Papeete, où l'équipage du bâtiment a été accueilli au rythme du tamuré, le cou fleuri de collier de fleurs. (Cols Bleus / photo Marine nationale)

Novembre 1999 à janvier 2000 : Opération Santal

Après le référendum du 30 août 1999 et la victoire des indépendantistes, le Timor oriental a vécu des heures douloureuses. L'Interfet (International Force East Timor) est intervenue pour rétablir la paix et apporter son aide à la population. La Marine nationale a contribué à cette opération en y envoyant le Vendémiaire, le Prairial, le Siroco et enfin le Jacques Cartier qui quitte la Nouvelle Calédonie le 20 novembre 1999. Après avoir pris la relève du Prairial, le Batral accoste à Darwin (Australie) ou les premiers contacts sont établis avec l'Interfet.
Dès le lendemain, le Jacques Cartier fait route vers Dili, capitale du Timor oriental, où il arrive le 2 décembre 1999 avec un premier chargement (matériaux de construction, palettes diverses pour les ONG,...) qu'il déchargera le lendemain, avant de repartir dans la soirée vers Darwin. Au 2ème passage à Dili, les marins du Jacques Cartier découvrent la ville et ses maisons détruites. Les pluies abondantes ayant endommagé les routes, le Batral est sollicité pour effcetuer un transport de Dili à Suaï, sur la côte sud de l'île. Le débarqument s'effectuera par LCVP. Pour le retour vers Darwin, un groupe de soldats canadiens et leur matériel embarqueront à bord. Noël à Darwin au mouillage, puis le nouvel an à quai. Le 12 janvier 2000 au plan incliné du port de Dili, ultime étape du périple, le Batral embarque les derniers véhicules et matériels du détachement de l'armée de terre déployé au Timor oriental. C'est la fin de l'engagement français dans cette opération. Deux semaines plus tard, le 26 janvier au matin, et après avoir fait une escale de ravitaillement à Cairns, le Jacques Cartier retrouvait la Nouvelle Calédonie. (Cols Bleus n°2522 du 18 mars 2000 / photo Marine nationale)


Décembre 1999 : Opération Santal - Allègement du dispositif
Début décembre, les armées vont procéder à l'allégement du dispositif au Timor oriental. La situation s'étant stabilisée, les mesures de précaution prises initialement ne se justifie plus. Le Siroco, qui a acheminé entre Darwin, Dili, Suaï et Oekussi dans l'enclave d'Ambeno, des véhicules et du fret humanitaire, va être remplacé par le Jacques Cartier, plus adapté aux flux logistiques entre l'Australie et le Timor. Le dispositif médico-chirurgical va laisser place à un dispensaire, permettant ainsi aux ONG de prendre progressivement le relais de l'assistance médicale. Le volume des force française sera de 140 hommes à compter du 15 décembre 1999. (Cols Bleus n°2508 du 27 novembre 1999)

Mai 1999 : Escale à Pago Pago
Le 25 mai 1999, le Jacques Cartier quitte les Samoa américaines, après avoir passé trois jours à Pago-Pago, sur l'île de Tutuila. Une coupure bienvenue dans notre long transit vers Papeete. Ce grand week-end a permis de découvrir une île assez peu connue et rarement visitée par les bâtiments français. (... ...) Le Jacques Cartier fait maintenant route vers Papeete et pour ses derniers jours de mer avant l'IPER, la météo a décidé de ne pas le ménager. Un repos bien mérité de quelques mois lui redonnera toutes ses forces.


Février 1999 : Escale à Auckland - Sauvetage de l'Amini-55
Avant d'appareiller pour Auckland, le lundi 22 février, l'équipage du Jacques Cartier profite de son week-end de repos à Nouméa. Cependant, le dimanche à 15 heures, le cyclone Franck surprend les trois navigateurs de l'Armini-55 rentrant de l'île de Lord Haw (Australie). L'Armini-55 est un superbe voilierde 17 mètres construit à Auckland. Les skippers sont encore à 250 nautiques dans le sud de Nouméa lorsqu'ils décident d'abandonner leur voilier qui est en train de couler, pour rejoindre leur radeau de survie.
Le Jacques Cartier précipite son départ pour arriver le lendemain au point du naufrage. Localisé par un P3C néo-zélandais, les naufragés sont récupérés sains et saufs par le Batral après 49 heures et 65 nautiques de dérive et d'angoisse.
L'équipage, particulièrement motivé par ce sauvetage, s'occupe au mieux des trois hommes et c'est dans un climat convivial que le Jacques Cartier poursuit sa route vers Auckland, malgré une mer qui garde les marques de la tempête. L'arrivée à Auckland est très émouvante, sur le quai, les familles et les amis attendent impatiemment les miraculés. Les journalistes sont venus nombreux et assurent une importante couverture médiatique de l'événement. Dans un pays portant un tel intérêt à la mer et à la voile en particulier, le sauvetage de ces navigateurs par la Marine nationale, représente une formidable contribution à l'image de la France.L'accueil chaleureux de la population confirme d'ailleurs le renouveau des relations entre la France et la Nouvelle-Zélande. Dans le cadre de la coopération avec la Marine de Nouvelle-Zélande, le Jacques Cartier a appareillé le lundi 1er mars avec à son bord huit marins néo-zélandais pour son transit vers Christchurch. (Cols Bleus n°2478 20 mars 1999)


