Les hommes en mer, de Trafalgar au « Vendée Globe »

Par Jean-Louis LENHOF

Pour comprendre ce que fut le travail des gens de mer et ainsi mettre en perspective les réalités actuelles, il faut s’embarquer à bord des navires, étudier la logique technique de leur mise en oeuvre, s’intéresser au fonctionnement de leur espace socioprofessionnel. Il faut aussi pénétrer dans les bureaux des armateurs et des ministres de la marine. Le présent ouvrage invite à un tel voyage virtuel. La mer étant le monde de l’imprévu, il reprend le dossier d’événements maritimes célèbres (naufrages de la Méduse et du Titanic ; batailles de Trafalgar, de Midway, etc.), mais il propose aussi un éclairage concret sur des aspects plus structurels, méconnus du grand public : tels l’intensification du travail à bord des voiliers rapides ou les relations sociales à bord d’un grand cuirassé. Les gens de mer, passeurs indispensables, ont su s’adapter à la révolution technique permanente, mais celle-ci va peut-être les faire disparaître des océans. On nous prédit des cargos et porte-avions automatisés, sans personne à bord. Les verrons-nous bientôt croiser la route des derniers hommes à affronter la haute mer, les skippers des catamarans de compétition ?

Présentation de l’auteur : Jean-Louis Lenhof, agrégé d’histoire, docteur en histoire contemporaine, est maître de conférences à l’Université de Caen Basse-Normandie, où il co-dirige un pôle pluridisciplinaire d’études maritimes. Ses recherches portent sur la modernisation économique et la gestion de la main-d’œuvre dans l’Europe du XIXe siècle, avec une attention plus particulière portée aux derniers voiliers de commerce au long cours.

Armand Colin, 17 x 25 cm, broché, 798 pages de texte + 16 pages d’illustrations hors-texte, 39 euros.