L'histoire du patrouilleur Albatros (1987-1994)

1987 : De la 9e à la 11e patrouille

Moins mouvementée que l'année précédente, le début de l'année 1987 sera marquée par une 9ème patrouille TAAF du 3 janvier au 23 février, avec escale à Port Louis (Maurice - 20 au 23 février), et qui se conclut par une inspection générale à la mer (24 février), une PEI (25 février au 30 mars).


1987 : Le CC Emeric Constans, commandant le patrouilleur Albatros, à Crozet.
La 10ème patrouille TAAF du 31 mars au 14 mai sera tout aussi tranquille que la précédente. Puis, du 17 mai au 14 juin, l'Albatros effectue une mission de présence avec escale à Dzaoudzi (Mayotte - 21 et 22 mai), passage au bassin à Mombasa (Kenya - 25 mai au 2 juin), et escale à Port Victoria (Seychelles - 6 au 10 juin)

Un nouvel homme à la tête de l'Albatros, lecapitaine de corvette Emeric Constans prend le commandement du bâtiment (26 août), qui effectue sa 11ème patrouille TAAF du 15 septembre au 21 novembre, avec escale à Port Louis (Maurice - 16 au 20 novembre). Le patrouilleur austral assiste aussi les hivernants des districts et les bâtiments de pêche de la zone, tant dans le domaine matériel que médical. Cette mission est néanmoins attribuée en priorité au dernier cargo mixte de la Compagnie Générale Maritime, assurant la rotation du personnel et l'approvisionnement des TAAF, le Marion Dufresne. Les fêtes de fin d'année se déroulent en famille à La Réunion, alors que le bâtiment est en PEI (29 novembre au 7 janvier).

1988 : De la 12e à la 14e patrouille


Le patrouilleur Albatros sous la neige à Crozet (1988).

Les missions se suivent et se ressemblent comme cette 12ème patrouille TAAF du 11 janvier au 23 février. Elle sera suivi d'une période d'entretien (29 février au 8 avril), puis d'un nouvel appareillage pour une 13ème patrouille TAAF. Cette mission est écourtée suite à l'avarie du moteur principal tribord qui contraint le bâtiment à revenir à quai. De retour à La Réunion, l'Albatros entre en IA (Indisponibilité accidentelle - 12 avril au 4 mai), suivie d'une IPER (5 mai au 2 août), entrecoupée par une mission dans les îles Eparses avec mouillage à Europa, Juan de Nova, Mayotte (14 au 16 juin), et un passage au bassin à Mombasa (Kenya - 20 au 29 juin). Le 30 juin nouvelle avarie sur le moteur principal tribord entraîne une nouvelle IA (3 au 30 août). Les indisponibilité des moteurs de propulsion deviennent réellement inquiétantes. On commence à parler d'une éventuelle refonte de l'appareil propulsif.

Le 30 août a lieu la prise de commandement ducapitaine de corvette Joël Corre. En novembre, après remise en état des moteurs principaux, le patrouilleur appareille pour des essais d'une quinzaine de jours dans le détroit du Mozambique. L'Albatros quitte La Réunion le 5 décembre, pour une 14ème patrouille TAAF. Des familles un peu tristes sur le quai regardent partir le patrouilleur, car cette fois, il passera Noël en mer.


Le blessé sera maintenu en vie grâce au sang des membres de l'équipage de l'Albatros.

1989 : Assistance et patrouille

Le 9 janvier, alors qu'il rentre des Kerguelen, l'Albatros reçoit une demande d'assistance d'un thonier formosan, le Chieh Hsiang, dont deux membres d'équipage ont été blessés au cours d'une rixe. Le patrouilleur se déroute alors vers Amsterdam, où il arrive le 11. L'un des deux blessés, le capitaine du thonier, n'est que légèrement touché. Par contre, l'état du second blessé, un jeune chinois, inspire beaucoup d'inquiétude. Il est transporté par zodiac sur l'Albatros, dans des conditions de mer délicates. Un course contre la montre commence. Elle va durer 5 jours au cours desquels le blessé est maintenu en vie grâce au sang des membres de l'équipage de l'Albatros. Le patrouilleur arrive le 17 janvier au matin à La Réunion, et le blessé sera transporté à l'hopital Bellepierre où il sera opéré le lendemain.


1988 : Le CC Joël Corre, commandant le patrouilleur Albatros.

