Les bâtiments ayant porté le nom d'Argonaute
Un vaisseau
de 50 canons (1708 - 1720), bâti au frais du chevalier du Bois
de la Motte qui l'arme en Course et le commandera. L'Argonaute est
mis à flot le 12 novembre 1708 à Brest. Il fit campagne avec Duguay-Trouin,
et participa à la fameuse expédition de Rio de Janeiro en 1711.
En février 1712, pendant une tempête au retour de Rio de Janeiro,
l'Argonaute se porte au secours de Duguay-Trouin,
dont le bâtiment coule, alors que les autres navires fuient l'ouragan.
Ainsi Duguay-Trouin conserva
toujours une vive amitié à Du Bois de la Mothe. Radoubé
à Brest en 1715, l'Argonaute est ensuite armé en course
par Cassard au début
de la Régence. En décembre 1720, il devient ponton amiral et sert
de corps de garde à Brest. En janvier 1746, trop vieux pour ce ervice,
il est condamné puis démoli sur place. Un vaisseau
de 46 canons (1723 - 1757) du type éponyme, construit à
Brest en 1721-1722. En 1733, il conduit à Dantzig Stanislas Leczinski,
prétendant au trône de Pologne, avec l'escadre du comte de la Luzerne.
Après avoir servit comme ponton amiral à Brest (1741-43), il est
réarmé à Brest en février 1744 pour aller soutenir
la tentative de restauration des Stuart sur le trône d'Angleterre (division
CE de Barailli, escadre de Roquefeuil). En 1745, il fait campagne à Terre
Neuve avec la division Perrier de Salvert, qui capture trois navires ennemis.
En avril 1746, il est transformé en brûlot de 28 canons, puis en
1748, il devient ponton-caserne à Brest. Sa coque est démolie
en 1762. Un vaisseau
de 74 canons (1781 - 1795) dont la construction commence à Rochefort
en août 1779. Mis à flot le 5 juin 1781, il quitte Brest le 11
février 1782 pour les Indes en soutien à l'escadre de Suffren.
C'est sous ses ordres qu'il participe, l'année suivante, au combat de
Gondelour. En 1794, l'Argonaute est rasé d'un pont à
Brest, en frégate de 42 canons, et il est renommé Flibustier.
La même année, il fait croisière sur les bancs de Terre
Neuve (LV Villemadrin). En 1795, il est en réparations à Rochefort,
puis après après une dernière croisière entre le
cap Saint Vincent et les Açores (cdt Robin), il désarme définitivement
à Rochefort en décembre. Un vaisseau
de 74 type Téméraire (1799 - 1805) dont la construction
est ordonné à Lorient le 10 juillet 1794. Les travaux qui débutent,
sur la cale n°3 de Caudan, seront particulièrement longs faute de
bois, et ce n'est que le 22 décembre 1798 que l'Argonaute est
mis à flot. En 1802, il participe à l'expédition de Saint
Domingue avec l'escadre de Villaret-Joyeuse. De 1803 en août 1805, il
est stationnaire au Ferrol suite au blocus anglais. Le 21 octobre 1805, après
une conduite brillante à la bataille de Trafalgar, il rentre à
Cadix, où il est bloqué avec l'escadre de Rosily, par les Anglais.
En mauvais état à Cadix en 1806, il est échangé
contre le vaisseau espagnol de 78 canons Vencedor. Son équipage
passe sur le Vencedor alors que l'Argonaute est remis officiellement
aux Espagnols. Renommé Argonauta, il ne sera toutefois pas réarmé
par les Espagnols. C'est donc ce vieux vaisseau de 78 canons (1806 - 1808), construit au Ferrol (Espagne) sur les plans de l'ingénieur anglais Rooth, et mis à flot le 11 juin 1755, qui sera notre cinquième Argonaute. Echangé à Cadix, comme on l'a vu précédemment le 18/12/1806, avec le vaisseau français de 74 canons ARGONAUTE en mauvais état, il est intégré dans l'escadre de l'Amiral Rosily, sous le commandement du capitaine de vaisseau Billet. Mais il ne naviguera probablement jamais sous pavillon français, car le 14 juin 1808, il est pris par les insurgés espagnols en rade de Cadix avec le Neptune, le Héros, le Pluton, et l'Algésiras. Un vaisseau (1840) dont la construction commence en 1837 est mis sur cale à Toulon. Sa coque est mise à flot en 1840, mais il n'entrera jamais en service, la construction ayant été abandonnée. Un torpilleur
de haute mer (1894 - 1910) du type éponyme est lancé
le 11 octobre 1893 aux Ateliers et Chantiers de la Loire, à Nantes. En
juin 1894, il rallie l'escadre de la Méditerranée, avec laquelle
il fait quelques campagnes en Crète. Mis en réserve à Toulon
à partir de juillet 1896, on le retrouve plus tard affecté à
la défense mobile de Bizerte (1903-06), puis à Brest, au 1ère
flottille de torpilleurs de l'Océan (1906-08). Sa carrière, sans
histoire, se termine à 1ère flottille de torpilleurs de la Manche
à Cherbourg. Rayé des listes de la flotte le 9 mars 1910, :il
est vendu à Cherbourg pour démolition en 1911. Un sous-marin
expérimental (1911 - 1919) dont la construction commence à
Toulon le 26 janvier 1903 (Q040). Mis à flot le 28 novembre 1905 sous
le nom d'Omega, il est rebaptisé Argonaute en décembre
1910. Basé pendant toute sa carrière à Toulon, il fait
plusieurs croisières en Méditerranée. En 1915, au sein
de la division de l'Adriatique, il fait un voyage à Tarente avec la Cigogne.
A partir de 1917, il est affecté à l'école de navigation
sous-marine. Rayé des listes de la flotte le 20 mai 1919, il est vendu
en avril 1921 à M. Jean Jacquart de Paris pour démolition. Un sous-marin
de 630 tonnes (1932 - 1942) du type éponyme mis sur cale au
chantier Schneider de Chalons-sur-Saône le 19 décembre 1927. Mis
à flot le 23 mai 1929. Il est affecté à la 5e escadrille
de sous-marins, le 1er juin 1932, jour de son admission au service actif. Basé
lui aussi la plus grande partie de sa carrière à Toulon, il est
en gardiennage d'armistice le 17 décembre 1940, suite à un abordage
en plongée avec le Mameluk. En décembre 1941, il rallie
Oran. C'est là que le 8 novembre 1942, il est coulé par le destroyer
HMS Achates lors de l'attaque anglaise. Le sous-marin chasseur de sous-marins (1958 - 1982) est le dixième bâtiment à avoir porté le nom d'Argonaute. On note également
un bâtiment de soutien,
d'assistance et de dépollution (2004 - ), supply type UT 710 construit
en Norvège en 2003, sous le nom d'Island Patriot. Armé
par une filiale du Groupe
Bourbon, il devient l'Argonaute en 2004, et est affrêté par
la Marine
pour une longue durée. Basé à Brest, il effectue des missions
d'assistance et de lutte antipollution au profit de la marine. (Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)
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