Histoire
et actualités du BATRAL Jacques Cartier
Novembre
2009 : Opération « Lagoon Minex 09 »
Le
6 novembre 2009, à Nouméa, débute l’opération
multinationale de sécurisation du lagon calédonien « Lagoon
Minex 09 ». Le but est d’éliminer une partie des mines présentes
dans le lagon depuis la seconde guerre mondiale.
La phase
multinationale de l'opération de déminage du lagon calédonien
« Lagoon Minex », s'achève le 20 novembre 2009. En tout,
l'opération Lagoon Minex a mobilisé plus de 300 militaires. Les
50 plongeurs démineurs australiens, américains, néo-zélandais
et français dressent un premier bilan, « très positif »,
de cette mission d'élimination d'une partie des 1600 mines datant de
la seconde guerre mondiale encore présentes au fond du lagon. Au total,
sur 631 échos radars, 149 mines ont été identifiées,
dont 33 ont été éliminées.
La Marine
nationale a engagé le Jacques
Cartier,
un état-major de guerre des mines et un détachement de plongeurs
démineurs venus de métropole. L'Australie a participé en
déployant les chasseurs de mines Yarra et Gascoyne
(type Gaeta italien), ainsi que des plongeurs. Etaient également
présents, côté néo-zélandais, le bâtiment
océanographique Resolution et le bâtiment-base de plongeurs
Manawanui. Enfin, les Etats-Unis ont envoyé en Nouvelle-Calédonie
un groupe de plongeurs et 4 dauphins dressés.
Octobre
2009 : Opérations de secours aux Samoa
Le Jacques Cartier, appareillera début octobre
de Nouvelle-Calédonie, avec du matériel de la Croix-Rouge, pour apporter des
secours aux victimes du tsunami. L‘aide vient en plus des 2
avions militaires qui ont été envoyés de Nouméa et de Papeete. L‘assistance
française comprend des équipes médicales. Cinq jours de navigation sont nécessaire
pour rejoindre les Samoa.
Le Jacques Cartier, en arrêt
technique majeur, au bassin à Auckland, Nouvelle-Zélande (19 septembre 2008
- Photo Didier Bélier). |
Septembre-novembre
2008 : IPER à Auckland
Le Jacques
Cartier sera le 1er septembre, à Auckland.
Sa mise au sec en bassin de radoub est prévue le 4 septembre après des opérations
de dégazage. Avant le départ de Nouméa, il a été délesté d’une partie de ses munitions
qui ont été stockées au camp de Nandai (Bourail), le reste devant être déposé
à la base navale néo-zélandaise de Devonport. Sur sa route, le bâtiment a également
plagé dans la baie de Kuto pour y déposer un camion militaire GBC au profit du
centre de repos des armées de l’île des Pins.
Les travaux
en Nouvelle-Zélande porteront essentiellement sur le système de propulsion.
Le marché a été attribué à la DCNS qui travaillera en sous-traitance avec le
chantier néo-zélandais Fitzroy. Un autre industriel français, la société Barillec,
de Brest, renouvellera le réseau informatique du bord avec du personnel détaché.
Le chantier sera en outre mis à profit pour vérifier la porte d’étrave, et réviser
la grue. La sortie de bassin du Jacques
Cartier est prévue le 14 octobre. Une partie
de l’entretien se poursuivra à flot pour un chantier prévu pour se terminer
le 17 novembre, date d’appareillage d’Auckland. Le Jacques
Cartier est attendu à Nouméa le 22 novembre.
A sa sortie
d’Iper, le bâtiment disposera d’un potentiel de 4 000 heures ce qui devrait
l’amener jusqu’à la date prévue du retrait du service actif (RSA).
Mai 2007
: Sauvetage de pêcheurs
Le 15 mai, le Jacques
Cartier
quitte Wallis et fait route vers les Tonga, lorsqu'un veilleur aperçoit la lumière
rouge d'une fusée de détresse sur l’avant bâbord. Le temps est exécrable, la
mer formée par un fort vent d’est. Un contact radio avec les naufragés
est finalement obtenu. Il s’agit du Otumohemohe, un petit bateau de
pêcheurs de Neaifu, île vers laquelle le Batral fait route. À la dérive à plus
de 50 milles de leur port d’attache, les pêcheurs ont besoin d’assistance pour
relancer leurs moteurs et se mettre hors de danger.