La 15ème patrouille TAAF, du 3 février au 7 avril, débute par une escale à Port Louis (Maurice - 4 au 8 février). Elle comprendra, elle aussi l'évacuation sanitaire d'un marin du Marion Dufresne de Crozet vers la Réunion. Le 19 mars, le bâtiment s'échoue sur un haut fond inconnu le dans le détroit de Tucker. L'échouage heureusement sans gravité ne provoque pas de dégâts et le bâtiment se déséchoue par lui même, avant de continuer sa route.

Alors que l'Albatros est à quai au port base, un cargo Chypriote, le Huron, parti le 20 avril de Durban, avec à son bord 25 personnes et 15000 tonnes d'acier coule, le 4 mai, au large de La Réunion. Le Transall de l'armée de l'Air et un Hercules sud-africain sont mis à contribution, en vain. Le 8, les autorités françaises décident de reprendre les recherches. L'Albatros appareille et ratissent la zone jusqu'au 15 mai. Seul un canot vide et quelques madriers seront retrouvés, 12 marins sur les 24 seront portés disparus.

Repartant le 18 mai, pour une 16ème patrouille TAAF, l'Albatros fait au retour une nouvelle halte à Port Louis du 26 au 30 juin. Lecapitaine de frégate Jean-François Doin. prend le commandement du bâtiment le 25 août. Le lendemain, le patrouilleur quitte La Réunion, mouille à la grande Glorieuse, fait escale à Mayotte, puis transit vers Mombasa où il passe au bassin du 6 au 14 septembre.

3ème patrouille de l'année, la 17ème patrouille TAAF commence le 25 septembre. Remontant par le canal du Mozambique, il relâche à Beira (Mozambique - 8 au 11 novembre), Tamatave (Madagascar - 24 au 28 novembre), et enfin Mayotte (?), avant de terminer l'année en PEI (4 au 29 décembre) au port base.


1989 : Le CF Jean-François Doin, commandant le patrouilleur Albatros.

1990 : IPER à Lorient - Hommage aux pionniers des TAAF

La 18ème patrouille TAAF du 8 janvier au 14 février, est marquée, comme toujours, par la qualité des relations humaines et les échanges d'invités entre bâtiments sur zone. Deux consultations médicales sont données au profit de marins du chalutier français Austral en pêche à Amsterdam et deux marins de La Curieuse bénéficie également d'une consultation dentaire en baie de la Dauphine à Kerguelen. Une rencontre inédite avec le Doudart de Lagrée marque probablement la dernière patrouille d'un aviso-escorteur dans les TAAF. La mission de l'Albatros se conclu par une escale à Port Louis (Maurice - 10 au 14 février), avant le retour à La Réunion, où le bâtiment entre en PEI (15 février au 4 mars).

L'Albatros part pour une 19ème patrouille TAAF du 5 mars au 14 avril. Il croise le chalutier soviétique Poltava, le cargo frigorifique soviétique Imeni 66 Komunara, et les bâtiments français La Curieuse, l'Austral et l'Astrolabe. De retour des TAAF, il mouille à Fort Dauphin (Madagascar - 9 au 12 avril) pour une escale inédite, où l'équipage du patrouilleur remet une aide humanitaire collectée au cours des mois précédants. La période d'entretien qui suit se déroule, là aussi c'est une première, à Mayotte du 5 au 19 mai, avec le soutien du bâtiment atelier Jules Verne. L'inspecteur général de la Marine, l'amiral Merveilleux du Vignaux, visite le bâtiment le 16 mai.


Une longue IPER, qui commence le 9 juillet, et au cours de laquelle tout l'appareil propulsif est remplacé par un ensemble neuf (photo Hugues de Moncuit de Boiscuillé).

Les diverses avaries sur la propulsion qu'avait connues le bâtiment ces dernières années, ont apporté quelques enseignements. L'Etat-Major de la Marine décide de profiter de la prochaine période d'IPER, pour effectuer une refonte complète de la propulsion. Celle-ci ne pouvant se faire qu'en Métropole, l'Albatros quitte Mayotte le 19 mai, et rejoint Lorient, via Port Victoria (22 au 25 mai), Djibouti (30 mai au 1er juin), passe le canal de Suez le 6 juin, Port Saïd (Egypte - 6 au 11 juin) et Malaga (Espagne - 17 au 21 juin). Il arrive à Lorient le 25 juin où il entre en Pré-IPER.

