Dimensions |
Longueur : |
49,60 x 5,80 x 10 mètres |
Déplacement |
Déplacement : 400 tonnes
Genève, 543 tonnes en surface, 669 tonnes en plongée.
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Armement |
4 tubes lance-torpilles fixes intérieurs
de 550mm (4 autres torpilles sont en réserve). |
Equipage |
6 officiers, 34 hommes
d'équipage |
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Energie - Propulsion |
Moteurs : |
Propulsion diesel électrique
(2 moteurs SEMT- Pielstick, 12 cylindres) |
Hélice : |
1 hélice |
Batterie : |
160 éléments
d'accumulateurs au plomb (poids 60 t) |
Puissance propulsive : |
1300 ch (956 kW) |
Immersion maximale
: |
supérieure à
200 mètres |
Vitesse maximale : |
16 nds en plongée
électrique - 7 nds au Schnorchel - 12.5 nds en
surface |
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Une
double coque
Le sous-marin possède deux coques. La coque intérieure, épaisse de
2,8 cm d'épaisseur, qui abrite l'équipage et les appareils nécessaires
au fonctionnement, est construite pour résister, en plongée, à l'énorme
pression de l'eau. Selon le principe de Pascal, cette pression est de 1kg
/cm2 pour une profondeur de 10 mètres. A 200 mètres - son immersion maximale
d'emploi - l'Argonaute est donc soumis à une pression de 20 kg /
cm2. Par sécurité, sa coque épaisse est calculée pour résister jusqu'à
400 mètres. La coque extérieure, mince, est une carène profilée de manière
hydrodynamique pour assurer une bonne tenue à la mer en surface et une bonne
pénétration dans l'eau en plongée.
Le
Schnorchel
Le sous-marin est équipé de moteurs Diesel pour la navigation en surface
et pour la navigation en plongée des moteurs électriques alimentés par des
grosses batteries d'accumulateurs, elles mêmes rechargées par les moteurs
Diesel. On peut cependant utiliser les moteurs Diesel à l'immersion periscopique
(12m) grace à un dispositif spécial, le Schnorchel, qui amène l'air
aux moteurs et sert de conduit d'échappement aux gaz brulés. Le Schnorchel
: dispositif spécial permettant au sous-marin de naviguer en plongée avec
ses moteurs Diesel. Seule sa tête dépasse au dessus de l'eau. Les
gaz d'échappement sont évacués par l'un des conduits du Schnorchel.
Ils peuvent aussi servir à achever la vidange des ballasts quand le sous-marin
refait surface. La tête du Schnorchel et munie d'un clapet qui se
ferme automatiquement lorsque la mer defèrle par dessus. Même au Schnorchel,
charger la batterie est une opération risquée : à faible immersion, le sous-marin
reste repérable, visuellement, par radar ou à cause du bruit des moteurs
diesels. Les sous-marins diesels, en outre, sont limités en plongée par
la capacité de leur batterie, et ne peuvent soutenir leur vitesse de pointe
(20 noeuds) que pendant environ une heure.
Un
espace particulièrement réduit
Les quarante hommes d'équipage, entassés dans un espace très réduit, ont
une vie peu confortable. Seuls ceux qui ne sont pas de quart peuvent
s'allonger et dormir, c'est le régime de la «bannette chaude», avec
deux couchettes pour trois. L'eau douce est uniquement réservée pour
la boisson et la cuisine, et le cuisinier faisait des miracles dans trois
mètres carrés. On ne peuvait pas se laver et il n'y avait qu'un seul WC
!
En patrouille, les hommes de quart au « poste central », aux «électriques»
ou aux «diesels» se tiennent debout au milieu de la coursive. Seuls les
«écouteurs» sont assis devant leurs appareils, au «central opérations »,
guettant les bruits, prêts à donner l'alerte. Au Schnorchel , l'officier
de quart assure la veille au périscope et un opérateur surveille le détecteur
de radar, pour ne pas se laisser surprendre par les avions. Pour l'attaque,
le commandant rappelle tout l'équipage « aux postes de combat » afin d'engager
tous les moyens du sous-marin. Le « central opérations» devient une ruche
où s'entassent une douzaine de personnes, et au poste avant, les torpilleurs
préparent le lancement. Après le signal « Feu ! Torpille partie! » vient
la manoeuvre de « dérobement» pour parer la réaction de l'adversaire.Les
patrouilles pouvaient durer jusqu'à trois semaines. |