La nuit étant trop noire et la mer agitée, décision a été prise d’attendre l’aube
pour mener l’opération. Le Jacques
Cartier reste à proximité des pêcheurs jusqu’à la première lueur du
jour. Une équipe de visite rejoint alors le bateau en zodiac. L’avarie rapidement
réparée, les pêcheurs tonguiens peuvent relancer les machines et reprendre leur
route. Le Jacques Cartier
et le Otumohemohe rallient Nieafu où il sont attendu. Reconnaissants, les pêcheurs
ont offerts aux marins du Jacques
Cartier quelques beaux poissons, produit de leur pêche.
Avril
2007 : Transport d'une bouée flottante à Futuna
Le Jacques Cartier
fait escale le 4 mai sur l'île de Futuna. Dans ses soutes, des fournitures et
des vivres, dans ses hangars, des véhicules tout terrain, sur le pont enfin,
une vedette rapide, le tout pour la gendarmerie. Mais le matériel transporté
ne se limite pas à cela. Le bâtiment de la marine nationale décharge aussi grâce
à sa grue sur le quai une BFI, une bouée flottante immergée, qui doit venir
compléter le dispositif de balisage maritime de l'entée de la passe de Nevea.
Janvier
2007 : JAPD
Pour la première fois à l’île des Pins, la journée d’appel de Préparation
à la Défense (JAPD) s’est déroulée à bord du Jacques
Cartier, qui a accueilli vingt-quatre jeunes de l’île. Le Batral est
arrivé à l’île des Pins le 8 janvier pour quitter
l’île le 10. Sur sa route pour Ouvéa, il s’arrête
pour des exercices de tir en pleine mer, puis fait escale à Tiga. À
Ouvéa, la population a le loisir de découvrir le bateau toute
la journée du 13 janvier, lors d’une opération portes ouvertes.
Novembre
2006 : Escale à Tadine
Après
une escale à Maré, le Jacques
Cartier fait route vers le Vanuatu pour récupérer une
quarantaine de militaires du génie, en mission humanitaire à Tanna
depuis un mois. La construction de deux classes dans une école et la
restauration du dispensaire étaient l’objet du déplacement.
Mission accomplie pour les soldats. Durant l’escale de Tadine, Le capitaine
de corvette de Cerval, commandant le Jacques
Cartier, a proposé aux scolaires et à la population de
Maré de découvrir le bateau et la vie à bord des cinquante-deux
marins qui composent l’équipage.
Octobre
2006 : Mission d'aide au Vanuatu
Le
Jacques Cartier quitte
Nouméa le 26 octobre pour participer à une mission (baptisée
Castor) de quatre semaines au Vanuatu. L'objectif est de convoyer une section
de génie du Rimap-NC et le matériel nécessaire (7 véhicules
dont un tracto-pelle, et des matériaux de construction) pour édifier
un dispensaire et rénover une école à Tanna. Le bâtiment
touche Port-Villa le lendemain, pour y embarquer des membres de la force de
police vanuataise, puis il dépose tous ses passagers et son fret à
Tanna le 28 octobre.
Juillet
2006 : Mission dans les états insulaires du Pacifique
Après
sa visite au roi des Tonga, à Nuku Alofa, l’équipage du Jacques
Cartier
a fait escale à Apia, la capitale des Samoa occidentales où, grâce à
la ligne de changement de date, le samedi 8 juillet a duré pour eux 48 heures.
Le Batral a ensuite appareillé le 10 juillet pour Wallis. Une délégation
de l'équipage y participe au défilé du 14 Juillet.
Avril
2006 : Missions humanitaire au Vanuatu
Parti
le 18 avril de Nouméa, le Jacques
Cartier
a embarqué vingt mètres cubes de produits de première nécessité (médicaments,
aliments, matériel scolaire), fournis par le Secours Catholique dans
le cadre d'une assistance humanitaire au Vanuatu. Les marchandises emportées
par le Batral seront débarquées à Port Vila. L’urgence, c’est la nourriture,
pour lutter contre la famine qui frappe le village de Graig Cove, sur l’île
d’Ambae. Rien ne pousse là-bas, à cause des pluies acides provoquées par le
volcan. 400 à 500 personnes y ont besoin de produits de base comme le riz, l’huile,
la farine pour faire le pain. Mais aussi du lait pour les enfants, plus difficile
à trouver.