Une longue IPER, qui commence le 9 juillet, et au cours de laquelle tout l'appareil propulsif est remplacé par un ensemble neuf. Il est vrai que l'ancien avait 150 000 heures de marche ! Le nouvel appareil propulsif comprend désormais 2 groupes électrogènes de propulsion (660V, 50Hz, 1300 kW), deux redresseurs et 2 moteurs électriques de propulsion à courant continu de 860 kW chacun. L'alimentation électrique du bord est assurée par 2 diesels-alternateurs de 375 kW. C'est la société "Electro Navale" de Saint Herblain qui est chargé de cette importante modification.


Hommage à Henri et René Bossières, explorateurs havrais et pionniers des Terres Australes et Antarctiques Françaises.

Ces périodes d'entretien longues sont aussi l'occasion pour les équipages de participer à des opérations de relations publiques. Deux urnes sont ainsi remises au président de la société "J.B. Charcot". L'une contenant de la terre de l'Archipel de Kerguelen, prélevée le 22 mars à Port Couvreux ; l'autre contenant de la terre prélevée à l'île Saint Paul le 14 mars 1990. Cette terre est déposée dans la sépulture de René Bossière le 25 juillet 1990 à Touffreville La Corbeline ; le même jour son frère Henry est arrivé de Mortagne au Perche. Henri et René Bossières sont des explorateurs havrais, pionniers des Terres Australes et Antarctiques Françaises au début du siècle.

Lorsque le 27 juillet, lecapitaine de frégate Hugues de Moncuit de Boiscuillé prend le commandement du bâtiment, les installations sont en grande partie démontées, et c'est sous son commandement que s'effectuent, non sans effort, le remplacement de toute l'installation propulsion et les autres réparations nécessaires.


1990 : Le CC Hugues de Moncuit de Boiscuillé, commandant le patrouilleur Albatros.

1991 : Retour en océan Indien - Une tempête mémorable

Le début des essais à la mer (21 mars) marque la fin d'IPER. Le bâtiment est disponible le 12 avril et prend la route de l'océan Indien. Il fait escale à Port Saïd (Egypte - 27 au 29 avril), Djibouti (6 au 10 mai), Port Victoria (Seychelles - 16 au 20 mai), Diego-Suarez (Madagascar - 22 au 26 mai). Le transit vers l'océan Indien est mis à profit pour le transport de fret, pour les besoins de la Marine et d'organisations humanitaires. Sont ainsi transportés de Toulon vers Djibouti et La Réunion : 206 tonnes de matériel vivres et rechanges dont 14,5 tonnes pour des organisations humanitaires. A Madagascar, 70 lits d'hôpital, une table d'opération et 60 m3 de médicaments sont remis aux ONG "Pharmaciens du monde" et "Un dispensaire pour Madagascar".

La vedette de 14 mètres Dharuba Y763 est convoyée de Lorient à Mayotte. Elle est cependant débarquée à Diego-Suarez, car c'est le seul endroit où l'on trouve une grue assez puissante pour soulever cette embarcation. Arrivé à Diego-Saurez, l'Albatros se glisse entre le quai et un thonier senneur dans la forme de carénage de l'arsenal. La grue en bout de quai, en limite de ses possibilités, souleve alors la Dharuba et la met à l'eau. L'Albatros et "sa conserve" forme alors un convoi (le commandant en second du patrouilleur ayant pris le commandement de la vedette) et en un peu plus de 24 heures, la Dharuba est remise aux autorités de Mayotte, non sans avoir effectué au préalable un "ravitaillement à la mer". L'Albatros arrive enfin à le 30 mai à La Réunion, où il est inspecté par Alindien.

Reprenant le rythme habituel, il effectue lors de la 20ème patrouille TAAF (7 juin au 18 juillet) le tour des îles "à l'envers". Les autorités des TAAF pensaient que des pirates se trouvaient du côté de Saint Paul. L'Albatros tous feux et radars éteints fait un grand tour pour arriver par l'Est sur la route Australie-Le Cap. Malheureusement, la place est vide. Repartant vers Crozet, le bâtiment essuie une tempête mémorable avec des ceux de 18 à 25 mètres.

De retour à Port-des-Galets, le bâtiment entre en PEI (22 juillet au 12 août), période qui se prolongera jusqu'au 14 août suite à un incendie de faible ampleur à la passerelle. Moins courant est l'entraînement avec le 2ème RPIMa qu'il effectue du 18 au 21 septembre, puis la mission de secours maritime à la recherche d'un chalutier formosan disparu après son naufrage dans le sud de l'île de La Réunion. L'équipage qui avait été finalement recueilli sain et sauf sur un bâtiment de commerce, mais n'avait prévenu les autorités que lors de l'arrivée du bâtiment à l'île Maurice !


