Histoire et actualités du patrouilleur L'Audacieuse Février-mars
2010 : Police des pêches et tirs de fusées
Février
- Mars 2009 : Arrêt technique à Fort de France Décembre 2008 : Dernière mission de police des pêches de l'année Du 7 au 11 décembre 2008, le bâtiment a appareillé de son port base, Dégrad des Cannes, pour effectuer une opération de police des pêches, à l‘ouest de la Guyane au large de Mana. L‘ensemble des moyens AEM présents en Guyane (Gendarmerie maritime, douane) a œuvré ensemble sous la coordination de l‘Audacieuse. L‘opération a été un véritable succès. Quatre tapouilles surinamaises (bateaux de pêche locaux) en situation illégale ont été contrôlées et des kilomètres de filet ont été saisis nécessitant un effort considérable pour l‘équipage pour les remonter à bord. La tapouille Mascote do Aguia déroutée par l'équipe de visite Souhaitant poursuivre son action, L'Audacieuse s‘est ensuite dirigée vers la frontière brésilienne pour y patrouiller et éventuellement intervenir sur des tapouilles en action illégale, et le jeudi 11 décembre, au petit matin, après une nuit de patrouille dans l‘Oyapock, L'Audacieuse a réussi à prendre le contrôle d‘une tapouille « fille » pêchant dans les eaux françaises. Au final, l‘équipage, malgré un rythme intense, a réussi à capturer 20 km de filets et a dérouté la dernière tapouille en trophée à son port base concluant ainsi de belle manière l‘activité 2008 du patrouilleur. Juin
2008 : Visite au Suriname
Le 10 janvier, alors que L'Audacieuse est en mission de police des pêches avec un patrouilleur brésilien, un appel de détresse est reçu par VHF. L’appel provient d’un concurrent de la transatlantique « Rames Guyane », qui a chaviré à 40 nautiques de la position de L'Audacieuse. Après de nombreux efforts, le naufragé, M. Jacques Djeddi, a réussi à sortir le récepteur de son GPS par un trou de sa coque. Les positions transmises régulièrement ont alors permis d’orienter plus précisément les recherches menées à l’aide de projecteurs scott. Dès que la coque du Défis Rétais a été localisée, le zodiac de L'Audacieuse est mis à l’eau avec à son bord 2 plongeurs. Les plongeurs ont tenté dans un premier temps de retourner l’embarcation. Après des efforts vains, ils ont plongé pour récupérer le naufragé dans son cockpit. A son arrivée à Dégrad des Cannes, L'Audacieuse et M. Jacques Djeddi ont été accueillis par des journalistes et des proches. Une semaine après ce sauvetage, L'Audacieuse rend de nouveau visite à son voisin du Suriname pour une escale de routine à Paramaribo (la capitale). Le mois de février débute par une alerte Narcops (dans le cadre de la mission Carib Royal). L’opération s’est terminée par un résultat négatif d’une fouille menée par des commandos sur un ligneur vénézuélien. Le 7 février, L'Audacieuse effectue une nouvelle mission de police des pêches en coopération avec un patrouilleur brésilien. Malgré les réticences des pêcheurs brésiliens surpris en action de pêche illégale, L'Audacieuse a repoussé les contrevenants vers la frontière franco-brésilienne. Le 13, un exercice d’évacuation de ressortissant est mené aux Îles du Salut avec une section du 9ème RIMa. La fin du mois est occupée par une escale à Georgetown la capitale du Guyana (ancienne colonie britannique). La première mission du mois de mars est une « POLFUS » ; il s’agit de la surveillance du lancement V175 d’Ariane V. Les prochains lancements des nouvelles fusées Vega et Soyouz à partir du centre spatial guyanais ont conduit à effectuer un exercice interarmées simulant une « POLFUS ». Des missions de police des pêches aux frontières franco-surinamaise et franco-brésilienne ont ponctué la fin du mois.
