Les bâtiments ayant porté le nom d'Eurydice

Sept bâtiments de la marine de guerre française ont porté le nom d'Eurydice

Une goélette réquisitionnée (1793 - 1796) construite au Havre en 1793. Cette goélette de pêche, baptisée Armande, est réquisitionnée en avril 1793 et désignée aviso. Elle sera employée à divers escortes de navires marchands et reconnaissances entre Le Havre et Cherbourg, Saint Valéry/Somme, Sallenelles, Cherbourg et Dieppe. En mai 1795, elle est renommée Eurydice. Elle est rendue à son armateur en avril 1796. (Caractéristiques : 25 t ; 2 canons).

Une frégate de 44 canons ex-hollandaise (1801 - 1814) construite au chantier Glavim (Rotterdam, Pays-Bas). Elle est mise à flot à Hellevost Sluys le 21 avril 1801 sous le nom d'Eurydice pour le compte de la marine hollandaise. Incorporée en juillet 1810 dans la Marine impériale lors de la "réunion" du Royaume de Hollande à l'Empire français, elle sera utilisée au sein de l'escadre de l'Escaut à partir de 1811. Elle est rendue aux Hollandais à Anvers en avril 1814, et terminera sa carrière en 1847, dans la Marine de guerre hollandaise.


La corvette Eurydice (1849-1877)

Une frégate de 44 canons type Antigone (1812 - 1825) baptisée Eurydice le 31 juillet 1809, elle est mise sur cale à Lorient-Caudan la même année, sur les plans de la Cornélie. Le 9 septembre 1811, elle est rebaptisée Atalante, pour éviter toute confusion avec la prise hollandaise précedente. Elle est mise à flot en juin 1812. Son nom s'adaptera aux divers changements de régime. Rebaptisé Duchesse d'Angoulème le 30 août 1814, elle aura à peine le temps de faire une campagne à la Martinique y amenant M. de Vaugirard nouveau gouverneur, avant de retrouver son nom d'Atalante le 22 mars 1815 pendant les Cent jours. Elle est à nouveau rebaptisée Duchesse d'Angoulème le le 15 juillet 1815, nom qu'elle gardera jusqu'à la fin de sa carrière. Elle sera démolie en 1825 au bassin à Brest.

Une frégate de 44 canons (1810 - 1825) mise à flot à Saint Malo le 30 octobre 1810. Baptisé dans un premier temps Pregel, elle est renommée Eurydice le 6 février 1814 (elle reprendra temporairement son nom de Pregel pendant les Cent jours du 23/3/1815 au 15/7/1815). De 1816 à 1817 elle fait une campagne aux Antilles. Désarmé à son retour à Brest, elle y est refondue l'année suivante. Elle repart en 1823 pour une nouvelle campagne, stationnaire à la Guadeloupe. En 1823-24, elle participe à la guerre d'Espagne (bombardement de Cadix). Condamnée le 20 juin 1825, elle est démolie la même année sur cale à Brest.

Une corvette de 28 canons (1849 - 1877) dont la construction commence le 26 septembre 1846 au nouvel arsenal de Cherbourg. Mise à flot le 23 mai 1849, elle est armée le 10 septembre. Sa carrière est marquée par de multiples campgnes à travers le monde. De 1850 à 1851, on la croise à Teneriffe, Rio de Janeiro, La Réunion et Madagascar. En 1852, elle navigue de Pondichéry à Aden, explore la côte sud du Yémen, va jusqu'à la Réunion puis rentre à Toulon où elle est désarmée en décembre. En 1853-54, elle fait campagne en Amérique du Sud et Pacifique, participe avec la Forte au bombardement des fortifications russes de Petropawlosk au Kamchatka en août 1954. Elle repart de Toulon en 1856 pour une 3e campagne dans le Pacifique. D'autres voyages auront lieu aux Antilles, AOF, Saint Pierre et Miquelon, puis au Gabon. Condamnée en 1877, elle servira pendant encore deux ans comme magasin hôpital à Libreville. (Caractéristiques : 600 t ; 43 x 12 x 4 m ; En bois ; A gaillards ; 1861 : Refondu en transport à voiles ; 253 h, 86 h en transport ; II.30 + II.22 + XXIV.16, 1855 : XXII).


Sous-marin Eurydice (1927-1942)

Un sous-marin de moyenne patrouille de défenses des côtes type Ondine (1929 - 1942) construit au chantier Augustin Normand du Havre à partir de 1924. Mis à flot le 31 mai 1927, il entre en service le 1er septembre 1929, date à laquelle il est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins basée à Cherbourg. L'entrée en guerre le surprend alors qu'il est en carénage à Oran. Grenadé sans succès par un torpilleur anglais lors de l'attaque de Mers-el- Kébir (7/1940), il rallie Bizerte en septembre. Il est en gardiennage d'armistice à Oran d'octobre 1940 jusqu'à 1941, puis rallie Toulon le 14 mai. Sa carrière dans la marine française se termine trsitement le 27 novembre 1942, lorsqu'il est sabordé au bassin Vauban Nord-Ouest de l'arsenal de Toulon. Saisi par les Allemands, renfloué puis remis au Italiens, il est à nouveau coulé le 5 juillet 1944 à Brégaillon lors d'un bombardement allié. Renfloué en avril 1945, il sera utilisé comme flotteur. (Caractéristiques : 626 t ; 1200 cv ; 65,98 x 4,94 m ; 787t.pl ; 2 moteurs électriques 500cv ; 2 diesel 600cv ; VII.TLT.550 + XVIII.torp + I.75 + II.mitrailleuses.8 ; Symb. de coque : EY, 44, 144).

Le dernier bâtiment ayant porté le nom d'Eurydice est le sous-marin de 800 tonnes (1964-70).

(Texte : Net-Marine ; Photos collection JM Dubois ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)


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