Le patrouilleur Albatros à la mer (1992).
Le 25 septembre, à l'issue d'une inspection à quai par le Chef d'Etat-Major de la Marine (23 septembre), l'Albatros repart pour une 21ème patrouille TAAF qui comprend l'évacuation sanitaire d'un scientifique du district de Kerguelen. Une avarie du moteur électrique de propulsion, contraint le bâtiment a écourter sa mission et de rentrer à La Réunion le 31 octobre. La fin d'année est marquée par une longue période d'entretien et de réparations (IA - 4 novembre au 12 décembre ; PEI - 25 novembre au 21 décembre).

1992 : Mission humanitaire

Oublié les problèmes de propulsion ? En tout cas, le patrouilleur appareille le 6 janvier pour une 22ème patrouille TAAF, qui se termine par une escale à Port Louis (Maurice - 4 au 9 mars). Peu avant, un concours pour une opération de déséchouement d'un yacht sur l'île de Saint Brandon (Maurice) avait été demandé. L'opération avait néanmoins été annulée, après une expertise effectuée par le bord.
Appareillant de Port Louis vers le matin du 9 mars, le patrouilleur capte un appel de détresse du pétrolier Ile de la Réunion. Il avait perdu un homme la veille au soir, ne s'en était aperçu qu'au petit matin et n'était pas très sur de sa position. L'Albatros ratisse alors la mer pendant environ 40 heures sans le retrouver malheureusement. En revanche, cette prolongation en mer fait plaisir à quelques uns. En effet pensant arriver en soirée à La Réunion, une douzaine de personnes, des familles de l'équipage, ont ainsi pu passer deux nuits à bord. De retour à Port-des-Galets le 11 mars, l'Albatros entre en PEI jusqu'au au 1er avril, date de l'inspection générale à quai.

Il repart le 9 avril pour une 23ème patrouille TAAF, qui sera elle aussi, interrompu par une avarie d'un moteur électrique de propulsion. Le bâtiment est de retour à La Réunion le 1er mai. En quittant son commandement, le CF Doin, avait fait remarquer à son successeur, le CF de Moncuit de Boiscuillé, que l'Albatros faisait partie de la famille des "patrouilleurs" de la Marine alors qu'à lui seul il représentait 40% du tonnage de l'ensemble. Ainsi, grâce à cette remarque du CF Doin, à l'insistance de son successeur, et à une certaine logique, l'Albatros prend en 1992 la dénomination officielle de "Patrouilleur Austral".

Le 5 juin a lieu la prise de commandement ducapitaine de corvette Bernard Gaillard de Saint Germain.


C'est en face de Fort Dauphin, au plus près de la zone touchée par la famine, que l'Albatros jette l'ancre le 16 juin.

Une mission plus particulière commence début juin par une escale à Mayotte (8 au 11 juin). On se souvient qu'en avril 1990, l'Albatros avait déjà apporté une cargaison d'aide humanitaire à Fort Dauphin. La famine sévit à nouveau depuis plusieurs semaines dans le sud de Madagascar. Les FAZSOI et la Marine nationale sont ainsi sollicités pour une opération humanitaire de grande ampleur. C'est en face de Fort Dauphin, au plus près de la zone touchée par la famine, que l'Albatros jette l'ancre le 16 juin. De là il débarque plus de 280 tonnes de fret (riz, lait, conserves) dont une voiture. La réception est assurée par les ONG "Enfants du Monde", "Terre des Hommes", et les religieuses du centre Saint Vincent de Paul. Jamais dans son histoire, l'Albatros n'aura eu à transporter une aussi volumineuse et précieuse cargaison. Repartant le 21 juin de Madagascar, il entre en IPER deux jours plus tard à La Réunion. Au sortir de l'IPER le 12 août, il repart en escale à Port Louis (Maurice - 12 au 17 août)


1992 : Le CC Bernard Gaillard de Saint Germain, commandant le patrouilleur Albatros.

Le retour de la 24ème patrouille TAAF (14 septembre au 9 novembre) est empreint de tristesse. Le patrouilleur ramène en effet le corps de Jérôme Duthil, mort accidentellement le 13 septembre dernier lors d'une mission scientifique aux Kerguelen. Le chercheur participait à une étude géologique sur le terrain. C'est en traversant une rivière qu'il a perdu l'équilibre, s'assommant dans sa chute et se noyant. La dépouille mortelle sera renvoyée en Métropole pour y être inhumée. L'Albatros fait une dernière escale à Maputo (Mozambique - 9 au 13 novembre), avant de terminer l'année en PEI (18 novembre au 18 décembre). Il quitte néanmoins Port-des-Galets le 29 décembre pour une série d'escales beaucoup plus exotiques que celles auquelles il est habitué.