Le mois de juin débute par une mission de police des pêches au large de la frontière franco-surinamaise. Dans la nuit du 6 juin, L’Audacieuse et la vedette de gendarmerie maritime Mahury interceptent deux tapouilles du Suriname en action de pêche illicite dans la ZEE guyanaise. La première tapouille, la Sir Ameer transportait 20 kg de poisson frais. La seconde tapouille, la Miss Mala, avait à son bord 500 kg de poisson frais. Les 2 tapouilles ont été déroutées. La fin du mois est occupée par une période d’entretien au port base de Dégrad des Cannes. Après une sortie à la mer au large de la frontière franco-brésilienne dans le cadre d’une mission de police des pêches en coopération avec un patrouilleur brésilien, lelieutenant de vaisseau Benoît Frankowski prend le commandement du P400 L'Audacieuse le 12 juillet. Avril
2007 : Opération franco-brésilienne
Le 4 août 2006, au cours d'une cérémonie réunissant parmi d'autres invités le COMSUP et le COMAR de la Guyane, lelieutenant de vaisseau Alexandre Caron prend ses fonctions de commandant du patrouilleur L'Audacieuse. Les trois premières missions de police des pêches de l’équipage sont fructueuses car deux bateaux sont déroutés en moins de deux semaines : une tapouille surinamienne, l’Uprising puis un ligneur vénézuélien, le Brando Mar (31 août), premier bâtiment de ce type dérouté depuis plus de trois ans. A bord du Brando Mar, se trouvaient environ une tonne et demie de poissons séchés, deux tonnes de vivaneaux et thazars sous glace et 400 kg de requins frais. Ce ligneur de 15 mètres avait déjà été pris l’an dernier en action de pêche illégale dans la zone économique exclusive. Le Brando Mar a été dérouté et le produit de sa pêche rejeté à la mer. Le lendemain, le capitaine du ligneur a été remis à la Gendarmerie maritime ainsi que les procès verbaux d’infraction et d’appréhension.
Le mois d’octobre est l’occasion pour L'Audacieuse d’effectuer une période d'entretien. Le nombre important de jours passés à la mer et le climat humide de la Guyane sont autant de facteurs rendant ces périodes indispensables pour maintenir le bâtiment dans un état opérationnel. La fin du mois de novembre est marquée par une escale à Paramaribo (Suriname) à l'occasion du 31ème anniversaire de l'indépendance de cet état voisin de la Guyane. Les liens unissant nos deux pays sont particulièrement marqués lors du cocktail à bord accueillant le ministre de la défense surinamien, les chefs d’état major des armées et de la marine surinamiennes, l’ambassadeur de France au Suriname, le consul, et l’ambassadeur des Pays-Bas notamment. Le surlendemain, une délégation de L'Audacieuse défilait en deuxième position aux côtés des troupes surinamiennes. Les missions de L'Audacieuse se multiplient alors que la fin d'année approche : mission de surveillance de zone lors du tir d'Ariane V, missions de police des pêches avec le déroutement d’une nouvelle tapouille surinamienne le Frans 2. Pendant les permissions, le départ de La Capricieuse pour une IPER de 5 mois à Fort-de-France laisse désormais L'Audacieuse relever seul le défi de la surveillance de l’espace maritime guyanais. L’équipage s’y est préparé et se voit attribuer au retour de ses permissions la qualification opérationnelle supérieure.
Toutefois, le but initial de la mission est modifié lorsque, dans la nuit du 10 au 11 janvier 2007, des appels de détresse d'un participant de la traversée à la rame de l’Atlantique "Rames Guyane" est capté. Ce dernier a chaviré et dérive dans les eaux brésiliennes. L'Audacieuse met le cap sur ce bateau et parvient à sauver le naufragé, Jacques Djeddi, malgré des conditions météorologiques très difficiles. « L'Audacieuse est arrivée rapidement. Deux plongeurs ont tenté de redresser le bateau mais comme ils n’y sont pas parvenus ; la décision a été prise de m’évacuer par la trappe. Tout s’est bien passé et je me trouve actuellement à leur bord. J’espère maintenant récupérer mon bateau » a-t-il déclaré.
Enfin,
une seconde escale en deux mois au Suriname vient clore ce mois de janvier
chargé. La bonne entente franco-surinamienne fut symbolisé par un match de
foot opposant une sélection de la marine surinamienne à son homologue de L'Audacieuse.