Mars 2006
: Corto Maltese des temps modernes
Dans un article du 18 mars 2006, le quotidien " Les
Nouvelles Calédoniennes " nous présente le capitaine
de corvette Luc Gander, commandant le Jacques
Cartier
: des tempes grisonnantes, une carrure d’athlète et une grosse voix. « Il
arrive que des gens aient l’impression que je leur gueule dessus alors que je
leur parle normalement ! », plaisante-t-il. 52 hommes sont sous les ordres
de ce Corto Maltese des temps modernes.
Février
2006 : Assistance à Wallis et Futuna
Le Jacques
Cartier
appareille le 11 février pour se rendre à Wallis et Futuna afin d’assurer le
rétablissement de la liaison entre les îles de l’archipel et transporter les
populations. En effet, des pluies diluviennes ininterrompues depuis plusieurs
semaines ont rendu les pistes d’atterrissage impraticables et paralysent le
transport par voie aérienne. Près de 260 personnes dont de nombreux élèves scolarisés
à Wallis sont bloqués sur l’île de Futuna et 200 autres, comptant de nombreux
enseignants, attendent de pouvoir se rendre à Wallis.
Avril-mai
2005 : A la recherche de Lapérouse
Jusqu'au 16 mai 2005, le Jacques-Cartier
sert de base vie et de plate-forme scientifique à une nouvelle campagne de fouilles
pour tenter d'élucider les circonstances dans lesquelles Lapérouse
et les siens ont disparu. Une dizaine d'archéologues terrestres et sous-marins,
un linguiste du CNRS, un géophysicien et un médecin légiste participent à
ces fouilles. La mission Vanikoro 2005 rencontre des conditions exécrables pour
ses premiers jours, ce qui complique les opérations de recherche.
En vue d'une opération d'assistance humanitaire pour la population de Vanikoro
(600 personnes environ), parallèle aux recherches, le Batral
a embarqué une grande quantité de médicaments
et d'équipement de première assistance.
A Vanikoro, de nombreux objets ont été remontés à la surface : boucles de ceinture,
balles de mousquet, fragments de vaisselle en argent, étui à couteau...mais
surtout un compas azimutal dont on ignorait qu'il existait à l'époque du grand
explorateur, et qui est une découverte majeure. La campagne a aussi permis d'acquérir
la "quasi certitude", que La Boussole, navire que commandait Lapérouse,
gît sur le site dit de "la faille". L'autre site, "la fausse passe", abrite
le second navire L'Astrolabe.
Mars 2005
: Escale à Kuto
Le Jacques
Cartier est
venu s’amarrer à Kuto, le 15 mars. Il y a déchargé du matériel de construction
destiné au centre interarmée de l’Igésa, dont les bungalows sont en cours de
rénovation. Il a aussi amené à la gendarmerie de nouveaux véhicules. Sitôt son
déchargement effectué, il a pris la direction de Maré, puis de Tiga où le LCVP
sera utilisé pour décharger sa marchandise, avant de se rendre à Ouvéa.
... 2004
: Passage au bassin à Brisbane
Les travaux de coque, ne pouvaient pas être réalisés
en Nouvelle-Calédonie pour le Jacques
Cartier car il est
trop gros pour la cale de halage de Nouville. Après un appel d’offres, le travail
a été réalisé au chantier Forgacs, à Brisbane (Australie). Il a porté sur la
pose de quelques placards, le contrôle des soudures, de l’hydraulique et sur
tout ce qui était chaudronnerie spécialisée marine. L’équipage a assuré la surveillance
du bâtiment, des travaux et assuré les petits travaux courants d’entretien.
C’est par ailleurs l’équipage du Batral et le personnel de l’atelier de la base
Chaleix qui ont assuré l’entretien des moteurs car il ne s’agissait que d’une
visite intermédiaire.
Janvier
2004 : Le Jacques Cartier à la rescousse de La Glorieuse
Début janvier 2004, d'importantes fuites de
gaz au niveau du collecteur d'échappement de la cheminée babord
de La Glorieuse avait
été détectées. En cause la rupture de la boulonnerie.
Avec l'aide de la grue du Jacques
Cartier, le silencieux est
débarqué, et une équipe de la base navale de Nouméa
effectue la réparation. Le 28 janvier, un problème similaire est
découvert sur tribord. Des moyens lourds seront alors mis en place pour
permettre au patrouilleur d'appareiller le 24 février.