Janvier 1999 : Escale à Wallis et Futuna

Le 12 janvier 1999, c'est un Jacques Cartier flambant neuf qui appareille pour Wallis et Futuna. Après un mois et demi de piquage et de peinture à quai, il est temps pour tous de larguer les amarres. Le Batral embarque deux compagnies du RIMaP-NC. La 2ème compagnie sera débarquée à Lifou où elle participera à la fête de Loréna 1999. La 1ère compagnie, quant à elle, nous accompagne jusqu'à Futuna pour les uns, Wallis pour les autres, afin d'y rechercher les informations nécessaires à la mise à jour du plan cyclonique des FANC. Le Batral achemine également des véhicules pour la Gendarmerie.
Le transit jusqu'à Futuna est calme. (... ...) Le dimanche 17 janvier au matin, le Jacques Cartier accoste au wharf de Sigave. Des pluies torrentielles s'abattent sur le secteur. Ajoutées à la fatigue du voyage, elles rendent les premières heures d'escale peu engageantes. Le ressac important fait chanter les aussières.
Le traditionnel cocktail qui doit se tenir sur la plage arrière verra la présence des deux rois de l'île qui portent la traditionnelle robe, sans chaussures pour la plupart, mais leur attitude n'en est pas moins élégante et altière. Assis sur les chaises que l'on a fait venir en toute hâte, les deux rois, impassibles, participent à distance aux réjouissances. Entre deux séances de photos, ils se laissent aisément convaincre d'accepter un verre, un quart de sourire aux lèvres. Ils resteront au total une heure, quatre fois plus longtemps que ce à quoi on pouvait raisonnablement s'attendre, nous confie le député. Le premier contact est fragile mais réussi et prometteur.

Dès le lendemain, les matelots profitent du bus, un peu bringuebalant mais bien pratique, mis à notre disposition pour découvrir "l'enfant perdu", surnom donné à Futuna par Bougainville. Le CC Geoffroy de Beaucorps, commandant le Jacques Cartier, et le capitaine Correa commandant la 21 compagnie, rendent officiellement visite aux rois. Ils partent «faire coutume», préalable incontournable à toute visite sur ce territoire. Après un échange de cadeaux, tapa dans un sens, tape de bouche dans l'autre, et par l'intermédiaire du porte-parole puis de l'interprète, le commandant expose sa mission au roi qui l'accueille. Ce dernier comprend le français et le parle très bien. Mais la coutume et son rang veulent qu'il ne s'adresse pas directement aux invités. Le roi répond en présentant brièvement les problèmes de l'île et l'aide qu'il attend de l'armée : ces derniers temps on a retrouvé sur les côtes de Wallis et de Futuna du matériel de pêche sophistiqué, des balises de filets dérivants, une pièce d'un grand filet et une embarcation. Le pillage des ressources halieutiques de l'île inquiète le roi.

Cependant, notre mission ne s'arrête pas à Futuna. Les repérages faits, nous laissons la 4ème section de la 1ère compagnie du RIMaP-NC à pied d'oeuvre et appareillons le mercredi 20 pour Wallis. Le lendemain matin, nous embouquons l'étroite passe de Honikulu. Après une heure de chenalage Wallis apparaît. Nous n'avons guère de temps puisque nous ne restons qu'une journée et demi : le débarquement du dernier module du RIMaPNC se fait rapidement, les gendarmes viennent réceptionner leur matériel. Le lendemain pour le CC de Beaucorps et le capitaine Correa, visite officielle chez le roi de Wallis, le seul qu'ils n'aient pas encore rencontré.

Finalement, le samedi 23 janvier, il est déjà temps de partir. Nous empruntons les routes inverses de l'aller pour récupérer au fur et à mesure les marsouins que nous avons déposés. Le député de Futuna, qui, entre temps, s'est rendu à Wallis par avion, nous fait l'honneur de prendre passage à bord jusqu'à Futuna. Pour le retour nous nous attendons au pire : depuis deux semaines, les messages affluent concernant tantôt Dany, tantôt Pete ou encore Olinda. Des vents de 70 ou 80 noeuds menacent de nous barrer la route de Nouméa. Mais la mer est encore calme ce qui nous permet d'étudier et de trier la documentation que nous ramenons pour mettre à jour le plan cyclone.