C'est donc la tête emplie de souvenirs mais également les yeux tournés vers
les prochaines échéances : missions de police des pêches, lancements prochains
d'Ariane et escale au Guyana, que les marins de L'Audacieuse
tournent cette première page de leur histoire.
Le ton fut donné dès le départ. A peine arrivé de métropole, le nouveau commandant, le lieutenant de vaisseau François-Xavier Lebouché se trouve confronté à un défi de taille : faire rallier l'équipage en moins de 24 heures un week-end du 15 août pour aller interpeller un navire suspecté de trafic de stupéfiants. Défi relevé et mission accomplie : Après un appareillage d'urgence, aidé par d'importants moyens de la gendarmerie et des Douanes, L'Audacieuse intercepte le 15 août 2005, un bâtiment de pêche vénézuélien, le Don Mathilde, transportant de la drogue, dans les eaux internationales au large de la Guyane. A l'origine, le bateau vénézuélien avait été « classifié suspect » suite aux observations d'un avion de surveillance maritime de l'US Coast-Guard. A l'approche du bâtiment français, le navire de pêche a largué en mer 150 ballots de cocaïne d'environ 20 kilos chacun, puis a tenté de prendre la fuite. Après avoir récupéré les 150 colis, le Ventôse a rejoint dans la nuit le navire de pêche en fuite. Avec au total trois tonnes de cocaïne, c'est la prise la plus importante réalisée par les moyens maritimes français dans la zone Antilles Guyane. A l'aube, l'équipe d'investigation, renforcée par des gendarmes maritimes et des douaniers montait à bord du navire vénézuélien. Pendant 4 jours, gendarmes et marins vont se relayer pour convoyer le Don Mathilde, qui sera remis au patrouilleur vénézuélien Alca au large de Trinité et Tobago. Le navire, les neuf marins et la contrebande, ont été remis en mer le 19 août aux gardes-côtes vénézuéliens à proximité de Trinidad. L'équipage de L'Audacieuse recevra un témoignage de satisfaction du chef d'état-major de la marine. Le lieutenant de vaisseau Lebouche, commandant L'Audacieuse la médaille d'or de la défense nationale et citation à l'ordre de l'unité lors d'une cérémonie militaire à la base de Degrad-des-Cannes.
L'escale en elle-même est elle aussi particulière. Manaus est située au milieu de l'Amérique Latine, ville enclavée située au milieu de la jungle et de l'Amazonie, mais aussi incroyablement ouverte sur l'extérieur par sa situation de zone franche du brésil. C'est pourquoi le trafic fluvial sur le fleuve Amazone, ses méandres et ses canaux est très intense. L'Audacieuse fait escale à Manaus pendant la fête nationale du Brésil : c'est donc l'occasion pour sa garde d'honneur de défiler avec les troupes brésiliennes devant plus de 40 000 personnes. Le retour est lui aussi exceptionnel : L'Audacieuse emprunte les canaux étroits reliant l'Amazone et le Parà pour ensuite faire une escale à Belém avant d'entamer son trajet retour vers son port base, Degrad des Cannes.
La suite est ponctuée par une période d'entretien en octobre et par quelques polices des pêches : missions d'action de l'Etat en mer (AEM) auxquelles la Marine Nationale participe activement par le contrôle des eaux territoriales et de la zone économique exclusive. Ces missions sont particulièrement importantes en Guyane où beaucoup de bâtiments de pêche étrangers viennent exploiter de façon illicite les eaux poissonneuses de Guyane. Après quelques jours de permissions à Noël, L'Audacieuse fait une nouvelle escale à Bélem, au Brésil, où les contacts avec la marine brésilienne sont particulièrement chaleureux. Cette escale est l'occasion de franchir l'équateur et d'initier les néophytes de l'équipage aux traditions du fameux " passage de la ligne ". Après ces deux semaines passées hors de notre port base, nous revenons en Guyane pour une mission de police des pêches et une mission de protection des approches maritimes du centre spatial guyanais plus communément appelée POLFUS, mission prioritaire des patrouilleurs de Guyane qui consiste à faire respecter les arrêtés préfectoraux pour la zone maritime proche du pas de lancement de la fusée Ariane V. A la suite de cela, nous nous mettons le cap vers Fort-de-France pour notre période d'entretien annuelle. Le trajet est ponctué de deux escales magnifiques, l'île de Margarita au Venezuela, île paradisiaque des petites Antilles sur laquelle on compte parmi les plus belles plages des Caraïbes. Cette escale est l'occasion de rassembler tous les ressortissants français vivant à Margarita sur ce petit bout de France qu'est L'Audacieuse.