Mars-avril
2004 : Action humanitaire au Vanuatu
Après le passage du cyclone Ivy, qui a épargné
la Nouvelle-Calédonie, mais ravagé quelques petites îles du Vanuatu, le batral
a apporté son concours à diverses organisations humanitaires, transportant
environ 40 m3 de matériel et de nourriture à destination d’Efaté, ainsi que
600 sacs de riz pour l’île de Tanna. Parallèlement, l’opération «Castor»
a été conduite en coopération avec une section du génie du Rimap-NC. 50 tonnes
de matériel, représentant un volume de 100 m3 de matériaux de construction,
ont été livrées à Lénakel, port principal de Tanna. Dans des conditions délicates
d’accostage, le Jacques Cartier a montré une détermination permanente pour effectuer
un déchargement de 7 heures, malgré la houle et le ressac. L’école de Lonoo
a été reconstruite et, le 19 avril, elle a été inaugurée en présence du Comsup
Nouméa et des autorités locales.
La mise en place de dispositifs de concentration de poissons (DCP) a
été demandée par l’ambassade de France à Port-Vila. Le Jacques Cartier a donc
changé son programme initial pour prêter son concours au mouillage de DCP au
large des îles de Vanua Lava, de Mallicolo et d’Ambrym, cette dernière étant
connue pour ses magnifiques tambours et totems. Enfin, la mécanisation des unités
du Rimap-NC a été menée sur le nouveau site de plageage de N’Go, qui laisse
entrevoir de nombreuses possibilités d’entraînement dans le sud de la Nouvelle-Calédonie.
Au Vanuatu, deux plages ont été explorées et pourront servir à de futures activités
de coopération. (Brèves MN)
Novembre
2003 : Manœuvres interarmées
Du 19 au 26 novembre dernier, le Jacques
Cartier participait à l’exercice
"Camp de brousse" avec le régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie(Rimap/NC).
Réalisation d’une projection, d’un débarquement, mais aussi évacuation de ressortissants
et coopération interarmées ; tels étaient les objectifs de ce Camps de brousse,
répétition de l’exercice interarmées de juin 2004 traditionnellement appelé
"Croix du Sud". Quatre bâtiments français basés en Nouvelle-Calédonie, deux
navires australiens, un néo-zélandais et un tongien devraient y participer.
(Brèves MN)
Mars
2003 : Les ravages du cyclone Erica
Erica, pour certains le pire cyclone du siècle, a frappé
de plein fouet la Nouvelle-Calédonie le 14 mars. Le Jacques
Cartier, mouillé en baie de Prony, ses deux moteurs en fonction,
chassera sur plusieurs centaines de yards tout en
enregistrant un vent établi à 70-75 noeuds et des rafales à
94 noeuds. La Glorieuse,
à l'abri en baie d'Ire, affronte les assauts du vent et chasse de 200
yard. Heureusement les deux bâtiments ne subissent pratiquement pas de
dommage et les équipages en sont quitte pour une belle frayeur.
L'assistance aux populations a été la mision prioritaire de la
Marine à l'issue du cyclone. Le Jacques
Cartier
transporte vers l'île des Pins des produits de premières nécessité
et des matériaux pour la réalisation de travaux urgents. Son équipage
participe au déblaiement du sire du village de vacances Igesa, touché
par a chute de nombreux arbres.
Novembre-décembre
2002 : Mission au Vanuatu
Quittant Nouméa le 24 novembre, avec à
son bord du matériel et la section du génie du RIMAP/NC (Régiment
d'Infanterie de Marine), le Jacques
Cartier a mis le cap vers le Vanuatu. Il arrive
à Port Vila, pour une courte escale technique, puis relâche à
Luganville, sur l'île d'Espiritu Santo. Pendant que les hommes du RIMAP/NC
procède en 15 jours à la réfection du toit du collège,
le Jacques
Cartier visite 6 autres îles, reconnaissant
entre autre les sites de plageages sur les îles d'Aoba et Vanua Lava.