Finalement, plus nous avançons et plus la mer est belle, comme si les éléments s'écartaient au passage du Jacques Cartier, tel un pèlerin de retour du bout du monde. (Cols Bleus n°2484 du 1er mai 1999)



De gauche à droite : SE M.Moreau (ambassadeur de France au Vanuatu), le CC de Beaucorps (cdt Jacques Cartier), M. Jimmy et son épouse (vice-premier ministre) et le LV Yann Lefébure, commandant La Glorieuse.

Décembre 1998 : Escala au Vanuatu

À la fin de l'automne dernier, le patrouilleur La Glorieuse appareille de Nouméa pour rejoindre le batral Jacques Cartier devant Port-Vila, capitale du Vanuatu. Les deux bâtiments, avec leurs équipages, ainsi qu'une section du Régiment d'infanterie de marine du Pacifique (Rimap) embarquée sur le batral, sont attendus pour une escale de quelques jours. Le gouvernement du Vanuatu s'attache à maintenir d'excellentes relations avec la France.
Afin d'entretenir ces relations, les deux bâtiments ont offert le premier soir d'escale un coquetèle qui a réuni une centaine d'invités extérieurs - dont le vice-Premier ministre, ainsi que plusieurs ministres - sur la plate-forme hélicoptère du Jacques Cartier. En plus de la délégation française, était invitée une section de la Vanuatu mobile force avec leur musique. Les bâtiments ont ouvert leurs portes au public et un match de football a opposé l'équipe de la police locale à une formation militaire française. Au terme de cette escale, La Glorieuse a effectué divers exercices avec son homologue vanuatais : le patrouilleur Tukoro. Cet unique patrouilleur, offert par la Marine australienne, a pour mission la surveillance des eaux territoriales du Vanuatu.
(Cols Bleus n°2470 janv. 1999 - photo Marine nationale)


Octobre 1998 : Exercice Exia Sud 98 - Les grandes manoeuvres en Nouvelle-Calédonie

Le scénario de la manoeuvre a plus ou moins été bâti autour de "faits vécus" : l'intervention d'une force d'interposition qui va chercher à éviter que ne se produise ce qu'il est désormais coutume d'appeler "une épuration ethnique". Le bon déroulement de l'exercice n'a été rendu possible que grâce au déploiement d'imposants moyens terrestres, maritimes et aériens. Ont notamment participé à EXIA SUD 98 plusieurs compagnies du RIMaP/Nouvelle-Calédonie, dont une compagnie TAP, un escadron de reconnaissance et d'appui (composé de 3 pelotons d'auto-mitrailleuses légères et d'une section de mortier lourd), et deux compagnies du 42e BCS. La Marine a mis en place le patrouilleur P400 La Glorieuse, le Batral Jacques Cartier, un chaland de transport et une escadrille à deux Gardian. Les moyens air étaient pour leur part composés d'une cellule de quatre Puma SA 330 et un Fennec AS 555, ainsi qu'une cellule à 2 CASA CN 235.Un escadron de Gendarmerie mobile et une cellule PC ont également pris part à la manoeuvre. EXIA SUD 98 a aussi fait appel à un renfort Guépard, en l'occurence une compagnie de 65 hommes du RIMaP de Polynésie francaise, soit au total, plus de 2300 personnes.(... ...) . La montée en puissance de la Force multinationale de protection du Pacifique sud s'est poursuivie par le déploiement des troupes embarquées à bord du Jacques Cartier. Celles-ci ont alors entrepris de ratisser la région, en l'occurence un terrain plutôt hostile, inhabité et ce faisant, totalement démuni de réels points de repère. (... ...) Pour la première fois depuis très longtemps, en effet, de nombreux observateurs australiens et néo-zélandais ont été invités à suivre toutes les phases critiques de la manoeuvre sur le terrain. Ils ont, ainsi embarqué à bord du Batral Jacques Cartier et de La Glorieuse. (Armées d'Aujourd'hui n°236 dec 98)


Septembre 1998 : Le CEMAT monte à bord

En visite dans le territoire de Nouvelle-Calédonie du 29 septembre au 2 octobre 1998, le général d'armée Mercier, chef d'état major de l'armée de terre, s'est rendu à bord de La Moqueuse et du Jacques Cartier à l'occasion d'exercices interarmées.
Dans la soirée du 30 septembre, le général Mercier embarque sur La Moqueuse pour assister à l'exercice Maleurh (Mise à l'eau d'une unité de recherche humaine). Le lendemain, à bord du Jacques Cartier, l'exercice vise à évacuer des ressortissants français. Le commandant du Jacques Cartier a présenté le bâtiment et ses missions au CEMAT.
(Cols Bleus n°2462 du 14 novembre 1998)


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