Ces quatre jours au Venezuela sont suivis d'un mouillage de deux jours sur l'île de Canouan au cœur de l'archipel des Grenadines qui nous permet de profiter pendant un week-end des eaux bleues paradisiaques et des plages de sable blanc de la mer des Caraïbes. Après près de six semaines passées à Fort-de-France, L'Audacieuse est méconnaissable : les travaux accomplis sont importants et le résultat est visible. L'équipage a été extrêmement sollicité durant cette période d'entretien. Le retour à Degrad des Cannes pour le week-end du 8 mai permet à l'équipage de se remettre de ces semaines de travail intense. Cependant, le rythme ne se relâche pas pour autant puisqu'il faut déjà préparer l'inspection générale effectuée par le grand chef des bâtiments de surface, ALFAN, le vice-amiral d'escadre Sautter. Cette inspection est l'occasion d'évoquer nos succès et nos difficultés : l'amiral nous encourage dans notre volonté de vouloir conserver L'Audacieuse dans un bon état de fonctionnement et de présentation malgré les conditions extrêmes de la Guyane. Juin est marqué par un évènement grave. Lors d'une opération de lutte contre la pêche illégale à laquelle participe L'Audacieuse au large des côtes de Guyane, un militaire, membre des commandos marine est blessé par balles lors de l'abordage d'un navire de pêche brésilien. Cet événement, heureusement sans conséquence irrémédiable pour le blessé, montre la complexité des missions de surveillance des eaux françaises en Guyane. Le mois de Juillet est synonyme de permissions pour l'équipage de L'Audacieuse, bien méritées après une année bien chargée. Dès le mois d'août, les marins de L'Audacieuse, avec à leur tête un nouveau commandant, seront parés à vivre une nouvelle année pleines d'évènements marquants. (Texte Aspirant Pierre Lestang) Mars
2004 - Encore des pêcheurs illicites
Janvier
2004 - Premières prises Novembre 2003 - Départ pour la Guyane L'Audacieuse devait quitter son port d'attache le 15 septembre pour, en principe, accoster à Cayenne le 9 octobre. Mais un retard imputable à un problème mécanique sur les réducteurs des deux moteurs principaux, a entraîné la prolongation de l'IPER. C'est seulement le 1er novembre que le patrouilleur a quitté Brest. Après une première escale à Funchal (Madère), il fera, ensuite, route vers Dakar où une escale de quatre jours est prévue, puis vers les îles du Cap-Vert, avant l'ultime traversée vers Cayenne. Février
à septembre 2003 - L'Audacieuse en IPER Septembre
2002 - Un officier bulgare à bord Mars
2001 - Escale à Bruges Février
2001 - Déroutement d'un chalutier néerlandais Janvier
2001 : Escale à Londres Octobre
2000 : La télé à bord Juin
2000 : A la rencontre de ses villes marraines Janvier
2000 : L'affaire Cambronne Décembre
1999 : Escale à Aalborg (Danemark) Octobre 1999 : Scénario catastrophe en Manche L'exercice franco-britannique Manchex 99 a eu lieu le 16 octobre 1999. Le pétrolier Berge Ingerid entre fictivement en collision avec un vraquier au nord-est de Cherbourg. Il commence à dériver avec une cuve latérale enfoncée sur tribord d'où s'échappe la cargaison. La menace d'une marée noire en Manche se profile. Le PSP Flamant qui avait été équipé de moyens d'épandage de dispersants est envoyé sur les lieux de l'accident, en compagnie de L'Audacieuse et de l'Elan. Le Berge Ingerid sera pris en remorque par l'Abeille Languedoc qui l'éloigne des dangers. (Cols Bleus n°2506 - 6 et 13 novembre 1999 / photo Marine nationale) ... ... Mars
1984 : Un lancement pas comme les autres
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