De retour à Port Vila pour une escale de 3 jours, Il a ensuite reconnu
l'île d'Erromango avant de récupérer les hommes du RIMAP
à Luganville pour un dernier transit vers Nouméa. (Cols Bleus)
Février
2002 : Aide humanitaire au royaume des Tonga
L'équipage du Jacques
Cartier a procédé, le vendredi 22 février, à Papeete, à l'embarquement
de vivres et de matériaux de construction destinés à l'archipel des Tonga, touché,
le 31 décembre dernier, par le cyclone Waka. L'aide embarquée, soit 85 tonnes
au total, est constituée de matériel mis à disposition par l'Etat et d'un lot
provenant du comité tahitien de la Croix-Rouge française,
répondant à des besoins précis exprimés par les autorités tongiennes. Outre
le matériau et les équipements nécessaires à la reconstruction des habitations
détruites, trente tonnes d'aide alimentaire et vingt tronçonneuses utiles au
dégagement des terres cultivables ont été transportées par le Jacques
Cartier. (Brèves site MN)
Aout
2001 - février 2002 : IPER
Après avoir quitté Nouméa le 13 août 2001, le Jacques
Cartier est arrivée à Papeete le 25 août pour y effectuer une IPER (Indisponibilité
Pour Entretien et Réparation) d'environ 6 mois sous la responsabilité
de la direction du Service Soutien de la Flotte. Les priorités ont été
données à la coque en général (sablage, dépose
des portes d'étrave) et aux installations de propulsion. Deux mois de
bassin à Tahiti ont été nécessaires pour mener à
bien tous ces travaux. La fin de travaux avait été prononcée
le 25 janvier, mais lors des essais à la mer qui ont suivis, une avarie
sur le moteur bâbord (coussinet de tête de bielle et villebrequin
détérioré) ont conduit à une réparation suplémentaire.
Le bâtiment a été disponible le 22 février. (MCO.com)
L'équipage du bâtiment a été accueilli au rythme du tamuré, le cou fleuri
de collier de fleurs. |
???
2001 : Départ en mission
Le Jacques Cartier
a appareillé pour près de 6 mois d'absence de son port base avec un équipage renouvelé
d'un tiers. Une traversée d'une dizaine de jours l'a conduit à Port Vila où il
a livré 20 m3 de fret caritatif au profit du Secours catholique de Nouvelle Calédonie
ainsi que des matériels et équipements destinés au VMF (Vanuatu Military Forces),
don de la Gendarmerie nationale de Nouvelle Calédonie. Le BATRAL a ensuite effectué
une brève escale à Wallis avant de rejoindre le port de Papeete, où l'équipage
du bâtiment a été accueilli au rythme du tamuré, le cou fleuri de collier de fleurs.
(Cols Bleus / photo Marine
nationale)
Novembre 1999
à janvier 2000 : Opération Santal
Après
le référendum du 30 août 1999 et la victoire des indépendantistes,
le Timor oriental a vécu des heures douloureuses. L'Interfet (International
Force East Timor) est intervenue pour rétablir la paix et apporter
son aide à la population. La Marine nationale a contribué
à cette opération en y envoyant le Vendémiaire,
le Prairial, le Siroco
et enfin le Jacques Cartier
qui quitte la Nouvelle Calédonie le 20 novembre 1999. Après avoir
pris la relève du Prairial,
le Batral accoste à Darwin (Australie) ou les premiers contacts
sont établis avec l'Interfet.
Dès le lendemain,
le Jacques Cartier
fait route vers Dili, capitale du Timor oriental, où il arrive le
2 décembre 1999 avec un premier chargement (matériaux de construction,
palettes diverses pour les ONG,...) qu'il déchargera le lendemain, avant
de repartir dans la soirée vers Darwin. Au 2ème passage
à Dili, les marins du Jacques
Cartier découvrent la ville et ses maisons
détruites. Les pluies abondantes ayant endommagé les routes, le
Batral est sollicité pour effcetuer un transport de Dili à
Suaï, sur la côte sud de l'île. Le débarqument s'effectuera
par LCVP. Pour le retour vers Darwin, un groupe de soldats canadiens et leur
matériel embarqueront à bord. Noël à Darwin au
mouillage, puis le nouvel an à quai. Le 12 janvier 2000 au plan incliné
du port de Dili, ultime étape du périple, le Batral embarque les
derniers véhicules et matériels du détachement de l'armée
de terre déployé au Timor oriental. C'est la fin de l'engagement
français dans cette opération. Deux semaines plus tard, le 26
janvier au matin, et après avoir fait une escale de ravitaillement à
Cairns, le Jacques Cartier
retrouvait la Nouvelle Calédonie. (Cols
Bleus n°2522 du 18 mars 2000 / photo Marine nationale)
Décembre
1999 : Opération Santal - Allègement du dispositif
Début décembre, les armées vont procéder à
l'allégement du dispositif au Timor oriental. La situation s'étant
stabilisée, les mesures de précaution prises initialement ne se
justifie plus. Le Siroco, qui
a acheminé entre Darwin, Dili, Suaï et Oekussi dans l'enclave d'Ambeno,
des véhicules et du fret humanitaire, va être remplacé par
le Jacques Cartier,
plus adapté aux flux logistiques entre l'Australie et le Timor. Le dispositif
médico-chirurgical va laisser place à un dispensaire, permettant
ainsi aux ONG de prendre progressivement le relais de l'assistance médicale.
