Les bâtiments ayant porté le nom de GFA


La gabare Girafe, que l'on voit ici à gauche, est employée en mai 1910 lors du renflouement du submersible Pluviose. Ce dernier ayant coulé par 22 mètres, à 2 milles de Calais, après un abordage avec le paquebot Pas-de-Calais, lors d'une remontée en plongée,.
Deux bâtiments ont déjà porté le nom de Girafe :

- une gabare construite aux Ateliers et Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire en 1885 et mise à flot en 1886. D'un déplacement de 272 tonnes pour une longueur de 36,5 mètres et une puissance motrice de 200 CV, elle est affectée à Cherbourg. Les renflouements des sous-marins Pluviose en 1910 et UB26 en 1916 constituent ses principaux faits d'armes. Modifiée en juillet 1924 pour le mouillage de filets d'obstruction, Girafe est placée en réserve de 1926 à 1929 et armée lors des carénages d'une autre gabare, La Fidèle. Saisie en Grande-Bretagne le 3 juillet 1940, elle sert sous pavillon anglais comme surveillant de barrage avec le symbole Z179. Restituée à la France en 1945, Girafe est affectée à la DP Brest jusqu'à sa condamnation le 26 novembre 1957 sous le numéro Q100 ;

- Un chalutier brésilien, le Palomita, lancé en 1896 aux chantiers Seebeck AG Geestmünde à Bremerhaven en Allemagne. D'une longueur de 32,33 mètres pour un déplacement de 150 tonnes, il est acheté en 1917 pour les besoins de la Grande Guerre et baptisé Girafe II. Armé en dragueur auxiliaire, il est basé à Dakar jusqu'à son désarmement en 1919.


Deux bâtiments ont déjà porté le nom de Lama :

- Un remorqueur de 200 CV mis en service avant la guerre de 1870 à Rochefort-sur-Mer. Il est principalement utilisé pour le remorquage des navires à voile montant ou descendant la Charente. Comme les autres unités de la Direction du Port charentaise, il est utilisé pour le transbordement des bagnards à bord du navire-prison Loire à Saint-Martin-de-Ré. Après 1914, le remorqueur est modifié pour remplir le rôle de gabare, sa dernière mission consistant à réorganiser les mouillages sur la Charente lors de la fermeture de l'arsenal de Rochefort-sur-Mer en 1927. Placé en réserve à Lorient, Lama est condamné et rayé de la liste de la flotte le 12 novembre 1928 ;

- Un remorqueur belge de 300CV, le Rivière, acheté le 18 février 1940 et rebaptisé Lama. Affecté à la DP Cherbourg, il est saisi par les Anglais le 3 juillet 1940 à Southampton qui l'emploient comme surveillant de champs de mines sous le nom de Greenfish. Restitué à la France en 1946, le remorqueur est condamné le 27 juin 1949 à Cherbourg.


Le remorqueur de 200 CV Lama (1870-1928).

Le remorqueur de 300 CV Lama (1940-1946).

(Texte Franck Dubey ; Remerciements Alain Croce)


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