1993 : Mission aux portes de l'Asie

La première escale est en Malaisie à Lumut, où il effectue du 12 au 22 janvier une période d'entretien avec peinture des oeuvres vives. Il passe pour l'occasion sur un drôle d'ascenseur du nom de syncrolift. Continuant son périple asiatique, il fait halte à Phuket (Thaïlande - 23 au 27 janvier), aux îles Cocos (Australie - 1er au 4 février), avant de reboucler sur une 25ème patrouille TAAF (4 février au 2 avril).


L'Albatros en escale à Lumut (Malaisie), effectue une période d'entretien avec peinture des oeuvres vives. Il passe pour l'occasion sur un drôle d'ascenseur du nom de syncrolift (1992).

De retour à Port-des-Galets, l'Albatros entre en PEI (26 avril au 26 mai), période qui est suivie d'un entraînement avec le Floréal et la Garonne le 27 mai, puis de l'exercice Hortensia (14 au 17 juin) sur le transit vers Mayotte (17 au 21 juin) et Mutsamudu (Anjouan - 22 au 25 juin). Du 25 juin au 4 juillet, il remorque le Batral Champlain (alors en avarie ?) sur plus de 1300 nautiques. Une période d'entretien bien courte et néanmoins désignée comme IPER aura lieu du 21 juillet au 10 septembre à La Réunion. Le 30 août, le l'Albatros appareille néanmoins pour naviguer sur le front de mer du Barachois, devant Saint Denis à l'occasion de la fête de Bazeilles. Cette sortie est mise à profit pour embarquer des personnalités militaires de l'île ainsi que la premier adjoint au maire de Saint Denis, ville marraine de l'Albatros.

Au sortir de l'IPER, il effectue la 26ème patrouille TAAF du 14 septembre au 14 novembre, suivie d'une escale à Port Louis (Maurice) du 15 au 19 novembre. Lecapitaine de frégate Hervé Maraval prend le commandement du bâtiment peu après, le 24 novembre à La Réunion, alors que l'Albatros vient d'entrer en PEI (24 novembre au 23 décembre).


1994 : Le CF Hervé Maraval, commandant le patrouilleur Albatros.

1994 : 27 à la 29e patrouille - Boris a disparu

Après un entraînement avec le Batral Champlain (13 janvier), le patrouillleur entame sa 27ème patrouille TAAF du 19 janvier au 24 février, patrouille sans histoire. A l'issue d'une période de permissions en autogardiennage puis PEI (26 février au 7 avril), il repart pour une 28ème patrouille TAAF du 28 avril au 8 juin, avec escale à Tuléar (Madagascar - 30 mai au 3 juin). De retour à La Réunion, l'équipage est renouvelé à plus de 30 %, lors d'une nouvelle période de permissions/autogradiennage suivies d'une IPER (11 juin au 26 août).

Une escale à Port Victoria (Seychelles - 2 au 6 septembre) précède la 29ème patrouille TAAF du 28 septembre au 20 novembre.

En octobre, Boris, le chien mascotte s'échappe alors que l'Albatros est en baie de Hopeful à Kerguelen. Aucune trace du QM1 Boris ne sera retrouvée. Boris a donc disparu après 18 missions dans les Taaf.

Une escale a lieu à Port Louis (Maurice - 21 au 28 novembre). Une sortie des familles est organisée au retour de l'île Maurice, peu avant que le bâtiment entre en PEI (5 au 23 décembre).

Suite : Histoire de l'Albatros 1995- ...

Glossaire :
FAZSOI : Forces Armées de la Zone Sud de l'Océan Indien, TAAF : Terres Australes et Antarctiques Françaises, ZEE :Zone économique exclusive, PEI : Période d'Entretien Intermédiaire, IE : Indisponiblité pour Entretien ; IA : Indisponibilité Accidentelle ; IPER : Indisponibilité Pour Entretien et Réparations, Légine : poisson à chair grasse qui ne vit que dans les TAAF et dont le prix est particulièrement élevé, Palangrier : Navire de pêche industrielle utilisant des lignes pouvant supporter plusieurs dizaines de milliers d'hameçons.
(textes Jean-Michel Roche - remerciement CF Bertrand Lesort, équipage de l'Albatros - © Netmarine 2002)
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