Le volume des force française sera de 140 hommes à compter du 15
décembre 1999. (Cols
Bleus n°2508 du 27 novembre 1999)
Mai
1999 : Escale à Pago Pago
Le 25 mai 1999, le Jacques
Cartier quitte les Samoa américaines, après avoir passé
trois jours à Pago-Pago, sur l'île de Tutuila. Une coupure bienvenue
dans notre long transit vers Papeete. Ce grand week-end a permis de découvrir
une île assez peu connue et rarement visitée par les bâtiments
français. (... ...) Le Jacques
Cartier fait maintenant route vers Papeete et pour ses derniers jours
de mer avant l'IPER, la météo a décidé de ne pas
le ménager. Un repos bien mérité de quelques mois lui redonnera
toutes ses forces.
Février
1999 : Escale à Auckland - Sauvetage de l'Amini-55
Avant d'appareiller pour Auckland, le lundi 22 février,
l'équipage du Jacques Cartier
profite de son week-end de repos à Nouméa. Cependant, le dimanche
à 15 heures, le cyclone Franck surprend les trois navigateurs de l'Armini-55
rentrant de l'île de Lord Haw (Australie). L'Armini-55 est un superbe
voilierde 17 mètres construit à Auckland. Les skippers sont encore
à 250 nautiques dans le sud de Nouméa lorsqu'ils décident
d'abandonner leur voilier qui est en train de couler, pour rejoindre leur radeau
de survie.
Le Jacques Cartier
précipite son départ pour arriver le lendemain au point du naufrage.
Localisé par un P3C néo-zélandais, les naufragés
sont récupérés sains et saufs par le Batral après
49 heures et 65 nautiques de dérive et d'angoisse.
L'équipage, particulièrement motivé par ce sauvetage, s'occupe
au mieux des trois hommes et c'est dans un climat convivial que le Jacques
Cartier poursuit sa route vers Auckland, malgré
une mer qui garde les marques de la tempête. L'arrivée à
Auckland est très émouvante, sur le quai, les familles et les
amis attendent impatiemment les miraculés. Les journalistes sont venus
nombreux et assurent une importante couverture médiatique de l'événement. Dans
un pays portant un tel intérêt à la mer et à la voile en particulier, le sauvetage
de ces navigateurs par la Marine nationale, représente une formidable contribution
à l'image de la France.L'accueil chaleureux de la population confirme d'ailleurs
le renouveau des relations entre la France et la Nouvelle-Zélande. Dans
le cadre de la coopération avec la Marine de Nouvelle-Zélande,
le Jacques Cartier
a appareillé le lundi 1er mars avec à son bord huit marins néo-zélandais
pour son transit vers Christchurch. (Cols
Bleus n°2478 20 mars 1999)
Janvier 1999
: Escale à Wallis et Futuna
Le 12 janvier 1999,
c'est un Jacques Cartier
flambant neuf qui appareille pour Wallis et Futuna. Après un mois et demi de
piquage et de peinture à quai, il est temps pour tous de larguer les amarres.
Le Batral embarque deux compagnies du RIMaP-NC. La 2ème compagnie sera
débarquée à Lifou où elle participera à la fête de Loréna 1999. La 1ère
compagnie, quant à elle, nous accompagne jusqu'à Futuna pour les uns, Wallis
pour les autres, afin d'y rechercher les informations nécessaires à la mise
à jour du plan cyclonique des FANC. Le Batral achemine également des véhicules
pour la Gendarmerie.
Le transit jusqu'à Futuna est calme. (... ...) Le dimanche 17 janvier au matin,
le Jacques Cartier
accoste au wharf de Sigave. Des pluies torrentielles s'abattent sur le secteur.
Ajoutées à la fatigue du voyage, elles rendent les premières heures d'escale
peu engageantes. Le ressac important fait chanter les aussières.
Le traditionnel cocktail qui doit se tenir sur la plage arrière verra la présence
des deux rois de l'île qui portent la traditionnelle robe, sans chaussures
pour la plupart, mais leur attitude n'en est pas moins élégante et altière.
Assis sur les chaises que l'on a fait venir en toute hâte, les deux rois, impassibles,
participent à distance aux réjouissances. Entre deux séances de photos, ils
se laissent aisément convaincre d'accepter un verre, un quart de sourire aux
lèvres. Ils resteront au total une heure, quatre fois plus longtemps que
ce à quoi on pouvait raisonnablement s'attendre, nous confie le député.
Le premier contact est fragile mais réussi et prometteur.
Dès le lendemain,
les matelots profitent du bus, un peu bringuebalant mais bien pratique, mis
à notre disposition pour découvrir "l'enfant perdu", surnom donné
à Futuna par Bougainville. Le CC Geoffroy de Beaucorps, commandant le Jacques
Cartier, et le capitaine Correa commandant la
21 compagnie, rendent officiellement visite aux rois. Ils partent «faire coutume»,
préalable incontournable à toute visite sur ce territoire. Après un échange
de cadeaux, tapa dans un sens, tape de bouche dans l'autre, et par l'intermédiaire
du porte-parole puis de l'interprète, le commandant expose sa mission au roi
qui l'accueille. Ce dernier comprend le français et le parle très bien. Mais
la coutume et son rang veulent qu'il ne s'adresse pas directement aux invités.
Le roi répond en présentant brièvement les problèmes de l'île et l'aide qu'il
attend de l'armée : ces derniers temps on a retrouvé sur les côtes de Wallis
et de Futuna du matériel de pêche sophistiqué, des balises de filets dérivants,
une pièce d'un grand filet et une embarcation. Le pillage des ressources
halieutiques de l'île inquiète le roi.
Cependant, notre
mission ne s'arrête pas à Futuna. Les repérages faits, nous laissons la 4ème
section de la 1ère compagnie du RIMaP-NC à pied d'oeuvre et appareillons
le mercredi 20 pour Wallis. Le lendemain matin, nous embouquons l'étroite
passe de Honikulu. Après une heure de chenalage Wallis apparaît. Nous
n'avons guère de temps puisque nous ne restons qu'une journée et demi : le débarquement
du dernier module du RIMaPNC se fait rapidement, les gendarmes viennent réceptionner
leur matériel. Le lendemain pour le CC de Beaucorps et le capitaine Correa,
visite officielle chez le roi de Wallis, le seul qu'ils n'aient pas encore rencontré.
Finalement, le
samedi 23 janvier, il est déjà temps de partir. Nous empruntons les routes inverses
de l'aller pour récupérer au fur et à mesure les marsouins que nous avons déposés.
Le député de Futuna, qui, entre temps, s'est rendu à Wallis par avion, nous
fait l'honneur de prendre passage à bord jusqu'à Futuna. Pour le retour nous
nous attendons au pire : depuis deux semaines, les messages affluent concernant
tantôt Dany, tantôt Pete ou encore Olinda. Des vents de 70 ou 80 noeuds menacent
de nous barrer la route de Nouméa. Mais la mer est encore calme ce qui nous
permet d'étudier et de trier la documentation que nous ramenons pour mettre
à jour le plan cyclone.
Finalement, plus
nous avançons et plus la mer est belle, comme si les éléments s'écartaient au
passage du Jacques Cartier,
tel un pèlerin de retour du bout du monde. (Cols
Bleus n°2484 du 1er mai 1999)
De gauche à droite : SE M.Moreau (ambassadeur
de France au Vanuatu), le CC de Beaucorps (cdt Jacques
Cartier), M. Jimmy et son épouse (vice-premier ministre) et
le LV Yann Lefébure, commandant La
Glorieuse.
|
Décembre
1998 : Escala au Vanuatu
À la fin de l'automne
dernier, le patrouilleur La
Glorieuse appareille de Nouméa pour rejoindre le batral Jacques
Cartier devant Port-Vila, capitale du Vanuatu.
Les deux bâtiments, avec leurs équipages, ainsi qu'une section du Régiment d'infanterie
de marine du Pacifique (Rimap) embarquée sur le batral, sont attendus pour une
escale de quelques jours. Le gouvernement du Vanuatu s'attache à maintenir d'excellentes
relations avec la France.
Afin d'entretenir ces relations, les deux bâtiments ont offert le premier soir
d'escale un coquetèle qui a réuni une centaine d'invités extérieurs -
dont le vice-Premier ministre, ainsi que plusieurs ministres - sur la plate-forme
hélicoptère du Jacques Cartier.
En plus de la délégation française, était invitée une section de la Vanuatu
mobile force avec leur musique. Les bâtiments ont ouvert leurs portes au public
et un match de football a opposé l'équipe de la police locale à une formation
militaire française. Au terme de cette escale, La
Glorieuse a effectué divers exercices avec son homologue vanuatais :
le patrouilleur Tukoro. Cet unique patrouilleur, offert par la Marine
australienne, a pour mission la surveillance des eaux territoriales du Vanuatu.
(Cols Bleus n°2470
janv. 1999 - photo Marine nationale)
Octobre 1998
: Exercice Exia Sud 98 - Les grandes manoeuvres en Nouvelle-Calédonie
Le
scénario de la manoeuvre a plus ou moins été bâti autour de "faits vécus" :
l'intervention d'une force d'interposition qui va chercher à éviter que ne se
produise ce qu'il est désormais coutume d'appeler "une épuration ethnique".
Le bon déroulement de l'exercice n'a été rendu possible que grâce au déploiement
d'imposants moyens terrestres, maritimes et aériens. Ont notamment participé
à EXIA SUD 98 plusieurs compagnies du RIMaP/Nouvelle-Calédonie, dont une compagnie
TAP, un escadron de reconnaissance et d'appui (composé de 3 pelotons d'auto-mitrailleuses
légères et d'une section de mortier lourd), et deux compagnies du 42e BCS. La
Marine a mis en place le patrouilleur P400 La
Glorieuse, le Batral Jacques
Cartier, un chaland de transport et une escadrille
à deux Gardian. Les moyens
air étaient pour leur part composés d'une cellule de quatre Puma SA 330 et un
Fennec AS 555, ainsi qu'une cellule à 2 CASA CN 235.Un escadron de Gendarmerie
mobile et une cellule PC ont également pris part à la manoeuvre. EXIA SUD 98
a aussi fait appel à un renfort Guépard, en l'occurence une compagnie de 65
hommes du RIMaP de Polynésie francaise, soit au total, plus de 2300 personnes.(...
...) . La montée en puissance de la Force multinationale de protection du Pacifique
sud s'est poursuivie par le déploiement des troupes embarquées à bord du Jacques
Cartier. Celles-ci ont alors entrepris de ratisser
la région, en l'occurence un terrain plutôt hostile, inhabité et ce faisant,
totalement démuni de réels points de repère. (... ...) Pour la première fois
depuis très longtemps, en effet, de nombreux observateurs australiens et néo-zélandais
ont été invités à suivre toutes les phases critiques de la manoeuvre sur le
terrain. Ils ont, ainsi embarqué à bord du Batral Jacques
Cartier et de La
Glorieuse. (Armées d'Aujourd'hui n°236 dec 98)
Septembre
1998 : Le CEMAT monte à bord
En visite dans
le territoire de Nouvelle-Calédonie du 29 septembre au 2 octobre 1998,
le général d'armée Mercier, chef d'état major de
l'armée de terre, s'est rendu à bord de La
Moqueuse et du Jacques
Cartier à l'occasion d'exercices interarmées.
Dans la soirée du 30 septembre, le général Mercier embarque
sur La Moqueuse pour
assister à l'exercice Maleurh (Mise à l'eau d'une unité
de recherche humaine). Le lendemain, à bord du Jacques
Cartier, l'exercice vise à évacuer
des ressortissants français. Le commandant du Jacques
Cartier a présenté le bâtiment
et ses missions au CEMAT.
(Cols Bleus n°2462
du 14 novembre 1998)